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Photo prise par Alain Girard lors de son récent voyage à Cuba
voir le compte-rendu avec de très belles photos :
http://camarade.over-blog.org/article-31465327.html
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Statue de Lénine à MINSK
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Quand on voit sur cette photo la Palestine 1946 en vert et l'État d'Israël en blanc aujourd'hui, alors oui la question est bien poséee : "Qui sont les terroristes ?"
Article de L'Humanité du 21 avril 09
Une si silencieuse guerre
La Palestine est devenue un véritable bantoustan.
Par Patrick Le Hyaric, directeur de l'Humanité.
Imaginez : des militaires haineux pénètrent chez vous par la force. Ils vous expulsent. Puis détruisent votre maison. Ils s'emparent de votre terre .
Imaginez, chaque jour, votre ville, votre quartier réduit de plus en plus à la portion congrue par un État étranger qui annexe. Et installe dans ce qui hier était encore la maison de vos voisins, le quartier de vos amis, ses colons. Partout dans le pays, l'inique processus de colonisation s'accroît ainsi sans limite et dans l'illégalité la plus totale. Jusqu'à vous cerner, vous emprisonner dans ce qu'il faut bien appeler un bantoustan.
Imaginez : chaque matin, pour vous rendre à votre travail, chaque soir pour en revenir. Quand vos enfants vont à l'école, et quand ils en reviennent. Dans votre propre pays, une frontière à franchir. Le cliquetis glacial d'un tourniquet. Vos vêtements, vos affaires passées aux rayons X des détecteurs de métaux ou d'explosifs. Votre pays et pourtant, un laissez-passer à présenter. Et puis les insultes et les quolibets proférés par les jeunes soldats d'une armée d'occupation.
Imaginez que l'État qui occupe, qui annexe votre terre, construise de larges routes modernes à travers votre pays, au service exclusif des colons qui peuplent les villes construites pour eux, quand vous devez vous contenter de chemins goudronnés ou en terre, où le croisement du moindre véhicule est dangereux.
Imaginez que dans votre pays, votre ville, votre jardin, au milieu de votre maison, l'État occupant construise un mur de séparation : séparation avec les habitants de cet autre État, mais aussi avec votre famille.
Imaginez : vous vous mariez avec une personne habitant Lyon, Marseille, Tulle ou Lorient. Mais comme vous résidez en Seine-Saint-Denis, on vous interdit de vivre avec votre amour et vos enfants.
Non, je n'exagère pas ! Non, ce n'est pas un cauchemar . Car ceux dont je parle ici le vivent au quotidien. Nous l'avons hélas vérifié, avec effroi, à nouveau la semaine dernière, avec une délégation d'une centaine d'élus et d'acteurs sociaux, citoyens et culturels d'opinion diverses.
Où ? En Palestine. Oui. Par-delà nos opinions religieuses, politiques et philosophiques, discutons raisonnablement, sans haine, et constatons ce fait : une autre guerre, silencieuse est menée contre le peuple palestinien.
Une guerre qui consiste à coloniser, à annexer des terres, à mener à Jérusalem ce qu'on ne peut qualifier que d'épuration ethnique. Jérusalem, cette si belle ville, historique, culturelle, carrefour des religions, à l'intérieur de laquelle sont détruites les maisons des Palestiniens selon une géographie minutieuse qui consiste à couper Jérusalem-Est en deux, à bien scinder la ville grâce à la construction désormais bien avancée d'un tramway. Et à installer et développer à la périphérie des colonies équivalentes à une ville moyenne de France qui enserrent Jérusalem, défigurée par ce mur hideux qui la traverse de part en part désormais.
Tout cela se fait chaque jour dans un silence aussi assourdissant qu'inquiétant, pour que le peuple palestinien n'existe plus. Tout est fait pour liquider l'idée même d'un État national palestinien. Pourtant toutes les règles internationales interdisent de toucher à Jérusalem. Le gouvernement israélien n'en tient aucun compte et personne n'y trouve rien à redire. Révoltant !
