Bienvenue sur le site de la CC74

Coordination Communiste de Haute-Savoie

membre associé du PRCF

Pôle de Renaissance Communiste en France

 

   Accueil      Contact      Qui sommes-nous ?     Site du PRCF

Directeur politique

Laurent NARDI

ACTU ACTUALITÉ POLITIQUE LITIQUE

*******

le canard enchaîné du 15 avril 2009

*******

*******

*******

*******

*******

*******

*******

*******

 

*******

 

10 questions sur la crise
MICHEL COLLON



1. « Subprimes » ? Le point de départ est une véritable escroquerie. Les banques occidentales ont gagné énormément d'argent sur le dos de ménages US en grande difficulté à qui on extorquait des remboursements exagérés. En se disant que s'ils ne parvenaient pas à rembourser, on raflerait leur maison pour une bouchée de pain.

2. Seulement une crise bancaire ? Pas du tout. Il s'agit d'une véritable crise économique qui démarre par le secteur bancaire, mais dont les causes sont bien plus profondes. En réalité, toute l'économie US vit à crédit depuis plus de trente ans. Les entreprises s'endettent au-delà de leurs moyens, l'Etat s'endette au-delà de ses moyens (pour faire la guerre), et on a systématiquement poussé les particuliers à s'endetter, seul moyen de maintenir artificiellement une croissance économique.

3. La cause profonde ? Pas question de l'indiquer dans les médias traditionnels. Pourtant, les subprimes ne sont que la pointe de l'iceberg, la manifestation la plus spectaculaire d'une crise générale de surproduction qui frappe les Etats-Unis, mais aussi les pays occidentaux. Si le fin du fin pour une multinationale consiste à licencier des travailleurs en masse pour faire faire le même travail par moins de gens, si en plus on baisse les salaires par toutes sortes de mesures et avec l'aide de gouvernements complices, à qui donc ces capitalistes vendront-ils leurs marchandises ? Ils n'ont cessé d'appauvrir leurs clients !

4. Juste une crise à surmonter ? L'Histoire montre que le capitalisme est toujours allé d'une crise à l'autre. Avec de temps en temps, une « bonne guerre » pour en sortir (en éliminant des rivaux, des entreprises, des infrastructures, ce qui permet ensuite une jolie « relance »). En réalité, les crises sont aussi une phase dont les plus gros profitent pour éliminer ou absorber les plus faibles. Comme à présent dans le secteur bancaire US ou avec BNP qui avale Fortis (et ça ne fait que commencer). Seulement, si la crise renforce la concentration du capital aux mains d'un nombre toujours plus petit de multinationales, quelle sera la conséquence ? Ces super - groupes auront encore plus de moyens d'éliminer ou appauvrir la main d'oeuvre pour se faire une concurrence encore plus forte. Donc, retour à la case départ.

5. Un capitalisme moralisé ? Ca fait cent cinquante ans qu'on le promet. Même Bush et Sarkozy s'y mettent. Mais en réalité c'est aussi impossible qu'un tigre végétarien ou un nuage sans pluie. Car le capitalisme repose sur trois principes : 1. La propriété privée des grands moyens de production et de financement. Ce ne sont pas les gens qui décident, mais les multinationales. 2. La concurrence : gagner la guerre économique, c'est éliminer ses rivaux. 3. Le profit maximum : pour gagner cette bataille, il faut réaliser un taux de profit non pas « normal et raisonnable », mais un taux de profit maximum qui permet de distancer ses concurrents. Le capitalisme, c'est donc bien la loi de la jungle, comme l'écrivait déjà Karl Marx : « Le Capital a horreur de l'absence de profit. Quand il flaire un bénéfice raisonnable, le Capital devient hardi. A 20%, il devient enthousiaste. A 50%, il est téméraire; à 100%, il foule aux pieds toutes les lois humaines et à 300%, il ne recule devant aucun crime. » (Le Capital, chapitre 22)

6. Sauver les banques ? Bien sûr, il faut protéger les clients des banques. Mais ce que l'Etat fait en réalité, c'est protéger les riches et privatiser les pertes. L'Etat belge, par exemple, n'avait pas cent millions d'euros pour aider les petites gens à maintenir leur pouvoir d'achat, mais pour sauver les banques il trouve cinq milliards en deux heures. Des milliards que nous devrons rembourser. Ironie du sort : Dexia était une banque publique et Fortis a avalé une banque publique qui tournait très bien. Grâce à quoi ses dirigeants et actionnaires ont réalisé de juteuses affaires pendant vingt ans. Et maintenant que ça va mal, leur demande-t-on de payer les pots cassés avec les milliards qu'ils ont mis de côté ? Non, on nous demande à nous !

7. Les médias ? Loin de nous expliquer tout ça, ils mettent l'accent sur des aspects secondaires. On nous dit qu'il faudra chercher les erreurs, les responsables, combattre les excès et bla bla bla. Or, il ne s'agit pas des erreurs de tel ou tel, mais d'un système. Cette crise était inévitable. Les sociétés qui s'écroulent sont les plus faibles ou les plus malchanceuses. Celles qui survivent, en acquerront encore plus de pouvoir sur l'économie et sur nos vies.

8. Le néolibéralisme ? La crise a été non pas provoquée mais accélérée par la mode néolibérale de ces vingt dernières années. Or, ce néolibéralisme, les pays riches ont prétendu l'imposer de force dans tout le tiers-monde. Ainsi, en Amérique latine, que je viens d'étudier en préparant mon livre "Les 7 péchés d'Hugo Chavez", le néolibéralisme a plongé des millions de gens dans la misère. Mais l'homme qui a lancé le signal de la résistance, l'homme qui a démontré qu'on pouvait résister à la Banque Mondiale, au FMI et aux multinationales, l'homme qui a montré qu'il fallait tourner le dos au néolibéralisme pour réduire la pauvreté, cet homme-là, Hugo Chavez, les médias ne cessent de le diaboliser à coups de médiamensonges et de ragots. Pourquoi ?

9. Le tiers-monde ? On nous parle uniquement des conséquences de la crise dans le Nord. En réalité, tout le tiers-monde en souffrira gravement du fait de la récession économique et de la baisse des prix des matières premières qu'elle risque d'entraîner.

10. L'alternative ? En 1989, un célèbre auteur US, Francis Fukuyama, nous annonçait « la Fin de l'Histoire » : le capitalisme avait triomphé pour toujours, prétendait-il. Il n'a pas fallu longtemps pour que les « vainqueurs » se cassent la figure. En réalité, l'humanité a bel et bien besoin d'un autre type de société. Car le système actuel fabrique des milliards de pauvres, plonge dans l'angoisse ceux qui ont la « chance » (provisoire) de travailler, multiplie les guerres et ruine les ressources de la planète. Prétendre que l'humanité est condamnée à vivre sous la loi de la jungle, c'est prendre les gens pour des cons. Comment faut-il concevoir une société plus humaine, offrant un avenir décent à tous ? Voilà le débat qu'il nous incombe à tous de lancer. Sans tabous.

6 octobre 2008

*******

 

« Réhabilitons Louis XVI ? »

 

Après la réhabilitation du tsar Nicolas II exécuté par les Bolcheviks en pleine révolution et pour éviter que les « blancs » ne puissent utiliser ce personnage, obtus et profondément réactionnaire, contre le nouveau pouvoir révolutionnaire des Soviets on doit s'interroger.

Il est évident que si nous faisons abstraction de l'histoire, la mort du tsar et de sa famille n'est qu'un évènement tragique. Est-ce être un « serial killer » potentiel que de prier ceux qui s'attriste du sort de Nicolas Romanov, de situer ces évènements dans leur contexte ?

« Juger alors avec les yeux d'alors » nous dit Louis Aragon. Suivons le conseil.

Pensons que ce tsar a jeté son peuple dans le carnage de la guerre mondiale, qu'il a écrasé la révolution de 1905 au prix de morts par milliers, qu'il n'a pas hésité, au nom de sa conception absolutiste de la monarchie de faire tirer sur son peuple désarmé lors du « dimanche sanglant », bref que cet homme était un ennemi redoutable pour son peuple et une arme potentielle des « blancs » et des interventionnistes étrangers.

Aussi il nous revient à la mémoire le discours de l'Incorruptible Robespierre avant le procès de Louis XVI : «  En effet quel est le parti que la saine politique prescrit pour cimenter la République ? C'est de graver profondément dans les cours le mépris de la royauté et de frapper de stupeur tous les partisans du roi.  » ou encore «  Le procès du tyran, c'est l'insurrection ; son jugement, c'est la chute de sa puissance ; sa peine, celle qu'exige la liberté du peuple. les peuples ne condamnent pas les rois, il les replonge dans le néant » ou encore «  nous sommes tendres pour les oppresseurs, parce que nous sommes sans entrailles pour les opprimés  ».

Tout le discours de Robespierre devrait être cité tant il expose dans une clarté éblouissante le fait que «  Louis doit mourir, parce qu'il faut que la patrie vive . »

Chaque mot de Maximilien Robespierre peut être appliqué à Nicolas II ;

Et puisque  le pouvoir russe décide sa réhabilitation il est à craindre que les forces obscures de la réaction actuellement au pouvoir aussi chez nous n'exige demain : « réhabilitons Louis XVI ! » ou Napoléon III-le-petit, assassin de la République ou encore Thiers, le boucher de la Commune de Paris.

Deux réflexions pour finir : ceux qui « oublient » le caractère réactionnaire du pouvoir russe sous couvert d'anti-impérialisme ont là une occasion de réfléchir.

Et ceux qui ne l'on pas encore fait doivent signer la pétition pour un lieu à Paris portant le nom de Robespierre (signer à l'adresse irelp@laposte.net ), c'est un moyen utile de nous éviter la réhabilitation de Louis Capet.

*******

29 09 08

CONTRE LA REPRESSION

SARKO-ZAPATERISTE

A L'EGARD DES MILITANTS BASQUES


Militant pour une République sociale, souveraine, démocratique, laïque et fraternelle avec tous les peuples, le PRCF est fermement  opposé à la désintégration de la France à laquelle conduit la politique de régionalisation-privatisation de la nation menée par l'UMPS   dans la perspective réactionnaire de mise en place d'une Europe des    régions totalement dépendante du grand capital. En même temps, le PRCF  est favorable à l'épanouissement de toutes les traditions  culturelles et linguistiques qui font la richesse de la nation, à partir du  moment où est respecté le cadre de la République laïque, où la langue française menacée par l'invasion du tout-anglais garde clairement son rôle de langue officielle de la République, et où les revendications linguistiques régionales ne servent pas de prétexte à dépecer le cadre national républicain issu de la Révolution "sans culotte".

C'est pourquoi le PRCF combat politiquement les revendications séparatistes basques, bretonnes, corses, "savoisiennes", etc. qui visent à  dépecer le territoire national. Pour autant le PRCF sait parfaitement que l'histoire politique de l'Espagne voisine est fort différente  de la nôtre: en France, ce sont les forces réactionnaires qui    poussent, de tout temps, vers l'écartèlement féodal ou capitaliste du  territoire; par ex. en ce moment même, une offensive est menée par l'UMPS pour mettre à mal la structuration territoriale républicaine en communes, départements et nation, pour lui substituer une structuration éloignée du citoyen en communautés d'agglomération, euro-régions et Europe  supranationale; en Espagne, les diverses nationalités catalane, basque,  galiciennes, ont joué un rôle historique positif, en alliance avec la gauche et avec les communistes, pour combattre le fascisme centralisateur de  Franco et de la monarchie post-franquiste. Les forces indépendantistes   basques se sont dotées d'un programme socialiste et elles ont résisté,  avec des méthodes hautement discutables parfois, à un Etat policier inhumain et barbare qui a gardé la sinistre "Guardia civil" et les  méthodes de Franco derrière sa façade démocratique pour protéger les intérêts du capital. En outre nos camarades du PCPE se prononcent  clairement pour une Confédération républicaine des peuples d'Espagne.

Dans ces conditions, sans cesser de combattre politiquement et idéologiquement le séparatisme basque en tant qu'il vise  l'unité et l'indivisibilité de la France, le PRCF condamne     catégoriquement les mesures liberticides, attentatoires à la liberté de tous,  prises en commun par Zapatero et Sarkozy pour emprisonner des militants   basques représentant des partis légaux militant pour l'indépendance du   pays basque. Ces militants et ces partis, aussi longtemps qu'ils respectent en France le cadre du débat public entre forces démocratiques    doivent être respectés et pouvoir s'exprimer librement. Leurs idées  doivent pouvoir être débattues, et le cas échéant, combattues, légalement. La répression aveugle, non seulement humilie la France en la mettant à la remorque des procédures fascisantes de la prétendue "Europe anti-terroriste", non seulement fait de l'Etat français le prolongement des Etats espagnol et italien (comme on le voit dans les  extraditions honteuses de militants qui avaient reçu l'asile politique de  la France), mais ne peut que nourrir la frustration identitaire des populations concernées.

Il apparaît de plus en plus que seul le socialisme, pour la France, mais aussi pour l'Espagne, pourra donner une réponse positive et fraternelle à la question du Pays basque. ; une France populaire en marche vers le socialisme trouverait les moyens pour permettre tout à la fois de refonder l'unité nationale sur des bases progressistes et de     permettre le plein épanouissement sur son sol des langues et des cultures dites"régionales" en tant qu'elles sont, avec le bien commun qu'est la langue de Molière, d'Hugo et d'A. Césaire, l'héritage collectif des citoyens de notre pays.

*******

30 septembre 2008

 

Derrière la crise financière, la récession, la montée brutale du chômage, la baisse des salaires réels,

la crise structurelle du capitalisme  !

non à l'union nationale derrière Sarko-Fillon derrière les parasites du capital financier et leurs commis de l'Elysée, du MEDEF et de l'UE !

Ainsi donc, les Bush, Barroso (président de la commission européenne) , Strauss-Kahn (directeur « socialiste » du FMI ), Parisot, Sarkozy, qui n'ont jamais un centime pour augmenter les salaires et qui ne cessent de « dégraisser » les retraites, les remboursements maladie et les services publics, viennent de trouver d'un coup des centaines de milliards de dollars et d'euros pour renflouer sans contrepartie (les banques ne diminueront pas d'un kopeck la soi-disant « dette de la France » ) les spéculateurs irresponsables des sacro-saints « marchés financiers » !

Pour dorer la pilule, les hommes du grand capital, Sarko-Fillon en tête, ont le culot d'en appeler à « l'union sacrée », comme en 14, entre les capitalistes et leurs éternelles victimes, les travailleurs salariés et les « couches moyennes » de plus en plus précarisés..

Le PRCF appelle à refuser catégoriquement ce marché de dupes, néfaste pour la classe ouvrière, pour la France, pour l'emploi, -en chute libre-, et pour son économie.

D'abord il faut voir clair dans la crise financière  : celle-ci n'est pas principalement due aux malversations de quelques boursicoteurs. Elle est d'abord l'effet direct des politiques néo-libérales qui ont dérégulé la finance depuis les années 80, sous le règne des ministres de l'UMPS, de Bérégovoy à Fabius en passant par Sarko-Lagarde. Ainsi, l'amnésique professionnel qui pérore à l'Elysée se proposait-il encore, il y a peu, d'autoriser en France les prêts hypothécaires à l'américaine pour les petites gens !

Mais surtout, derrière la crise financière, il y a la crise structurelle du capitalisme dont les marxistes ont analysé l'aiguisement continu ces dernières années (il est mensonger de dire que « personne » n'a vu venir la crise, la collection d' Initiative communiste montre le contraire !).

Il faut également démentir sans relâche la fausse opposition du « libéralisme » et de la « régulation étatique ». Il y a belle lurette que le libéralisme du 19 ème siècle est mort et enterré. Depuis longtemps fonctionne le capitalisme monopoliste d'Etat, -aujourd'hui à l'échelle des Empires continentaux et non plus des Etats-nations-, avec pour mission de soutenir la chasse au profit maximal des monopoles capitalistes au moyen de l'argent public. Mais aujourd'hui, face à l'ampleur de la crise, de plus en plus comparable par son ampleur à celle de 1929, le subventionnement public du profit privé par les Etats-Empires des USA et de l'UE bat des records. Loin de régler les problèmes, ce financement, qui serait mieux employé pour relancer l'emploi, les salaires et les services publics-, aggravera la crise en renforçant les activités parasitaires du capital financier, en appauvrissant la masse de la population, en détruisant les services publics et ce qui reste de la protection sociale.

En outre, loin de « sauver la France », ce financement étatique du grand capital ( que Sarkozy, cautionné par Royal, Delanoe et DSK a le front de présenter comme une position de gauche), enchaînera davantage notre pays à l'UE et à son désastreux euro ; ce « plus d'Europe » va se traduire par une perte accrue de souveraineté budgétaire pour notre pays, avec un risque de déclin difficilement réversible de la production nationale ; au contraire, à l'heure où des licenciements massifs sont annoncés chez Airbus, Renault, etc., la France a besoin d'une grande politique industrielle NATIONALE et démocratique , conduite sous l'égide d'un fort secteur public et nationalisé, sous le contrôle des salariés, assorti d'un contrôle strict du commerce extérieur fondé sur la coopération à égalité, et non sur le libre-échangisme destructeur.

Face à cet énorme gâchis, qui peut rapidement semer la ruine dans notre pays et dans le monde entier, le PRCF appelle les progressistes et les travailleurs àà revendiquer haut et fort dans les luttes :

*la nationalisation des banques, du crédit et des assurances sans indemnisation des grands actionnaires voleurs ; annulation par les banques de la « dette publique de la France » ; contrôle des flux internationaux de capitaux  ; a taxation des revenus financiers des grands actionnaires ; la nationalisation des secteurs clés de l'économie, avec un plan démocratique de ré-industrialisation du pays ;

*la relance budgétaire de l'Education nationale, de la Recherche publique et de l'Université  ; le relèvement substantiel des petits et des moyens salaires (pensions, indemnités chômage, bourses d'étude.) en taxant les mastodontes du CAC 40, l' annulation des déremboursements de soins médicaux et des autres contre-réformes euro-libérales de Sarko-MEDEF (privatisation de la poste et d'EDF, etc.) ;

*la remise en place d'un livret A garanti par l'Etat et exclusivement délivré par la Poste, de nouveau associée étroitement aux Caisses d'épargne dé-privatisées ;

-à mettre en accusation l'UE du grand capital, qu'il est impossible de « réorienter de manière progressiste » comme le prétendent les menteurs qui dirigent le PS, le PCF et nombre de groupes trotskistes ; pour s'en sortir, la France doit EN SORTIR, se reconstruire et engager de nouvelles coopérations internationales sur des bases progressistes !

-à mettre à l'index le système capitaliste dans son ensemble  : au-delà des « abus » de la finance, il faut en finir avec cet abus EN SOI que constitue le système capitaliste fondé sur l'exploitation du travail par le capital ; seul le socialisme , avec la socialisation des moyens de production et d'échange et le pouvoir politique du peuple travailleur, permettra de mettre l'économie et la recherche scientifique au service de tous ;

Par ailleurs, le PRCF invite les organisations et les militants communistes qui veulent battre la direction socialo-dépendante du PCF pour rendre à la France un vrai Parti communiste, à se réunir sans exclusive au plus vite, non seulement pour interpeller ensemble les communistes à l'occasion du prochain congrès du PCF, mais pour intervenir ensemble à la porte des entreprises et des facs pour appeler les travailleurs et la jeunesse à la résistance et à l'offensive anticapitaliste.

C'est dans les luttes, et non par des exclusions, des conciliabules et des manouvres d'appareil, renaîtra en France un grand parti communiste de combat dont notre peuple a un besoin vital et URGENT.

Les vrais communistes ont aussi un rôle à jouer dans la renaissance du syndica-lisme de classe , nécessaire pour contrer les directions syndicales « sarkolaboratrices » et promouvoir le « tous ensemble et en même temps » à partir de chaque lutte sectorielle.

Avec la crise ouverte du capitalisme et la récession massive qui menace, avec la montée en flèche du chômage et des licenciements, avec la casse des services publics, des indépendances nationales et des acquis sociaux, les grands affrontements de classe entre travail et grand capital redeviennent inévitables. Si nous, les travailleurs, n'osons pas reprendre l'initiative dans cet affrontement en reconstruisant de vrai partis communistes, le talon de fer du capital nous écrasera tous, avec sa misère de masse, sa fascisation des institutions et ses guerres impérialistes.

Par conséquent, union sans exclusive de tous les vrais communistes !

Union dans la lutte de tous les syndicalistes de classe !

Front commun des républicains pour sortir notre pays de cette UE ,

pour une nouvelle République sociale, souveraine et fraternelle !

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

pour s'en sortir, la France doit en sortir !

A BAS L'UNION EUROPEENNE DE LA FASCISATION ET DE L'EXTREME DROITE !

Après les élections italiennes, qui ont vu la montée en puissance des fascistes et des « post-fascistes » alliés de Berlusconi (le fasciste déclaré Alemanno dirige la ville de Rome), après l'élection d'un maire conservateur ouvertement raciste à Londres, après l'élection de l'ultra-droite sarkozyste qui surfe publiquement sur les thèmes xénophobes empruntés à Le Pen, après la percée du nationalisme flamand le plus réactionnaire en Flandre belge, l'Autriche et la Bavière allemande viennent de donner des scores très élevés à l'extrême-droite néo-nazie ou apparentée.

Déjà dans les ex-pays socialistes dominent des pouvoirs violemment anticommunistes qui piétinent les droits de la classe ouvrière et se livrent à une véritable chasse aux sorcières contre les partis communistes et la gauche anticapitaliste.

Déjà, avec le rapport Lindblad, l'Union européenne et le « Conseil de l'Europe » se sont engagées dans la voie de la criminalisation du communisme et de son histoire dans le but de réprimer le combat anticapitaliste et de banaliser l'extrême droite en amalgamant honteusement les nostalgiques de Hitler aux héritiers des nobles combattants de Stalingrad.

Dans ces conditions, il est hypocrite d'appeler à « l'Europe sociale », comme le font les eurodéputés PCF Wurtz et Hénin, . Ce mensonge social-impérialiste masque la nature de classe férocement anti-populaire de l'UE , cette prison des peuples qui broie les acquis sociaux et les souverainetés nationales pour favoriser les prédations et les guerres impérialistes du grand capital.