Quelle conscience humaine, quelle humanité peut continuer à accepter cela ? Ne nous y trompons pas ! Vivre ensemble, dans le même monde, faire humanité ensemble, implique de relancer le processus de paix et de faire cesser cette colonisation, cette annexion, cette militarisation de l'espace palestinien, cette politique qui ne peut porter d'autre nom que celui d'apartheid .
Le monde entier, ses dirigeants doivent bien comprendre que laisser les mains libres au gouvernement israélien ne fait que renforcer les extrémismes, et donc la guerre.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se saisir d'urgence du scandale de l'occupation et de la destruction des maisons et du mur de séparation, comme de l'enjeu de la souveraineté alimentaire et de l'accès à l'eau des Palestiniens.
On ne peut laisser seul le peuple palestinien grillagé, emmuré, colonisé, occupé, contrôlé par des miradors, à la merci des meutes de militaires et de policiers israéliens. On ne peut le laisser ainsi humilié, étouffé, réduit au silence, sans réagir !
C'est de la mobilisation internationale aux États-Unis, en Europe et ailleurs, de tous les peuples, de tous les humanistes que dépend maintenant la solution. L'Union européenne dispose d'un moyen de pression : suspendre immédiatement l'accord d'association avec l'État d'Israël tant que ses dirigeants ne reviennent pas à la table des négociations.
Quelles que soient nos opinions, nos préférences philosophiques on doit, tous ensemble, réclamer la simple application des résolutions de l'ONU .
C'est la voie de la justice, de la sécurité, du droit, de la paix pour tout le monde. Le gouvernement israélien doit répondre de ses crimes à Gaza, cesser le blocus, la colonisation, ces affreux check-points et la destruction des maisons. Il doit abattre le mur, appliquer la résolution des Nations unies pour le droit au retour des réfugiés et restituer les biens volés aux familles palestiniennes. Il doit libérer les 11 000 prisonniers politiques palestiniens, à commencer par Marwan Barghouti. Et le président de la République française doit agir avec fermeté pour sortir le jeune Franco-Palestinien, Salah Hamouri, des geôles israéliennes où il croupit depuis 1 500 jours. Une solution juste et durable pour le peuple palestinien et israélien, c'est le retour aux frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, comme l'exige le droit international.
Il y a urgence ! Il faut que le monde se bouge ! L'impunité ça suffit !
C'est le cri que nous ont lancé les populations palestiniennes, ses élus, les partis politiques, les responsables des camps de réfugiés. Nous le relayerons jusqu'à ce que justice soit enfin faite ! Rien n'est jamais irréversible. Les peuples unis ont toujours fait gagner la démocratie, la liberté, la paix, la souveraineté des peuples contre la barbarie.
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AMÉRIQUE LATINE
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dimanche 14 septembre 2008
Solidarité avec les Etats latino-américains
qui sanctionnent les ingérences des Etats-Unis
Fort de son triomphe électoral au référendum révocatoire, le président bolivien Evo Morales a expulsé l'ambassadeur états-unien, spécialiste des menées séparatistes (il a fait ses classes en Yougoslavie!) qui s'est grossièrement ingéré dans les affaires internes de la Bolivie en s'affichant avec les préfets séparatistes et fascistes qui tentent de diviser le pays en lui arrachant ses provinces les plus riches. Bien évidemment le but des "démocratiques" dirigeants US est de pousser le pays à la guerre civile, tout en protégeant les intérêts des sociétés pétrolières, pour renverser le pouvoir populaire bolivien. On ne peut que se féliciter que Morales, répondant sur ce point aux voeux de la gauche populaire et des communistes boliviens, réponde coup pour coup aux USA, qui sont les véritables instigateurs du séparatisme contre-révolutionnaire. C'est au contraire le laisser-faire à leur égard qui mettrait rapidement le pays à feu et à sang.