Plus que jamais il faut dénoncer cette « construction européenne » qui nourrit les nationalismes réactionnaires au détriment du patriotisme républicain véritable et de l'internationalisme prolétarien.

Plus que jamais, l'unité des véritables partis et organisations communistes devient une condition de survie et de reconquête pour toutes les forces progressistes d'Europe.

Plus que jamais, les communistes doivent appeler ensemble à sortir la France de l'UE afin de construire une nouvelle France fraternelle et souveraine, tissant de nouveaux traités internationaux progressistes sur tous les continents. Dans le climat nouveau d'euro-rejet populaire qui a suivi les Non référendaires français, hollandais et irlandais, cette position combative trouvera un immense écho dans le cour de tous les peuples d'Europe et du monde !

 

*******

12/9/08

A l'occasion de la venue du Pape en France,

défendons plus que jamais la séparation laïque de l'Etat et des Eglises !

La visite du pape en France intervient dans un contexte préoccupant pour la laïcité institutionnelle qui constitue un des fondements de la République et de la liberté de conscience depuis notamment la loi de 1905 séparant l'Etat des Eglises.

C'est d'abord l'acharnement du très réactionnaire locataire de l'Elysée. Déjà celui-ci appelait en 2005 à « toiletter » la loi de 1905 dans un livre sur la France et les religions. Ce même ministre « républicain » a alors organisé lui-même le culte musulman en France alors que la loi stipule (arti. 2) que « la République ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».

En outre les choses se sont aggravées depuis le 6 mai 2007 dans un mépris total de la loi et de la constitution (car la loi de 1905 comporte un caractère organique, constitutionnel).

Ce sont d'abord les propos scandaleux, illégaux, de Sarkozy dans l'exercice de ses fonctions :

-discours de Rome, où Sarkozy de Nagy-Bocsa, intronisé chanoine du Latran, a déclaré que « l'instituteur laïque ne remplacera jamais le curé ou le pasteur » ;

-discours de Riyad, devant les nababs intégristes de la pétro-monarchie séoudite, dans lequel le président a impudemment célébré « Dieu transcendant qui est dans le cour de chaque homme », en violant grossièrement non seulement la conscience de ses concitoyens athées et agnostiques (entre 40 et 50% des Français se disent sans religion !), mais celle des croyants respectueux de ceux qui ne pensent pas comme eux et qui ne veulent pas revenir sur la loi de 1905.

C'est aussi le dialogue officiel que mène en permanence la ministre de l'Intérieur Alliot-Marie avec les Eglises alors qu'elle a officiellement refusé « faute de temps » ( !) de recevoir la Libre Pensée . Récemment plusieurs ministres se sont rendus à l'inauguration d'un temple bouddhiste près de Lodève, en présence de « Sa Sainteté » le Dalaï-Lama.

Bref la loi est constamment violée par ceux qui sont chargés de l'appliquer !

Le tableau ne serait pas complet si l'on oubliait de signaler les attaques de Darcos contre l'enseignement de la philosophie au lycée, qui a toujours marché de pair avec la laïcité institutionnelle.

Qui ne voit que ce rapprochement cynique du pouvoir UMP avec les institutions religieuses, et des richards jouisseurs qui le soutiennent sans souci excessif de la charité et de la spiritualité, a une finalité très politique que Sarkozy avoue crûment : faire régner l'ordre néo-libéral dans les banlieues en secondant les CRS par une véritable police des esprits

Enfin, même si l'on peut comprendre que les croyants sincères se réjouissent de la venue en France de leur chef spirituel, on ne peut que les mettre en garde contre l'insulte à leur foi que constitue la sarko-tartufferie, qui met la religion au service des riches et des puissants pour en faire un pilier de l'ordre capitaliste au risque de justifier comme à la parade la phrase célèbre de Marx qualifiant la religion d'« opium du peuple ».

Dans ces conditions, la visite du pape ne manquera pas d'être exploitée par les ennemis de la laïcité au pouvoir, qui s'apprêtent à subventionner largement, sur l'argent des impôts, la visite du « souverain pontife ». Ceux-ci sont en outre encouragés par l'UE, où les conceptions cléricales sont gravées dans le code génétique de l'Union (son drapeau a une signification catholique : le bleu marial et les étoiles des douze apôtres ont été choisis à dessein par leur concepteur) et où la laïcité à la française fait figure d'exception.

Enfin, les démocrates et les progressistes, y compris les catholiques, ne peuvent faire abstraction de l'action politique réactionnaire de l'ex-cardinal Ratzinger, favorable à toutes les régressions sociétales, ennemi d'une laïcité véritable, qui avec le pape précédent a passé son temps à combattre le communisme tout en condamnant en paroles certains excès du capitalisme. Le résultat de cette remondialisation du capitalisme est la toute-puissance actuelle des grands actionnaires, non seulement dans les ex-pays socialistes, mais sur le monde entier. Qu'est-ce que cela a donc de « divin » ?

C'est l'intérêt de tous les républicains de France, croyants et incroyants, que de défendre la laïcité, dont le champ doit être élargi et non sans cesse érodé, souvent avec l'appui de faux hommes de gauche comme Delanoë et Valls. La destruction de la laïcité n'est rien d'autre qu'un élément de la destruction des acquis de 1789 et de 1945, de la casse de l'identité républicaine de la nation, de la fascisation rampante de notre pays dont les libertés démocratiques sont méthodiquement démolies au nom de l'intégration européenne du capital.

Dans ces conditions exigeons ensemble :

-que la France officielle ne se saisisse pas de l'occasion pour monter à l'assaut de la loi de 1905.

-que l'école publique, dépecée par Darcos, reçoive seule les fonds publics.

-que les athées et les agnostiques aient un large accès aux médias, actuellement monopolisés par les religions officielles.

-Refusons une société à l'américaine, fondée sur le repli de chacun sur sa « communauté » religieuse, reconstruisons la conscience de classe anticapitaliste, qui permettra d'unir tous les exploités, croyants ou pas, dans un grand mouvement populaire pour le progrès social, les libertés, l'indépendance nationale, la coopération internationale.

Le PRCF s'associera à toutes les initiatives laïques qui seront organisées nationalement ou localement dans l'intérêt de la République, de la liberté de penser de chacun.

L'inquiétude des laïques à propos de la visite du Pape se révèle tristement fondée. D'une part son voyage est couvert à l'excès, sans aucun respect pour les Français non catholiques (sans parler des athées), par les médias dits "publics" (ne parlons pas des autres).
D'autre part la visite est subventionnée massivement par l'Etat en violation de la loi laïque. Troisièmement, l'impudence du pape, qui s'ingère en permanence dans les affaires françaises et vient dicter sa conception... cléricale de la laïcité, qui invite les jeunes à "déclarer leur foi au lycée et à l'Université" en violation des lois françaises et des fondements de l'Ecole publique, est une insulte permanente à la souveraineté de notre pays et elle prend à contre-pied tous les chrétiens progressistes et républicains qui n'ont jamais demandé qu'on touche à la loi de 1905.

Mais le pire est l'attitude de Sarkozy, "président de tous les Français" qui ne se contente pas d'afficher en permanence ses convictions religieuses réelles ou supposées (comment croire que ce président bling-bling qui détruit les solidarités et veut karchériser les banlieues ait quoi que ce soit à voir avec l'Evangile?) mais qui viole en permanence la loi de séparation qui stipule en toutes lettres "la République ne reconnaît ni ne salarie aucun culte". Que Sarkozy pense ce qu'il veut, qu'il se fasse même construire une chapelle sur tous les yachts de Bolloré et de Tapie, mais qu'il respecte la loi, faute de quoi il signe aux yeux de tous les vrais républicains son illégitimité profonde.

Quelle tristesse qu'aucun des grands "leaders" de l'opposition de "gauche" ne relève le fait que le président de la République viole en permanence le "pacte républicain" sur lequel il prétend légitimer son élection! Quelle pitié que des "grands intellectuels" comme R. Debray apportent leur concours à la campagne pour changer la laïcité à la française (l'Etat chez lui, l'Eglise chez elle) en "laïcité ouverte" qui signifie l'ingérence politique permanente de la religion dans les affaires politiques au risque de multiplier les conflits entre confessions et de discriminer les 40% de Français et les 50% de jeunes qui se déclarent "sans religion".

Le pouvoir voudrait rallumer la guerre entre croyants et non croyants, antérieure à la loi de 1905, qu'ils ne s'y prendraient pas autrement.

*******

Le racisme de classe contre Lens, les ch'tis et le Bassin minier doit être sévèrement puni !

Lors de la finale de la Coupe de la Ligue entre Lens et le PSG, d'indignes supporteurs de ce club multirécidiviste ont impunément déployé une banderole appelant au mépris et à la haine contre les Ch'tis, traités de « pédophiles » (!), « consanguins » (!!) et « chômeurs » (!!!) (comme si être privé d'emploi par l'injuste système capitaliste constituait une tare !).

Ces répugnants « supporteurs » ont pu tranquillement insulter les Ch'ti pendant le match avec une banderole de vingt-cinq mètres (entrée dans le stade avec quelle complicité ?), sans que Sarkozy, présent dans la Tribune officielle, n'émette de protestation au moment de la remise de la Coupe ; les autorités sportives et l'arbitre n'ont rien « vu » et n'ont même pas interrompu la rencontre. Notre « libre » télévision s'est gardée de montrer des images en direct ou du moins, de condamner vertement à l'antenne cet outrage aux citoyens français vivant dans le nord !

Il s'agit pourtant là d'un racisme social caractérisé, les nantis fascisants qui infestent depuis des décennies le public du PSG manifestant ainsi leur mépris et leur haine de classe pour la classe ouvrière et minière du Pas-de-Calais : pourtant celle-ci fut et reste le fer de lance de l'industrialisation de la France, le berceau de la Résistance ouvrière à Hitler (grève des mineurs de 1941 à l'appel des communistes) et. pour toute reconnaissance, la population ch'ti est sacrifiée depuis 40 ans aux politiques européennes qui ont détruit l'industrie charbonnière, textile et métallurgique sous les auspices de la « Communauté Européenne Charbon-Acier » (CECA).

L'outrage fait aux ch'tis est significatif ; à l'ombre de la « droite décomplexée » représentée par Sarkozy et par l'UMP, un climat de guerre civile larvée contre le monde du travail et contre les régions pauvres de France se déploie dans notre pays. Cela en dit long aussi sur le délitement du respect mutuel que se doivent les citoyens d'un même pays : il en va ainsi désormais dans notre France dépecée par les politiques antinationales de décentralisation, de privatisation et de régionalisation qui mettent en concurrence les territoires de la République française, jadis « une et indivisible », sous la bannière des partis maastrichtiens, UMP, UDF et PS.

Face à de tels comportements orduriers, la section de Lens du PRCF, la fédération départementale du PRCF et ses élus (représentant selon les villes, de 11,5 à 27% des habitants) :

-demandent que la Coupe 2008 de la Ligue ne soit pas attribuée, que le PSG soit lourdement condamné, que les auteurs de la provocation soient poursuivis pour incitation à la haine raciale ;

-que les autorités du sport décident qu'à l'avenir tout match souillé par des manifestations de haine raciste sur le terrain ou dans le public sera interrompu sur le champ, que les billets seront remboursés, que la défaite doit infligée d'office à l'équipe dont les supporteurs ont appelé à la haine raciale ;

-que les joueurs et les entraîneurs prennent également leurs responsabilités citoyennes : en cas de provocations racistes caractérisées contre leur équipe ou contre l'un d'entre eux, ils doivent se mettre en grève sur le tas comme savaient le faire nos « anciens » de la mine ou des « laminoirs » !