C'est également une preuve de l'approfondissement de la solidarité anti-impérialiste en Amérique latine, que le président Chavez ait lui aussi expulsé l'ambassadeur US, dont les liens avec la contre-révolution venezuelienne est manifeste. Enfin, le président du Honduras, qui vient d'adhérer à l'Alba (alternative bolivarienne des Amériques) a refusé d'accréditer le nouvel ambassadeur US dans son pays, affichant courageusement sa solidarité avec les pays frères de l'ALBA.
Manifestement, le processus révolutionnaire s'approfondit en Amérique latine. De plus en plus il apparaît clairement qu'une lutte à mort est engagée entre l'impérialisme US, alliés aux oligarchies exploiteuses des pays de l'Amérique latine, et les révolutionnaires. N'en déplaise aux petits-bourgeois qui rêvent les yeux ouverts d'une troisième voie entre socialisme et capitalisme, entre dictature fasciste et pouvoir populaire, il n'y aura pas d'issue pour les peuples latino-américains sans un approndissement du processus du passage au socialisme. Dans cette voie, porteuse d'espoir pour toute l'humanité après tant d'année de contre-révolution, les militants de la Renaissance communiste en France soutiendront sans faillir les communistes et les forces populaires latino-américains
"hasta la victoria siempre"!
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CARACAS, 11 septembre (Xinhua) -- Le président vénézuélien Hugo Chavez a demandé jeudi à l'ambassadeur américain de quitter ce pays d'Amérique du Sud en 72 heures. Il s'agit d'un geste de solidarité avec le président bolivien Evo Morales, a dit M. Chavez. La Bolivie a expulsé mercredi l'ambassadeur américain, l'accusant d'intervenir dans les affaires intérieures et d'encourager les protestations contre le gouvernement bolivien. Camarades et amis, Hugo Chavez , solidaire du président Bolivien Evo Moralès,expulse sans ménagement l'ambassadeur américain A la lecture de la pièce jointe, nos médias vont bien entendu tenter de dresser les bonnes âmes contre le "populiste"Chavez... Et pourtant comment ne pas comprendre la colère de ces hommes et de ces femmes atteints chaque jour dans leur dignité, leur intégrité par l'état impérialiste qui domine le monde et qui au nom de la défense des droits de l'homme s'ingère dans les affaires de pays souverains En vertu de la théorie fumeuse du "politiquement correct" qui permet aux plus forts d'avoir toujours raison contre les faibles, faudrait il se taire ? ce n'est pas notre position au PRCF et nous saluons le courage et soutenons la détermination des dirigeants d'amérique latine qui dans cette période de vaches maigres pour le mouvement révolutionnaire, montrant la voie à suivre, osent affronter sans concession le capitalisme mondial Nous les soutenons par humanisme mais aussi parce que leurs combats nous aident dans nos propres combats
Jacques Coignard
Voir la séquence vidéo ci-dessous
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6 septembre 2008
Chavez, le peuple et les « pitityankees »
KNEZEK Muriel
Dans les couloirs du palais présidentiel vénézuélien Miraflores, la pression monte. Résolu à poursuivre les transformations dans le pays, Chavez se place aujourd¹hui avec détermination sur le front des nationalisations. Parallèlement, en novembre prochain, le pays s¹engagera dans une nouvelle phase d¹élections dans les régions. Si les résultats se révèlent favorables au gouvernement, ils marqueront le pas de l¹avancement de la révolution bolivarienne. Mais, face à la critique de l¹opposition « pitiyankee » et à une population essoufflée, le chemin s¹annonce malaisé et le travail acrobatique.
De source sûre le monde ne s¹est pas fait en un jour, alors la révolution vénézuélienne aurait du mal à prétendre à son aboutissement après dix ans de chavisme. Aujourd¹hui, le président Chavez et son gouvernement sont à la veille d¹une nouvelle étape dans la réforme du pays avec les prochaines élections des gouverneurs des régions qui auront lieu le 23 novembre 2008. Celles-ci seront décisives et essentielles pour l¹expansion sereine de la politique chaviste sur l¹ensemble du territoire. Pour continuer à avancer, il va falloir encore convaincre et jouer l¹efficacité, car même si l¹opposition toujours virulente s¹éparpille dans ses candidatures multiples le peuple vénézuélien attend des évolutions et des avancements concrets répondant à leurs préoccupations. Il faut rappeler qu¹en décembre 2007, lors du referendum sur la réforme de la Constitution, plus de 4 millions de voix chavistes pour 14 millions d¹électeurs ont été perdues par une lassitude dans la motivation populaire et un attentisme quant aux changements. La bataille s¹annonce donc serrée.
Qu¹en est-il aujourd¹hui, à peine 3 mois avant le scrutin ?
La révolution et les fermes décisions qu¹elles doivent engendrer poussent enfin Chavez à entreprendre une politique volontaire de nationalisations des activités centrales de la société vénézuélienne. Grâce à des revenus pétroliers conséquents, favorisés par le boom du prix du baril, le portefeuille gonflé du gouvernement autorise largement rachats, investissements, coopérations et nationalisations. C¹est dans ce sens, et à grands pas, que se feront les transformations.
Avec une poigne de fer, Chavez est décidé aujourd¹hui à user de la réforme pour montrer à son peuple qu¹il continue de tracer le chemin, sans s¹arrêter à de simples promesses. Egalement décidé à faire face à une opposition agressive, destructrice, menteuse et totalement libre d¹expression, contrairement à ce qui est dit. Il est temps d¹associer au travail des missions gouvernementales, efficace mais de longue haleine, une politique socialiste suprême par le biais de lois et de décrets. Le moteur est là, la vitesse supérieure enclenchée celle qu¹il faut pour que le peuple vénézuélien puisse se redéfinir comme « suiveur sain », fidèle, et qu¹il y trouve de nouvelles satisfactions.
Pour Chavez, ce programme de nationalisations est l¹outil majeur pour répondre aux manipulations, pressions et coups bas de l¹opposition possédante. Le seul moyen pour avoir les mains libres et construire la société socialiste qu¹il propose en tant que « militaire révolutionnaire » non comme « dictateur ».
Le travail sournois et déstabilisateur de l¹opposition « pitiyankee » crée actuellement une véritable guerre de position presque sans issue si Chavez ne fait pas dès à présent autorité. Dans ce contexte, le gouvernement est donc résolu à utiliser ses pouvoirs souverains et à les exercer sans états d¹âme. Ce que le peuple attend, ni plus ni moins.
Les solutions
Après un premier processus de nationalisation de la sidérurgie, de la téléphonie (Cantv-Movilnet) il y a un an, puis de l¹électricité (Corpoelec) il y a quelques mois, le plan d¹Etat s¹élargit de façon stratégique.
Quelle solution a Chavez pour lutter contre la contrebande du pétrole, organisée à l¹étape de son transport et de sa distribution majoritairement privés, conduisant à des pertes de revenus flagrantes ? Sinon celle de supprimer ces intermédiaires (Texaco, BP et Shell) et de nationaliser les stations services pour les intégrer au circuit Petrosur-Petrocaribe de PDVSA. Sur le principe du « rendre à César ce qui appartient à César », PDVSA se déploiera dorénavant comme entreprise de production sociale (empresa de producion social), en se définissant nouvelle PDVSA du peuple (la nueva PDVSA es del pueblo). Quelle solution a Chavez pour entreprendre et mener à bien sa politique de grands travaux face aux entraves, mélis-mélos et divers pots-de-vin du bâtiment qui ralentissent ou empêchent les processus ? Sinon de nationaliser deux des plus grosses sociétés de ciment Cemex, filiale vénézuélienne du groupe mexicain, et Lafarge, compagnie française et ses succursales afin d¹avoir les moyens de son programme.