Le PRCF désavoue toute tentative d'en appeler à Sarkozy pour « arbitrer » ce type de différend, alors que ce président des milliardaires (1) et de « rupture » thatcherienne avec les acquis sociaux et d'exaltation du « gagneur ». est sur le fond le principal vecteur en France de la haine du pauvre, du travailleur, du syndicaliste

Les travailleurs du Nord-Pas-de-Calais doivent être fiers de leur héritage minier, fait d'héroïsme, de solidarité, d'accueil aux gens venus d'ailleurs, et de fraternelle convivialité.

Les « ch'tis » ne doivent en aucun cas désespérer du peuple français qui fait un triomphe au film Bienvenue chez les Ch'tis, y compris à Paris ; le mérite du film, outre sa drôlerie, est de mettre en scène des travailleurs du nord et d'ailleurs ; face aux nantis et aux fachos de l'ultra-droite et de leur prétendue « Europe blanche », cette France populaire porte l'avenir de la nation si elle sait s'unir pour défendre sa dignité.

Jean-François Maison , secrétaire de la section PRCF de Lens
Georges Gastaud , secrétaire départemental du Pôle de Renaissance Communiste en France
Jean-Claude Facquez et Jean-Pierre Menuge , secrétaires de la cellule PRCF d'Eleu-dit-Leauwette

(1) Visitant la Chambre des Lords anglais, le « patriote » Sarkozy a osé déclaré que « désormais la France prend pour modèle la Grande-Bretagne et ce qu'elle a fait depuis 30 ans ». Autrement dit, la France a tout faux et il faut imiter le désastreux « modèle » anti-social et anti-ouvrier inauguré par Thatcher. Retraites, services publics, Education nationale, statuts, droit du travail, ça promet « que du bonheur » pour ce printemps !

*******

Deux articles de G. Gastaud, secrétaire national du PRCF- 30 juin/1 er juillet 2008

 

A propos de la mutation de la LCR en NPA

Sauveurs du combat « anticapitaliste » ou roue de secours de l'UMP ?

Ainsi, l'année même où le PC mutant s'apprête à abandonner sa référence au communisme (ce sera le plat de consistance du congrès de décembre), A. Krivine et O. Besancenot programment la « mutation » de la « Ligue Communiste Révolutionnaire » en « Nouveau Parti Anticapitaliste ». Devinette : quels mots malsonnants, quelles majuscules odieuses disparaîtront prochainement des deux sigles, PCF et LCR, laissant les vrais communistes à la merci des chasseurs de sorcières qui montent en puissance dans l'Union européenne en proie à la fascisation ?

Il est vrai que nos grands révolutionnaires trotskistes n'en sont pas à leur coup d'essai. Depuis des années, Krivine et Besancenot pressaient la LCR d'ôter le mot « communiste » de son sigle  ; et la base LCR avait d'ailleurs dit Oui à la majorité, sans cependant atteindre jusqu'ici la majorité des 2/3 nécessaire pour un changement de nom aux termes des statuts. Besancenot avait donc dû se contenter, en guise de mise en jambes, d'obtenir de la LCR qu'elle abandonne la sulfureuse référence à la dictature du prolétariat, imitant ainsi avec 30 ans de retard le geste suicidaire qui initia le processus d'autodestruction du PCF lors du calamiteux ( mais si médiatique. ) 22 ème congrès de 1976.

Ce n'est pas tout. Déjà associée à la direction de la FSU par les dirigeants UA à la dérive, la tendance Ecole émancipée de la FSU, où la LCR-NPA fait la pluie et le beau temps, a sauvé le très pâle Gérard Aschiéri de la faillite lors du récent vote interne autorisant la FSU à signer le texte ministériel sur le « dialogue social dans la fonction publique ». N'ayant pas obtenu les 70% des voix nécessaires aux termes des statuts de la FSU, Aschiéri s'est alors livré à un chantage à la démission ; comme l'eût fait le premier dirigeant européen venu pour contourner un vote négatif, Aschiéri a fait re-voter la motion. Et là, surprise : le chef de file d' Ecole émancipée est venu déclarer à la tribune que pour ne pas mettre en crise la FSU, sa tendance « révolutionnaire » ne participerait pas au vote ; ce qui a permis à Aschiéri d'imposer à l'arraché son projet de collaboration de classes. Après ce type de compromission bureaucratique, la LCR-NPA pourra toujours fustiger les « états-majors de collaboration de classes » : c'est «  faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais  » !

Certes, pour récupérer quelques déçus du PCF, Besancenot s'est récemment découvert une soudaine passion pour. Cuba, espérant faire oublier que la LCR a incendié pendant des décennies  le « régime castriste dégénéré » (sic) ! Le militant un peu expérimenté que je suis est prêt à parier que cette passion cubaine ne durera que le temps nécessaire pour « capter » les militants du PCF qui s'apprêtent à quitter ce parti devenu ouvertement réformiste. Pourtant, la LCR-NPA n'a pas bougé un doigt contre la répression qui frappe les militants restés fidèles au communisme dans les ex-pays socialistes ; la LCR s'est courageusement tue quand il lui fut proposé de condamner le fascisant rapport européen Lindblad qui amalgame l'URSS au Troisième Reich dans le but de criminaliser les communistes et de banaliser les fascistes ; et dans les années 80, la LCR a soutenu, comme Lutte ouvrière, tous les dynamiteurs du socialisme et du mouvement national de libération, de Gorby à Walesa en passant par les « combattants afghans de la liberté » (les talibans !) armés par la CIA pour abattre les forces laïques appuyées par l'Armée rouge qui exerçaient alors le pouvoir à Kaboul ; bref, malgré son verbiage ultra-révolutionnaire la LCR fut toujours en réalité du côté de la. contre-«  révolution permanente » quand il s'est agi de choisir entre « le vent d'Est » et le « vent d'Ouest » !

Ce rappel de faits gênants n'empêche d'ailleurs nullement de reconnaître qu'à la base, beaucoup de jeunes militants LCR sont sincèrement « anticapitalistes », qu'ils sont souvent nos frères de lutte dans des actions syndicales dures. et que nombre d'entre eux seraient sans doute adhérents d'un vrai PCF si les Hue et autres Buffet n'avaient tout fait pour dénaturer et détruire le parti satellisé par le PS qui porte encore provisoirement ce nom...

Enfin la LCR-NPA rejette sommairement comme « nationaliste » toute lutte pour l'indépendance de la France, toute défense des acquis de la Libération (époque où les ministres « staliniens » Thorez, Billoux, Marcel Paul, Croizat, Tillon, etc. imposaient au gouvernement l'application du programme du CNR : sécu, retraites, statuts, mise hors la loi des partis fascistes, nationa-lisations.). Cette même LCR pousse des hauts cris dès qu'il lui est proposé de défendre notre héritage national républicain et laïque, invariablement qualifié de « bourgeois » . C'est ainsi que Besancenot refuse toute action commune pour sortir la France de l'UE du capital ; comme le PS, Buffet, Chérèque, Thibault et Mailly, la LCR-NPA « vend » à la jeunesse de notre pays le mensonge de l' « autre Europe » . ! Autant vouloir démocratiser cette Europe ultra-patronale que le « Plan B » qualifie à juste titre de Quatrième Reich !

En réalité, malgré sa phraséologie anti-PS, la LCR-NPA se comporte en flanc gauche de la social-eurocratie ; il est en effet impossible d'ouvrer à la révolution socialiste en France et en Europe sans appeler les travailleurs à exiger de sortir la France de l'UE impérialiste  : de plus en plus désirée par les travailleurs d'Europe ( 76 % des ouvriers irlandais ont voté Non), une telle rupture (surtout si elle émanait d'un grand pays impérialiste comme la France) une rupture de la France avec l'UE déclencherait aussitôt une série d'affrontements de classes majeurs en Europe si le camp progressiste en prenait résolument la tête au lieu d'abandonner l'indépendance nationale au « souverainisme » de droite. Mais la LCR suit le PS sur ce terrain décisif en parlant d'une « autre Europe » dans le cadre du régime capitaliste. En réalité, la LCR-NPA a peur de la révolution socialiste, car pour créer une situation révolutionnaire à l'échelle de l'Europe, qu'est-ce qui serait plus efficace que d'obtenir sur des bases progressistes la rupture de la France (ou de tout autre grand Etat capitaliste) avec l'UE de Maastricht ? Dans les faits, en « mutant » la LCR en  NPA , les dirigeants de la LCR n'aident pas seulement à criminaliser le beau mot de  communiste  : ils renoncent aussi, pour protéger l'Europe de Maastricht et en dernière analyse, le PS, au beau mot de « révolutionnaire » !

Le fond des choses, c'est que les héritiers français du trotskisme ne se sont jamais dépris du slogan des « Etats-Unis d'Europe » prôné par Trotski et par l'Internationale social-démocrate, mais dénoncé par Lénine comme mot d'ordre social-impérialiste sous ses allures « internationalistes ». «  En régime capitaliste, déclarait Lénine en 1915, les Etats-Unis d'Europe sont impossibles ou réactionnaires  ». Malgré le verbiage « révolutionnaire » de la LCR-NPA, son rejet épidermique de la nation républicaine, sa prétention à « réformer » la construction européenne supranationale ou à imposer l'utopique « service public européen » pendant que le proconsul euro-américain Sarko détruit sans coup férir l'Education « nationale », la SNC « F », l'ED« F », le C « N » RS, ou la loi laïque de 1905 , etc. sont l'habillage révolutionnaire de l'EURO-REFORMISME et de l'EURO-NATIONALISME car cela revient à cautionner « de gauche » la construction du monstrueux Empire du capital européen.

Camarades communistes déçus par Buffet, jeunes révolutionnaires avides d'en découdre avec le capitalisme, le « prêt à porter » n'existe pas en matière de reconstruction communiste . Ne cédez pas à l'anticapitalisme décoloré de Krivine/Besancenot qui n'agitent si fort le drapeau rouge et ne crachent si fort sur le drapeau tricolore que pour mieux imposer en douceur le drapeau bleu de l'Empire européen. D'ailleurs, si Besancenot obtient un tel triomphe dans les sarko-médias alors que les vrais communistes y sont totalement censurés et diabolisés, y compris dans les villes où le PRCF obtient jusqu'à 13% des voix, « il doit bien y avoir une raison ». « Quand ton ennemi de classe t'applaudit, disait le militant marxiste allemand August Bebel, demande-toi quelle sottise tu as commis contre ton camp ».

Communistes, jeunes révolutionnaires qui comprenez que pour construire le rassemblement populaire contre l'UMPS et l'Europe du capital, il faut unir le drapeau rouge du prolétariat mondial au drapeau tricolore de la Révolution et de la Résistance antifasciste, reconstruisons ensemble NOTRE parti, le véritable Parti communiste français , car l'émancipation des communistes sera l'ouvre des communistes eux-mêmes !

------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Note : dans le « Canard » du 18 juin dernier, il est rapporté comment Sarkozy a interpellé Hollande et Buffet dans l'avion qui transportait tout ce beau linge au Liban : «  vous nous avez bien emm. avec Le Pen pendant des années, a délicatement déclaré le chef de l'Etat . Maintenant on va vous niquer avec Besancenot  ». On sait que Sarko, alors ministre de l'Intérieur, a permis au « facteur » d'obtenir in extremis les 500 signatures nécessaires pour se présenter à la présidentielle. Le ministre de la police-candidat a alors très officiellement écrit aux maires de France pour leur suggérer obligeamment de signer pour les « petits candidats » (suivez mon regard) en citant nommément Besancenot dans les médias. Aurait-il jamais fait cette fleur à un VRAI candidat communiste, fût-ce pour gêner Royal ?  Camarades, méfiez-vous des contrefaçons en ce moment crucial pour l'avenir du communisme en France ! Et si le NPA n'avait d'autre fonction réelle que d'occuper le terrain de la renaissance du vrai parti communiste au moment où le PCF est aux portes de l'auto dissolution ?

U.E. : la révolte des peuples gronde contre la nouvelle « prison des peuples »

Le Non irlandais le prouve : même des pays que l'on nous présentait comme des « fans » de la l'Union européenne, rejettent désormais catégoriquement cette nouvelle prison des peuples qui détruit leurs acquis sociaux et leur indépendance nationale. Si le Traité de Lisbonne avait été soumis par référendum à chacun des peuples de la prétendue « Union », on eût sans doute assisté à une cascade de « Non » francs et massifs qui eussent ridiculisé et tué dans l'ouf le TCE bis imposé aux Français par Sarko et par les députés-godillots de l'UMPS. En fait, une série d'indices montre que nous sommes à la veille d'un rejet général, à la fois national et continental, de cette construction monstrueusement anti-démocratique, anti-nationale et anti-populaire qu'est « l'Union européenne » initiée par les traités de Rome, de Maastricht et de Nice.

Les pêcheurs français, puis espagnols et portugais, ont montré les premiers la voie de l'insurrection citoyenne en brûlant le drapeau européen, une action fort efficace pour délégitimer les dinosaures maastrichtiens au pouvoir de Gibraltar à Vilnius ! Les pêcheurs identifient de plus en plus clairement Bruxelles comme le lieu où les bandits des transnationales se distribuent le butin de la mondialisation sur le dos des petites gens, y compris des pêcheurs pris aux filets des quotas étrangleurs et du refus bruxellois d'abaisser les taxes pétrolières. N'empêche : en plein conflit sur la pêche, Bruxelles a jeté de l'huile sur le feu en interdisant la pêche au thon rouge, au risque d'assassiner toute la filière ! Et c'est encore cette Europe des sociétés pétrolières qui, malgré les rodomontades du proconsul européen Sarkozy travesti en « patriote », interdit à notre pays de plafonner les taxes sur le pétrole payées par les salariés qui vont au travail ou par les artisans taxis, camionneurs, agriculteurs, etc.

Et que dire de l' euro-directive ferroviaire pondue par Bruxelles qui exige la privatisation de fait de la SNCF alors que les cheminots sortent d'une grève pour défendre le fret public déstabilisé par l'ouverture européenne du rail français au privé ? Que dire des fonctionnaires français , qui subissent à raison de 30 000 suppressions de postes par an les sommations de Bruxelles exigeant de la République bananière de France la « réduction des dépenses publiques », sous astreinte d'énormes amendes ? Que dire des industries européennes plombées par l'euro fort , qui rend totalement in exportables les produits de la zone euro, à commencer par les produits Airbus et EADS ? Que dire des salaires des travailleurs d'Europe, bloqués de fait par la Banque de Francfort et par son directeur, le « Français » Trichet, l'homme qui a oublié sa langue maternelle et qui s'arc-boute sur « l'euro fort » et sur les critères d'austérité salariale qu'il impose, pour complaire aux marchés financiers et aux diktats monétaristes d'Angela Merkel ?

Que dire surtout de la « loi » scandaleuse récemment adoptée par le « parlement » européen qui fixe la durée légale du travail à 47 heures, avec dépassement autorisé jusqu'à. 65 h !, si le patron en décide ainsi (or, avec l'accord du conseil constitutionnel, le droit communautaire l'emporte sur le droit français !) . A ce rythme-là, à quand la restauration directe de l'esclavage en Europe ? Que dire également de la directive RACISTE et pré-fasciste qui autorise les Etats de l'UE à interner leurs sans papiers pendant 18 mois , sans aucun jugement de justice, comme si ces ouvriers surexploités étaient de dangereux terroristes ?

Il est vrai que l'UE a désormais à sa tête des prédateurs de la pire réaction , comme Sarko, Berlusconi, Fini, Alessandra Mussolini ou Giorgio Alemanno, le nouveau maire ouvertement fasciste de Rome. Il est vrai que le projet concocté par l'UE est de criminaliser l'histoire du communisme, voire d'interdire l'affichage du drapeau rouge frappé de la faucille et du marteau de Riga à Gibraltar!

Dans ces conditions, les Buffet, Besancenot, Laguiller, Thibault, Chérèque, Mailly, Aschiéri, Royal et autres Delanoë, oseront-ils encore longtemps « vendre » à la gauche française le slogan mensonger de l'« Europe sociale » ? Comme si on pouvait « démocratiser » une Europe supranationale programmée pour mater les salariés, ruiner les artisans et les paysans, re-coloniser les pays de l'Est et la Russie, arrimer le continent aux USA et à l'OTAN, interdire partout la lutte pour le socialisme (et jusqu'aux plus timides politiques capitalistes keynésiennes !), en arasant partout le droit fondamental des peuples à disposer d'eux-mêmes, invariablement qualifié de « nationaliste » !

C'est pourquoi le PRCF appelle depuis toujours à délégitimer cette Europe et son proconsul Sarko, qui n'ont même plus l'apparence de la légalité démocratique, de « l'Etat de droit » et de la légitimité populaire ( juridiquement, le traité de Lisbonne est caduc puisqu'un traité international doit être validé à l'unanimité ).

Communistes, syndicalistes, républicains, il n'y a plus désormais qu'un seul mot d'ordre réaliste : pour la liberté et l'égalité des nations, pour les acquis ouvriers et les libertés démocratiques menacés, pour de nouveaux traités internationaux progressistes non limités à l'Europe « blanche » , pour l'Europe des luttes qui germe sous les « Non » français, néerlandais et irlandais, luttons ouvertement pour sortir la France de cette UE de malheur . C'est une question de vie ou de mort pour la France et sa classe ouvrière, mais aussi pour rouvrir en grand la lutte révolutionnaire contre le capitalisme et pour le socialisme sur tout notre continent.

Le PRCF, qui avec le Comité Valmy, le Rassemblement des Citoyens pour la République et le Comité national de Gaullistes de Gauche vient d'appeler à lancer un mouvement de masse pour que notre pays rompe sur des bases progressistes avec l'UE de Maastricht, est prêt à le dire haut et fort avec d'autres en reconstituant un Conseil National de la Résistance et de l'Alternative.

Le PRCF est également prêt à l'action commune contre la « semaine de l'Europe » que Sarko veut imposer aux lycéens à l'automne (les lycées sont tous censés pavoiser en bleu, quitte à humilier les dizaines de millions d'électeurs du Non de mai 2005 !) en violation ouverte de la neutralité et de la laïcité de l'école laïque.

*******

DECLARATION COMMUNE des REPUBLICAIN DE PROGRES : COMITE VALMY / PRCF / RCR / CRGG

Le PRCF milite depuis longtemps pour donner forme au "Front républicain pour une alternative populaire, patriotique et progressiste" articulant le drapeau rouge de la classe ouvrière internationale et le drapeau tricolore de la Révolution française. Cela nécessite d'impulser vigoureusement la renaissance du vrai parti communiste, et le PRCF ne cesse de s'adresser aux vrais communistes, membres ou pas du PCF, pour qu'ils s'expriment ensemble dans les luttes, en s'émancipant totalement de la tutelle de l'appareil mutant. Cela nécessité aussi d'impulser vigoureusement le "tous ensemble et en même temps" des travailleurs et de la jeunesse, ainsi que la défense du syndicalisme de lutte des classes: en ce sens les syndicalistes proches franchement communistes s'engagent pleinement pour populariser la Lettre ouverte aux directions syndicales qui a franchi le cap de 1100 signataires en quelques semaines. Mais cela nécessite aussi de prendre des initiatives pour fédérer les républicains, comme ce fut le cas pendant la campagne référendaire (on se souvient du texte "Au non du peuple" signé par le comité Valmy, le directeur de BRN et un responsable radical de gauche, diffusé par le PRCF à 60 000 exemplaires). Au moment où le Non irlandais plonge dans la crise le traité constitutionnel bis imposé par Sarkozy et l'UMPS dans le dos du peuple français, au moment où la fausse gauche PS flanqué de ses satellites "euroconstructifs" de la direction PCF, de la LCR-NPA, de Lutte ouvrière, etc., est incapable de proposer une alternative à Sarkozy, au moment où ce personnage destructeur cumule la présidence française et européenne avec la volonté d'enterrer le Non du 29 mai, d'humilier le peuple du Non (Tour Eiffel illuminée en bleu pendant des mois, semaine de l'Europe imposée aux lycéens à la rentrée de septembre en violation de la neutralité politique de l'école.), il est important de faire connaître le communiqué joint qui a déjà un certain retentissement. A chaque militant du PRCF de l'utiliser pour multiplier les contacts locaux et départementaux et faire grandir l'exigence que le PRCF a lancée le premier en 2007: il faut CONSTRUIRE DE MANIERE PLURALISTE UN NOUVEAU CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE pour reprendre la route de l'indépendance nationale, de l'antifascisme et de l'antiracisme, du progrès social et démocratique, de la paix et de la coopération entre nations libres et égales, il faut SORTIR LA FRANCE DE l'UNION EUROPEENNE DU GRAND CAPITAL, il faut travailler à tisser de nouveaux traités internationaux progressistes ouverts à tous les peuples qui veulent résister à l'impérialisme américain et à la monstrueuse remondialisation du capitalisme. A terme, cette sortie de l'U.E. est la meilleure manière de relancer concrètement la lutte populaire pour la rupture avec le grand capital et, si le peuple en décide, pour reprendre la marche séculaire des travailleurs de France vers le socialisme. Le texte joint, qui sera suivi d'autres initiatives, est un outil pour cela.

Georges Gastaud , secrétaire national

la déclaration commune :

Samedi 21 juin 2008 des représentants du Comité Valmy, du Pôle de Renaissance Communiste en France, du Rassemblement des Citoyens pour la République et du Collectif Républicain de la Gauche Gaulliste se sont rencontrés et ont décidé de se coordonner pour la réalisation d'actions communes et la recherche d'une alliance durable, dans un rassemblement républicain, patriotique et de progrès social à construire, que nous nommons : Arc Républicain de Progrès.