Quelle solution a Chavez pour modifier le fonctionnement du système bancaire et financier actuels manipulés par des intérêts « pitiyankees » extérieurs au pays, pour qui les profits sont étonnants allant à l¹encontre des nécessités de la société vénézuélienne ? Et quelle solution a Chavez, lorsque ce mécanisme en place pousse au surendettement de la population, engagée dans un modèle américain de consommation et ainsi de crédit pour payer le crédit ? Sinon de nationaliser la Banco de Venezuela propriété du groupe espagnol Santander afin d¹en rectifier les principes et de stopper cette machine infernale qui ruine les foyers. Le système des banques communales, mis en place depuis 4 ans, a ainsi permis de financer nombre de coopératives agricoles qui se développent comme champignons en forêt et qui révèlent d¹excellentes performances. Sur l¹exercice 2007-2008, la surface des terres cultivées a augmenté de 20% et la production oscille, selon les cultures, entre +10 et +25%.
Quelle solution a Chavez quand il décide de rehausser le smic de 30% et que pour répondre à cette évolution sociale les distributeurs « pitiyankees » augmentent le prix des aliments de base de 30% ou organisent le lock-out ? Sinon celle d¹ouvrir des supermarchés d¹Etat les Mercal où les prix pratiqués équivalent à ceux de nos discounters européens. Ou encore d¹organiser des marchés populaires dans tout le pays où se retrouvent en direct producteurs et consommateurs faisant ainsi chuter les prix jusqu¹à 50%.
Guerre à la guerre
Par nécessité absolue, Chavez est en permanence sur le terrain, accompagné de sa flotte de ministres. Ici pour expliquer et clarifier, là pour démentir et dénoncer. Menaçant l¹ingérence « pitiyankee » d¹une réplique digne de l¹art martial, non-violente et imparable. Les Conseils des ministres, en direct du palais présidentiel Miraflores, sont diffusés à la télévision en toute transparence. Chavez, comparable à un David du XXIe siècle socialiste contre un Goliath « pitiyankee », défie en tout intelligence et grâce uniquement au matériel social.
La traînée de poudre révolutionnaire, synonyme d¹Alba collaborations, ententes et coopérations inters pays latino-américains , se confirme et renforce la tendance. Le Honduras, le Paraguay, l¹Equateur, la Bolivie, l¹Argentine signent aujourd¹hui sans hésiter, avec Chavez comme pivot central dynamique. L¹objectif étant de construire une indépendance sud-américaine, l¹arme unique.
Pour l¹heure, dans le pays, la campagne officielle de ces élections des gouverneurs des régions débutera le 23 septembre prochain. Le parti socialiste vénézuélien (PSUV) commence dès à présent à occuper le terrain. Ses bataillons de militants décidés à en découdre, et la télévision d¹Etat là pour les suivre et en faire part. La population, sensibilisée à son devoir de vote et à son inscription sur les registres électoraux, afflue sur les places publiques ou dans les couloirs de métro pour se faire enregistrer.
A ce jour, 7 états sur 23 dans le pays sont à droite, une minorité mais pas des moindres puisqu¹il s¹agit d¹Etats riches et puissants tels que ceux de Zulia, Sucre, Caraïbo, Carabobo, dotés d¹un fort potentiel pétrolier, agricole et industriel. Dans cette bataille du pouvoir, la corruption reste un point d¹achoppement qui va rendre le parcours difficile. Le Venezuela est loin d¹échapper au phénomène de l¹attrait pervers de l¹argent et des intérêts personnels, et ce même au sein des troupes chavistes la « cinquième colonne » socialiste opportuniste ! Sans oublier la vieille oligarchie vénézuélienne qui n¹est pas en reste.