Cette rencontre à été rendue possible à partir des convergences qui existent entre nos organisations :

•  En premier lieu sur l'accord existant quant au programme du Conseil National de la Résistance, qui demeure l'énonciation la plus limpide des principes du régime politique et social que nous voulons aujourd'hui pour la France, et dont nous souhaitons la réactualisation, dans la perspective d'une politique alternative conforme à l'intérêt du peuple et de la nation, de la reconquête de leur souveraineté.

•  En second lieu sur la nécessité de s'affranchir de l'Union Européenne irréformable, de défaire les traités européens supranationaux en les remplaçant, par des traités de coopération, rendant leur liberté aux Etats et aux nations, et qui permettraient également de rompre avec les politiques néo-libérales qui leur furent imposées. Les volontés populaires exprimées lors des référendums français, néerlandais et irlandais doivent être respectées, les peuples ne veulent plus de ce système fédéral.

•  Mais aussi sur le fait que notre combat s'inscrit dans un contexte international de lutte pour l'indépendance des Nations et des peuples souverains, pour la paix et dans un monde multipolaire, contre tous les impérialismes et en premier lieu, contre celui des USA et la globalisation néo-libérale qu'il orchestre, contre tous les agissements qui visent à provoquer des chocs de civilisations.

Il est prévu que d'autres organisations et des personnalités soient invitées à rejoindre ce rassemblement qui a naturellement vocation à s'élargir car il s'inscrit dans une démarche de Résistance et d'union du peuple Français autour de la Nation et de la République. Une perspective de rassemblement populaire que nous considérons comme étant majoritaire.

Pour le Comité Valmy : Claude Beaulieu
Pour le PRCF : Georges Gastaud
Pour le ECR : François Bunner
Pour le CRGG : Gilles Bachelier

*******

mardi 29 avril 2008

Sarkozy : Sous la vitrine autocritique,

la déclaration de guerre au peuple

Bien naifs seraient les électeurs salariés de Sarkozy qui se contenteraient de la pseudo autocritique de « l'hyper président » en perte de vitesse. Certes, plombé par le résultat des municipales, par la chute rapide du pouvoir d'achat populaire et par la multiplication des grèves, Sarkozy a reconnu du bout des lèvres quelques « défauts de style et de communication ».

Mais l'homme a conservé toute sa morgue arrogante pour faire une véritable déclaration de guerre contre les acquis populaires. Pouvait il en être autrement de la part du chef de file de l'Union Maestrichtienne Patronale ? Sarkosy ne s'est pas fait élire pour mener des réformes progressistes, mais pour mener une « contre réforme » violente afin de reprendre aux salariés tout ce qu'ils ont gagné, dans l'intérêt du capital.

  • D'abord après avoir clairement réaffirmé son crédo capitaliste, il a une fois de plus HUMILIÉ LE PEUPLE FRANÇAIS, ce peuple de fainéants qui aurait tout faux et qui aurait « pris du retard » depuis trente ans . Il a affirmé sa volonté d'aligner notre pays sur l'Angleterre de Thatcher et les USA de Bush, en le délivrant de ces « boulets » que sont non seulement les conquêtes de 1968, mais celles de 1945 (programme du CNR), de 1936 (Front Populaire) de 1905 (lois laiques) et jusqu'à celles de 1789-1792, c'est-à-dire le cour même de l'héritage démocratique de la nation ; particulièrement choquante est l'affirmation que l'Éducation Nationale a globalement échoué alors que depuis les années 1980 le nombre de bacheliers issus des classes populaires a été très largement accru malgré l'action destructrice des Allègre, de Robien, Fillon et autres Darcos.
  • Ensuite c'est un NO arrogant à toutes les revendications populaires « présentes et à venir », NO à l'augmentation générale des salaires, NO au maintien des postes dans les lycées et les hôpitaux de proximité, NO à la régularisation globale des travailleurs sans papiers en grève, NO a toute remise en question des textes scélérats sur les retraites.
  • Sarkozy a présenté quelques cadeaux empoisonnés, le RSA entre autres qui a pour but de peser sur le SMIC et d'en finir avec le RMI dans un second temps et à terme sur l'ensemble des rémunérations.
  • On notera l'éloge appuyé aux syndicats réformistes et à la CGT « ouverts au dialogue » et à Bernard Thibaud qualifié d' »intelligent ».
  • Il s'agit bien de globaliser la rupture thatcherienne en attaquant sur tous les terrains le monde du travail et la démocratie et en intégrant les syndicats à cette politique.
  • Guerre aux chômeurs, condamnés à accepter un emploi déqualifiant ou éloigné du domicile sous peine de radiation. Attaques contre les retraites, casse du statut des fonctionnaires, remise en cause de la Sécu,
  • Poursuite du démantèlement de notre industrie (Airbus, Mital etc..)
  • Si les directions syndicales jouaient leur rôle en montrant le caractère de classe de cette offensive générale du capital contre le monde du travail, ils cesseraient de « négocier » des contre réformes et d'éparpiller les journées de lutte sans lendemain et ils appelleraient à un « TOUS ENSEMBLE ET EN MEME TEMPS », pour commémorer dignement et dans l'espoir le quarantième anniversaire de mai 1968.
  • La politique française est explicitement celle de l'Europe du capital, Sarkozy l'a bien souligné en rappelant qu'il allait présider l'UE et que son but était durant son mandat d'aligner les politiques économiques, sociales et institutionnelles des états membres.
  • Après la ratification de la constitution européenne bis par le parlement UMP/PS en violation de la souveraineté populaire, c'est le présidentalisme à l'américaine qui se renforce. L'envoi de 700 soldats français de plus à Kaboul montre l'alignement de ce régime sur la politique extérieure yankee, comme le retour programmé dans l'OTAN.
  • C'est la mort de l'indépendance nationale en matière de politique étrangère.
  • Devant cette situation gravissime, le Pôle de Renaissance Communiste en France en appelle solennellement à tous ceux qui luttent ou veulent lutter pour le pouvoir d'achat, l'emploi, les retraites, la Sécu, l'Éducation Nationale, la Santé Publique, la régularisation des travailleurs sans papiers, inséparables de l'indépendance nationale et de la démocratie.
  • Partout exigeons des directions syndicales et de celles de la gauche installée qu'à l'occasion du 40ème anniversaire de Mai 68 soit organisée à Paris une grande manifestation de lutte CONTRE L'ENSEMBLE DE LA POLITIQUE SARKOZISTE.
Au besoin organisons la nous-mêmes, Sarkozy et son équipe ont déjà fait trop de mal ! Cet homme n'a aucune légitimité pour casser la France républicaine, faisons lui savoir !

PRCF, le 28 avril 2008

*******

Lettre ouverte du Pôle de Renaissance Communiste en France

Aux travailleurs indépendants, commerçants, artisans, agriculteurs, marins-pêcheurs, petits entrepreneurs et professions libérales

Madame, Monsieur, chers concitoyens,

Peut-être vous semblera-t-il surprenant que le PRCF, qui milite pour la renaissance d'un vrai Parti communiste dans notre pays, s'adresse à vous par ce courrier. Depuis longtemps en effet, la droite considère comme sa chasse gardée les travailleurs indépendants et les petits entrepreneurs qu'elle essaie sans cesse d'opposer aux salariés du public et du privé. Pour cela, la droite se sert d'une très vieille arme qui est l'anticommunisme ; la haine du rouge sert à faire croire aux travailleurs indépendants et aux petits patrons que les communistes sont les ennemis de toute forme de propriété privée et de tout esprit d'entreprise. Il est vrai également que le PS a souvent dressé les travailleurs non salariés et les « couches moyennes » contre la gauche parce qu'il a ponctionné ces catégories. dans le seul but de ne pas toucher aux grands actionnaires capitalistes tout en faisant mine de réduire les inégalités.

En réalité, si l'on examine l'action du PCF à l'époque où il était encore vraiment communiste, on s'aperçoit que son histoire est jalonnée d'initiatives pour défendre les travailleurs indépendants et les petits entrepreneurs, pour unir les « couches moyennes » au combat de la classe ouvrière et des travailleurs salariés contre le véritable ennemi de la nation laborieuse : le grand capital financier. Il y a eu des initiatives dans ce sens à toutes les époques de la vie du PCF, sous Marcel Cachin et Pierre Sémard, sous Maurice Thorez et Jacques Duclos, sous Waldeck Rochet et sous Georges Marchais. Il n'y en a plus guère il est vrai depuis que le PCF, sous l'impulsion de R. Hue, M.-G. Buffet, J.-C. Gayssot, a passé son temps à cautionner des gouvernements socialistes favorables à l'Europe de Maastricht et à la mondialisation capitaliste (à l'heure actuelle, les « socialistes » Moscovici, Strauss-Kahn et Lamy feignent de s'opposer à Sarkozy, mais ils pilotent au plus haut niveau l'Europe de Maastricht, le Fonds Monétaire International et l'Organisation Mondiale du Commerce, c'est-à-dire les institutions phares de la mondialisation capitaliste qui précarisent comme jamais la classe ouvrière et les petites entreprises liées au marché local et national).

Et c'est encore plus vrai de nos jours où, pressé par la crise mondiale du système capitaliste (soubresauts financiers à répétition, émeutes de la faim dans près de 40 pays, envol du prix des matières premières et du pétrole), tancé quotidiennement par l'Europe qui traite la France comme un sale gosse, excité par le grand patronat et par les milliardaires qui constituent le noyau dur de l'UMP, le gouvernement Sarkozy-Fillon ne sait plus quoi faire pour détruire les acquis sociaux, les conquêtes démocratiques et aussi le tissu de PME de notre pays.

Au niveau des salariés, derrière le verbiage sur la « modernisation » de la France, c'est une offensive en règle pour appauvrir les salariés : blocage de fait des salaires réels dans la fonction publique depuis 2002 (-7% au moins de pouvoir d'achat), déremboursement de médicaments et de prestations médicales par la Sécu (les gens doivent payer de leur poche et les salariés pauvres et moyens hésitent de plus en plus à engager des soins lourds), destruction des retraites par répartition (dire à un jeune salarié qui commence à 23-24 ans à avoir un emploi stable qu'il devra cotiser 41 ans sous peine de lourdes décotes, c'est lui dire qu'il finira à 67 ans. sur les genoux, ou qu'il aura une pension misérable !), dépeçage des services publics d'Etat (poste, Education nationale, hôpitaux publics, EDF-GDF, SNCF, etc.) qui sont privatisés ou libéralisés en entraînant de lourdes dépenses nouvelles pour les gens, obligation pour les chômeurs d'accepter des emplois déqualifiés ou fort éloignés de chez eux au risque de renoncer à leur métier ou de se ruiner en déplacements, tout cela a pour but de « faire baisser le coût du travail » sous la menace constante des délocalisations pratiquées par les grands groupes capitalistes avec la bénédiction des gouvernements UMPS successifs et de Bruxelles.

Or non seulement ces mesures, que la droite présente comme favorables aux petits patrons, ne sont pas positives pour les salariés, mais elles mènent tout droit au marasme et à la ruine les TPE et nombre de PME qui, contrairement aux grands groupes qui vivent de la finance et de l'import-export, vivent du marché intérieur c'est-à-dire du pouvoir d'achat des ouvriers, des employés et des petits fonctionnaires, facteurs, instituteurs, etc.