Alors prudence ! Chavez se doit d¹être ni aveugle ni dupe, et encore moins conciliant. L¹enjeu est primordial pour l¹avenir du socialisme vénézuélien et latino-américain. Le peuple le suivra si la confiance, la méthode et les preuves sont là. La révolution n¹est qu¹entamée, Chavez le sait. A Cuba, il a fallu 50 ans de résistance et de combat pour concrétiser, matérialiser et stabiliser, non sans inquiétude ni incertitude encore aujourd¹hui. Les « pitiyankees » sont aux aguets, leur crédibilité toutefois bien entamée. C¹est donc dans la ténacité et grâce à l¹accompagnement du peuple vénézuélien que Chavez arrivera à ses fins qu¹il se le dise.
Muriel KNEZEK
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7 septembre 2008
Le Danemark sur le point de légaliser les FARC.
Le procès des tee-shirts.
RIVAS Patricia Un tribunal danois rejette les preuves que l¹Etat colombien obtient en employant la torture
Le tribunal régional qui juge sept activistes danois pour la vente de tee-shirts avec le logo des FARC et du FPLP (Front Populaire pour la Libération de la Palestine) a rejeté toutes les preuves à charge provenant de Colombie, considérant que l'Etat colombien utilise systématiquement la torture et d¹autres violations des Droits de l'Homme afin d¹obtenir des confessions. Le Haut Tribunal de Copenhague décidera jeudi prochain si les FARC et le FPLP sont des « groupes terroristes » ou « des mouvements de libération ».
Le Danemark est sur le point d'être le premier pays européen à « légaliser » les Farc.
Le Haut Tribunal de Copenhague a rejeté toute utilisation du matériel provenant du système légal colombien. Cette décision fondamentale a été prise pendant le procès dénommé « des tee-shirts », où l'entreprise de vêtement « Fighters & Lovers » est en train d¹être jugée pour financement du terrorisme, à cause de son appui aux FARC de Colombie et au FPLP. Le Haut Tribunal a conclu que la torture et la violence font partie intégrante du système légal colombien. Par conséquent, aucun document légal ne peut être présenté comme une preuve devant le tribunal sans violer la loi danoise et la Convention des Nations Unies contre la Torture.
« Le Haut Tribunal reconnaît que l¹Etat Colombien assassine et torture systématiquement ses opposants politiques. Par conséquent, les procès en justice doivent refuser tout matériel issu du système légal Colombien, étant donné le risque évident de torture et autres violations des droits humains³, affirme Thorkild Hoyer, avocat de la défense de "Fighters & Lovers" », affirme Thorkild Hoyer, avocat de la défense de « Fighters & Lovers ». Un examen complet du matériel du procureur danois dans l'affaire contre « Fighters & Lovers » a montré que le matériel présenté venant de Colombie est basé sur des confessions obtenues par la torture : viol, torture à l¹électricité, strangulation et violence extrême. Ceci a été révélé au moment de comparer le matériel du procureur avec les rapports de plusieurs organisations des droits de l¹homme, y compris l'ONG colombienne « Commission Internationale des Juristes » (ICJ), connue internationalement.
La défense a mentionné les cas de Rosember Gutiérrez et Diana Álvarez, liées à une ONG colombienne et condamnées pour terrorisme par une cour de Bogotá, et qui, selon un rapport élaboré en 2006 par la ICJ, ont été victimes de viols et autres violences physiques et menaces de mort par les autorités. La première réaction du procureur fut de retirer son principal témoin, le juge et professeur colombien Montealegre Lynett en tant que représentant du système légal de la Colombie. le Ministère a tout de même décidé ce vendredi de présenter Montealegre Lynett, et y a été autorisé par le Haut Tribunal à la condition qu'il ne se réfère à aucun document précis émanant de Colombie. « Il ne va pas être facile à Montealegre Lynett d¹expliquer son rôle dans un système légal que le Haut Tribunal considère comme marqué par la torture et la violence ». Les sept accusés du collectif « Fighters & Lovers » risquent des peines allant jusqu'à 10 ans de prison pour violation de l'article 114b du code pénal danois, le soutien économique à des groupes terroristes.