Ce n'est pas tout : malgré le discours UMP sur « l'esprit d'entreprise », sur la « concurrence libre et non faussée », le pouvoir fait tout en faveur des très grandes entreprises et il sacrifie délibérément les petites. On le voit avec le rapport Attali. Si les artisans taxis n'avaient pas bloqué les rues comme sont bien obligés de le faire aussi les ouvriers, cheminots ou lycéens, c'en était fini des garanties dont disposait cette profession dont la libéralisation sauvage eût abouti à détruire des conditions de travail déjà difficiles. L'Europe et le pouvoir UMP poussent également à permettre la vente de médicaments en grandes surfaces: tant pis si les officines disparaissent dans les quartiers et les villages, alors que le gouvernement supprime les hôpitaux de proximité et que la carte médicale de la France se déséquilibre de plus en plus. Le projet de modernisation sociale (sic) étudié par le parlement à la demande de Fillon est encore plus brutal : il fait sauter les derniers verrous législatifs qui protégeaient les petits commerces et les agriculteurs en donnant aux requins de la grande distribution la possibilité d'imposer à leur guise les prix aux fournisseurs. L'expérience montre qu'après une baisse provisoire, ce genre de mesure ne sert qu'à ruiner les petits commerces, à concentrer encore plus l'agriculture entre quelques mains de riches agrariens ; ensuite les prix s'envolent de plus belle, laissant les centres villes déserts et la campagne française en friches (alors que l'humanité souffre à nouveau de la faim !). Le but n'est nullement d'améliorer le pouvoir d'achat des salariés, dont il faudrait augmenter les salaires de manière intelligente (il est anormal qu'une très grosse boîte qui passe son temps à licencier ne paie pas plus de charges qu'une TPE, anormal que les grosses boîtes financières qui ne produisent rien ne versent rien à la Sécu et aux caisses de retraites pendant que les entreprises de main-d'ouvre règlent la facture avec les salariés). Le but est d'abord d'aider le grand capitalisme a faire main basse sur la moindre occasion de profit (c'est ce que Marx appelait la concentration capitaliste) sans toucher aux salaires versés par les « vaches sacrées » de Sarkozy et de Bruxelles : les grandes sociétés capitalistes qui gagnent à tous les coups.

Car contrairement au discours idéologiques dont on nous rebat les oreilles, l'heure n'est pas au libéralisme et à la « concurrence libre et non faussée ». Certes on détruit les services publics et les acquis sociaux au niveau des NATIONS, mais l'Etat-Providence n'en existe que davantage à l'échelle de la mondialisation capitaliste et de ces Empires que sont les USA et l'Union Européenne. Là, tout est fait pour favoriser les gros : les règlements tatillons pénalisent les petites boîtes car celles-ci ne peuvent « suivre » les exigences de Bruxelles qui va bientôt nous apprendre à mouler le fromage ou à vinifier le raisin ! La « concurrence libre et non faussée » à l'échelle européenne, qui favorise-t-elle sinon les mastodontes capitalistes qui peuvent s'imposer partout en volant aux PME leur marché national ou local ?

Et c'est encore plus vrai avec la « décentralisation » mise en place par l'UMPS. Qui gagne et qui perd, le grand ou le petit, quand la commune se dessaisit pour la communauté d'agglomération, le département pour la Région, la nation pour l'Europe ou pour l'OMC ? Qui gagne et qui perd, le gros ou le petit, quand la grosse boîte a en face d'elle un marché déréglementé qui permet aux « donneurs d'ordres » d'écraser les prix pour presser les salariés, les agriculteurs, les pêcheurs et les artisans comme des citrons ? En fait le capitalisme concurrentiel du 19ème siècle est mort depuis longtemps : aujourd'hui règne un capitalisme de monopole, non pas les monopoles publics qui sont des services travaillant pour les besoins des gens et non pour le profit, mais des monopoles privés capitalistes dont l'essentiel pour la France est concentré dans le CAC 40 avec ses grands actionnaires tout-puissants et ses PDG bardés de « parachutes dorés ». Et ces gens, qui avec le gouvernement Sarkozy n'ont à la bouche que « l'obligation de résultats » quand il s'agit de harceler l'artisan, ou le salarié, quel est leur bilan ? Ils ne cessent de désindustrialiser notre pays, de désertifier des régions entières, d'importer toujours plus sans exporter vraiment, de toucher d'énormes dividendes pour spéculer au lieu de moderniser l'outil productif et d'investir dans la formation et dans la recherche ? Et ce capitalisme de moins en moins national et de plus en plus continental et mondial, est de plus en plus un capitalisme d'Etat, puisque les Banques seraient en faillite si le contribuable européen et américain n'avait pas épongé la facture des « subprimes » et si chaque année, l'Etat français et les collectivités territoriales publiques ne donnaient SANS AUCUN CONTRÔLE plus de 65 milliards d'euros aux entreprises au titre de l'emploi, soit plus que la dette de la Sécu et celle de la France réunies !

Il faut bien voir à ce niveau le rôle totalement négatif de la prétendue « construction européenne ». Ce n'est pas pour rien que le 29 mai 2005, une large majorité d'artisans et d'agriculteurs ont, comme les ouvriers (73%), les employés (68%) et les étudiants (66%) voté Non à la constitution européenne. Cette intégration européenne réduit à rien la souveraineté de notre pays (le droit de décider en France des questions vitales pour les Français), mais elle détruit sa souveraineté culturelle (des syndicats font grève en France pour travailler en français parce que Seillière, le patriotique ex-président du MEDEF devenu chef de file du Syndicat patronal européen « Businesseurope » veut faire de l'anglais la langue unique « des affaires et de l'entreprise »), sa souveraineté alimentaire, sa souveraineté industrielle (Sarkozy est à genoux devant Mittal !) et bientôt sa souveraineté énergétique quand EDF sera totalement privatisée et à la merci du premier coup de bourse !

Mais plus fondamentalement, c'est la France républicaine et laïque modelée par l'humanisme, par les Lumières, par la Révolution française et la Commune, que les ouvriers, les paysans et les artisans ont fait côte à côte, qui est dépecée par une Europe entièrement soumise au contre-modèle anglo-saxon, où la richesse la plus scandaleuse et imméritée côtoie la misère la plus noire et l'exploitation la plus éhontée.

C'est pourquoi le PRCF n'appelle pas seulement à rejeter l'anticommunisme, cette arme du capitalisme pour détourner la colère de ses victimes, ni à combattre la droite ultra de Sarkozy-Fillon, mais à sortir la France de l'Europe de Maastricht, à mettre en place de nouveaux traités progressistes internationaux fondés sur la coopération entre pays égaux et non sur la guerre économique incessante, à restaurer la souveraineté de notre pays sans se tromper d'ennemi (l'ennemi de la France n'est pas le pauvre bougre sans papiers qui a fui la misère, qui se fait tout petit et qui travaille dur pour s'intégrer, c'est le grand patron qui vit à l'américaine, qui ne parle qu'anglais chez lui et qui a reçu pour mission dans les grandes écoles de « management » de « ne pas s'attacher aux hommes, ne pas s'attacher aux pays, ne pas s'attacher aux productions »).

Et pour cela, nous avons besoin, non du FN, qui conduirait ce pays à la guerre civile, ni du MODEM, totalement aligné sur la sacro-sainte Europe, ni même d'une énième « union de la gauche » dominée par le PS pro-Maastricht et pro-constitution européenne avec le PCF à la remorque. Nous avons besoin d'un large Front de Résistance et d'Alternative Populaire, dans lequel la classe ouvrière aurait un rôle majeur à jouer avec à ses côtés les travailleurs indépendants et les petits entrepreneurs qui veulent avant tout développer la richesse de la France. Au lieu de se déchirer entre salariés du public et du privé, entre travailleurs français et immigrés, entre jeunes et vieux, entre ouvriers et artisans, entre agriculteurs et cheminots, UNISSONS-NOUS comme nos ancêtres ont su le faire en 1789 puis pendant le Front populaire (où à côté du PCF et du PS, le Parti radical représentait les couches moyennes) et à la Libération où d'immenses conquêtes sociales ont été rendues possibles par cette alliance. Un seul adversaire, le grand capital, tantôt représenté par l'UMP tantôt par les énarques de la direction du PS où ne figurent pas un ouvrier, pas un employé, pas un agriculteur, pas un artisan !

Un seul but, en finir avec la casse de la France, promouvoir ensemble une nouvelle République, sociale, souveraine, démocratique où l'on préfèrera l'industrie à la finance, l'agriculture à la spéculation, l'éducation de la jeunesse au flicage de la population, le commerce de proximité aux migrations citadines le dimanche sur les parkings d'hypermarchés. Une France fraternelle où l'ouvrier, l'employée, l'ingénieur, le professeur, l'artisan, le kiné, l'agriculteur le médecin ne seront plus sans cesse en train de se jalouser et de s'ignorer mais reconstruiront ensemble un pays méritant son surnom de « douce France ».

Cette lettre est déjà trop longue. Si nous n'avions craint d'abuser de votre temps, nous vous aurions parlé de la société socialiste que nous voulons construire : n'étant pas des politiciens, nous ne dissimulons pas que dans cette société, les grands moyens de production et d'échange (banques et crédit, grandes entreprises industrielles, grands services publics, autoroutes, énergie, ports, aéroports, etc.) seraient nationalisés et gérés à partir d'un plan démocratiquement établi, sous le contrôle constant des salariés et des usagers (y compris les PME). Mais cela laisserait une large place à d'autres formes de propriété coopérative et individuelle ; la seule règle serait que le but de l'économie est de créer de la richesse pour satisfaire les besoins humains en excluant toute exploitation de l'homme par l'homme.

Quant à l'esprit d'entreprise, le but du communisme est d'en faire l'affaire de tous puisque Marx définit déjà le communisme comme la société où « le développement de chacun est la clé du développement de tous ». C'est au contraire le pseudo libéralisme actuel qui fabrique une effrayante société moutonnière avec une pensée unique, une langue unique, une politique et une économique uniques, et même un « individualisme unique » !
Vous remerciant de votre lecture et soucieux de poursuivre le dialogue, nous vous adressons nos sentiments républicains les plus sincères.

L. Landini, Officier FTP-MOI, Officier de la Légion d'honneur, a. chef d'entreprise, président du PRCF ;

G. Hage, député honoraire du nord ;

J.-P. Hemmen, président délégué du PRCF, fils de Résistant fusillé au Mont Valérien ;

G. Gastaud, professeur, directeur politique du journal « Initiative communiste » ;

Pierrette Varéa, artisan du bâtiment (34), PRCF ;

D. Mismacque et J.-C. Houseaux, médecins libéraux, membres du PRCF ;

P. Pranchère, a. FTP, a. paysan, député honoraire de Corrèze ;

Robert Meyer, agriculteur retraité, PRCF 84 ;

D. Antonini, secrétaire du PRCF, a. directeur d'Auto-Ecole ;

J. Coignard, a. ouvrier métallurgiste ;

Benoît Foucambert, commission luttes du PRCF

******

 

"ILLEGITIME!"

Sarkozy de Nagy-Bocsa n'est pas seulement un "président bling-bling" qui ridiculise la France par son comportement fanfaron et indécent. Il est avant tout le casseur des conquêtes de 1789 et de 1945, l'homme qui défait systématiquement la France ouvrière et républicaine, qui bafoue la laïcité, qui démantèle le droit de grève et le pluralisme politique, le mandataire indélicat qui saccage la souveraineté du peuple, le faux "patriote" qui aligne notre pays sur la politique impériale de la Maison-Blanche.

Pourtant, la gauche officielle et les états-majors syndicaux vont partout répétant que "Sarkozy est légitime", un discours destiné à justifier l'accompagnement politico-syndical de la "rupture", qui n'est rien d'autre qu'une politique liberticide et ultra-patronale de Dé civilisation.

Le manifeste ci-joint vise à montrer, à partir des analyses célèbres du "Contrat social" de Rousseau, que Sarkozy est profondément illégitime car il n'a aucun mandat populaire pour défaire le "contrat social" en vertu duquel il a été élu; en réalité, le peuple de France dont la souveraineté est inaliénable, peut à tout moment révoquer un élu félon, qu'il s'agisse d'un député de l'UMPS votant la constitution européenne bis rejetée par le peuple en 2005, ou d'un président qui cherche à démolir tout ce que des générations de penseurs libres, de républicains et de militants ouvriers ont eu tant de mal à construire.

Merci de diffuser ce document parmi les citoyens attachés à la République, au progrès social, à la laïcité et aux "Lumières". Et tous ensemble à Versailles le 4 février 2008 pour clamer que le président et les députés qui adoptent dans le dos du peuple un traité international illégitime ne font rien d'autre que se délégitimer aux-mêmes aux yeux de tout véritable républicain.

G. Gastaud

*******

samedi 29 mars 2008

Sarko plonge, les luttes montent !

«  Sarko-Fillon-Kouchner, respectez la République ou partez !

Tous ensemble contre Sarkozy-Fillon, commis de Parisot, de Bush et de Barroso !

Tous ensemble pour la souveraineté du peuple, la laïcité, la démocratie !

Tous ensemble pour les salaires, l'emploi, les retraites, la sécu, les services publics et l'Éducation nationale !

halte au racisme d'État, il faut un changement radical de politique »

II croyait qu'il pouvait tout se permettre du haut de ses talonnettes et de ses 53% des voix obtenus à coup de média-manips et de flirt avec les idées lepénistes.

On l'a vu parader sur des yachts affublé de Rayban et « rollex » au poignet.

On l'a vu jouer les amoureux transis et se remarier trois mois plus tard avec une cover-girl internationale qui affiche son mépris de la France.

On l'a vu couvrir les actionnaires du CAC de cadeaux fiscaux pendant qu'il dépeçait l'enseignement, cassait le code du travail, abrogeait les acquis des cheminots, étouffait le droit de grève, instituait les franchises médicales, multipliait les rafles contre les quartiers pauvres et les ouvriers immigrés.

On l'a vu violer la loi laïque de 1905 de Ryad au Vatican en invoquant « Dieu transcendant qui est dans le cour de chaque homme ».

On l'a vu forcer Marianne à la hussarde, avec la complicité des députés UMPS priés de ratifier de nuit l'euro-constitution bis rejetée par les Français en 2005.

On l'a vu aggraver la précarité des contrats de travail avec ses complices FO, CFDT et CFTC.

On l'a vu humilier son pays en courant à Washington pour y condamner « l'arrogance française », c'est-à-dire l'opposition massive de notre peuple à l'invasion US de l'Irak.

Mais la coupe a débordé quand le « président du pouvoir d'achat » a déclaré aux salariés pris à la gorge que « les caisses sont vides » (pour qui ?) et qu'il ne « pouvait » rien faire de sérieux pour les salaires (sauf pour le sien, augmenté de 206%, et pour les PDG du CAC, auto-augmentés de 45% !).

Et la colère populaire s'est mise à bouillonner quand il est apparu que ces PDG délocaliseurs et grands donneurs de leçons ont les plus mauvais résultats d'Europe en matière de commerce extérieur !

Prédisons que désormais, l'escamoteur élyséen aura de plus en plus de mal à bouffonner dans les usines, dans les salles des profs, sans parler des campus et des dépôts SNCF !

Du coup, les salariés français, de plus en plus asservis à la ravageuse « obligation de résultats », se demandent pourquoi le fêtard de l'Elysée s'y soustrait lui-même, lui qui fait auditer ses ministres par des cabinets privés !

Si l'on ajoute à cela les pitoyables coups tordus neuilléens de Sarko père et fils (où donc est passé le sain d'esprit ?), le démontage en vue de l'audiovisuel public, la contre-réforme Fillon-bis portant à 41 ans 1/2 la durée des cotis' retraite, on comprend que le peuple, et notamment la classe ouvrière dont une partie avait cru les mensonges sarkozyste, soient exaspérés !

Alors, les luttes se multiplient dans le privé pour l'emploi et les salaires dans la grande distribution, dans l'audiovisuel d'Etat, chez Miko, à Grandange-Arcelor, à Kléber-Alsace : il s'agit souvent de grèves dures avec séquestrations des patrons. En outre la colère gronde dans l'Education nationale et la Fonction publique où un méga-« plan social » est en préparation pour l'après-municipales. Dans nombre de facs, le mouvement contre la LRU rougeoie sous la cendre... Du côté des couches «  moyennes non salariées », également visées par le plan Sark-Attali (ajustement structurel de la France à l'Europe libérale), c'est également la fronde.

Pour éviter la jonction salariés-travailleurs indépendants contre le pouvoir des monopoles, Sarkozy a dû en vitesse lâcher du lest, comme il l'avait fait en novembre avec les marins-pêcheurs.

La remise en cause de la légitimité de Sarkozy, qui devrait être une affaire d'honneur pour tout républicain digne de ce nom, est récupérée et dévoyée par les Royal, Bayrou et autres Villepin qui s'efforcent en fait de protéger l'UE et le pouvoir du capital en limitant leur critique de Sarkozy à des questions de forme.

Un appel intitulé « Illégitime ! » circule sur internet. Il démontre point par point que Sarko est illégitime à « démanteler systématiquement le programme du Conseil National de la Résistance » comme l'en félicite déjà Denis Kessler, l'idéologue patenté du MEDEF.

Ce pouvoir le plus réactionnaire que la France ait eu depuis Vichy, ne serait pas long à trembler sur ses bases si de vrais dirigeants prenaient la tête d'une action nationale forte contre l'ensemble de la politique sarkozyste en dénonçant l'appartenance de la France à la malfaisante UE de Mastricht.

Pourquoi ne pas faire du 1 er MAI une manifestation unitaire de masse appelant le peuple à exiger pacifiquement le retrait de Sarko-Fillon, la sortie de l'UE du capital, l'abrogation des contre-réformes et des lois liberticides adoptés depuis l'entrée en vigueur du traité de Maastricht en 92 ?

« QUAND LE GOUVERNEMENT VIOLE LES DROITS DU PEUPLE, déclare la Ière constitution républicaine de la France, dite de l'An II, L'INSURRECTION EST POUR LE PEUPLE ET POUR TOUTE PORTION DU PEUPLE, LE PLUS SACRÉ DES DROITS ET LE PLUS INDISPENSABLE DES DEVOIRS » .

Le peuple de France, sa jeunesse et sa classe ouvrière se doit de mettre en accusation ce « président » putsch putsch qui humilie les travailleurs, détruit la république et offense la nation.

Éditorial édulcoré du mensuel "initiative communiste"

*******

mercredi 19 mars 2008

MALGRE LE DESAVEU DES ELECTIONS MUNICIPALES ET CANTONALES, SARKOZY, FILLON ET LEURS EQUIPIERS VEULENT ACCELERER LES CONTRE REFORMES EXIGEES PAR LE MEDEF ET L'UNION EUROPEENNE

- TOUS ENSEMBLE ET EN MEME TEMPS -

RESISTANCE

Neuf mois seulement après l'élection de Sarkozy, les élections municipales et cantonales ont confirmé l'impopularité croissante du régime qu'il met en place, de lui-même et des politiciens qui le soutiennent.L'UMP perd plusieurs grandes villes.

Le PRCF présentait pour la première fois des candidats à ce type d'élection, il se félicite de ses résultats, qui dans certaines villes du Pas de Calais frôlent les 12%. Il y aura des élus franchement communistes, pour et avec le peuple, dans des conseils municipaux.
Malgré le désaveu, Fillon confirme que les contre réformes seront accélérées, ce qui veut dire le démontage systématique au nom de l'Europe de l'héritage démocratique et social de 1789 ,196,1945 et 1968 .

Il serait naïf de s'imaginer que la « gauche » social-démocrate, désormais flanquée du MODEM, va s'appuyer sur son implantation municipale pour résister à l'euro- ddésintégration de la République et des conquêtes populaires ; chacun peut voir que les régions et elles sont nombreuses, gérées par le PS et ses satellites du PC muté et des Verts ont très docilement appliqué la décentralisation Raffarin qu'elles avaient pourtant tout pouvoir pour bloquer.

Encore plus naïf de croire que le PC muté, plus ligoté au PS qu'avant les municipales va engager la résistance alors que les naufrageurs qui le dirigent ont pour principal projet une liquidation « à l'italienne » en décembre 2008 .

Pourtant le mécontentement est considérable et s'accroît, non seulement chez les ouvriers et les employés qui n'y arrivent plus, non seulement chez les enseignants, fonctionnaires et retraités qui risquent d'être broyés par les contre réformes à venir,mais chez une partie des couches moyennes non slariées menacée de précarisation totale par le rapport Attali.

Une telle situation impose que tous ceux qui se réclament d'un communisme de lutte se rencontrent pour organiser une grande action de rassemblement « tous ensemble et en même temps », qui redonne confiance à notre peuple, à sa classe ouvrière et à sa jeunesse combative.

C'est pourquoi le PRCF a pris deux initiatives :

- Au niveau du combat d'idées : Un manifeste « Osons dire qu'il est illégitime »que nous diffusons largement dans le pays .

- Au niveau de l'action populaire : Sur proposition du PRCF, la Confédération d'Action Communiste a écrit à tous les groupes communistes qui se réclament de la lutte contre la liquidation pour proposer ensemble aux syndicats de lutte, mais aussi aux organisations politiques porteuses du NON républicain en 2005, un projet de grande manifestation nationale contre la politique antisociale, de pouvoir personnel et fascisante du régime que mettent en place Sarkozy-Barroso-Parisot, dans le but d'aider tous ceux qui refusent les régressions à enter en résistance de manière concertée et convergente..

Il y a urgence ! Les vrais communistes retrouveraient leur rôle d'avant-garde si ils intervenaient ensemble auprès du PC, de la LCR, du PT d'autres encore, mais aussi auprès des syndicats de lutte pour l'organisation d'une telle manifestation. C'est la demande des travailleurs, à nous d'intervenir pour dépasser l'écart entre ce que veulent les salariés et ce que leur propose les états majors réformistes de la gauche politico syndicale installée.

Le PRCF est déterminé à engager toutes ses forces dans cette perspective.

16 mars 2008 le secrétariat politique du PRCF

*******

 

Accueil - Actualité politique - Coups de gueule - Débat Idées - Économie - Éditorial - En bref - Flash - Fonction publique -

Histoire Mémoire - Humour - International - Jeunesse - Livres - Luttes - Musiques - Notre belle Savoie - Société -

Spécial élections - Syndicalisme - Vie de la Coordination

retour haut de page