L'accusation est basée sur le fait qu'en février 2006 la firme a annoncé qu'elle destinerait un cinquième du prix des tee-shirts à Radio Resistencia (sympathisant des FARC) et à un atelier graphique du FPLP. Les magistrats devront déterminer si les FARC et le FPLP sont des organisations terroristes comme le soutient l'accusation, ou des mouvements de libération, comme l'affirme la défense, car c'est là que se décide si l'action commise est délictuelle ou non.
Les accusés ont été relaxés en première instance en décembre dernier, sur considération du Tribunal qui, en accord avec les preuves présentées, n'a pu conclure que les Forces Armées de Libération de la Colombie et le Front Populaire de Libération de la Palestine seraient des organisations terroristes. Le procès a commencé auprès du Haut Tribunal de Copenhague ce mardi 2 septembre, et se poursuivra la semaine suivante. Il est prévu que la sentence sera rendue le 11 septembre. Les audiences sont ouvertes au public. Elles commencent à 9 :30 a.m. à l¹adresse suivante à Copenhague : Østre Landsret 3. afdeling, Bredgade 59.
Une décision capitale
Le rejet par la justice danoise des preuves émanant de l'Etat colombien, pour vice d'origine, constitue un précédent légal important, au moment où le Gouvernement colombien a entamé une campagne de criminalisation et de poursuites judiciaires contre plusieurs personnes qui s¹étaient engagées pour un échange humanitaire. C'est le cas de la coopérante Remedios Garcia, en Espagne, de la sénatrice libérale Piedad Córdoba, des journalistes Carlos Lozano et William Parra, en Colombie, ou de María Augusta Calle, membre de l'Assemblée Constituante de l¹Equateur.
Tous sont accusés par l'Etat colombien de liens présumés avec les FARC, mais les seules preuves apportées par le Ministère Public sont des archives et des documents trouvés dans les ordinateurs supposés appartenir au commandant guérillero assassiné par l¹armée colombienne en territoire équatorien. Suivant la doctrine juridique étasunienne des « fruits de l'arbre empoisonné », toute quelle preuve obtenue illégalement est juridiquement nulle et ne peut pas être utilisée dans un procès.
C'est le cas du fameux « ordinateur portable de Raul Reyes », où se concentrent tous types d¹illégalités : violation de l'espace aérien équatorien, violation territoriale, violation des Droits de l'Homme des prisonniers et exécution extrajudiciaire des blessés et prisonniers. Ceci s¹ajoute au fait que le propre rapport de l¹expert d¹INTERPOL sur les équipements informatiques prétendument pris aux FARC lors de l'incursion militaire du 1er mars 2008, assure qu'entre le premier et le 3 mars il y a eu des irrégularités (manipulation d'archives) et la chaîne de procédures d¹examen ne s'est pas déroulée conformément aux principes reconnus au niveau international et que pourrait admettre un tribunal . (1) L'avocat de Remedios García, Enrique Santiago, affirme que « l'origine illégale des preuves ou indices qui fondent l¹instruction corrompent toute la procédure, y compris les preuves à charge obtenues de façon licite mais postérieurement » Patricia
Rivas (1) http://www.monde-diplomatique.fr/20...
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COLOMBIE
Que notre presse ne veuille rien savoir et suive obstinément la propagande US sur les FARC narcotrafiquants et Uribe le démocrate (dans un pays où seulement 40% de la population vote et où Uribe obtient 60% de ce reste minoritaire), alors que les documents abondent sur les liens entre le dit Uribe et le narcotrafic, prouve ce qu'est le système de propagande médiatique pour reprendre le terme de Chomsky analysant la presse étasunienne. Ce qui est navrant c'est d'en lire les résultats dans les nombreux forums qui fleurissent sur le net. l'un d'eux a établi un lien avec notre blog. Je me suis amusée à lire ce qui se disait en toute bonne foi sur l'affaire de l'assassinat colombien. En gros, quelques doute étaient émis sur Uribe ("cet homme n'est pas blanc bleu tel était le terme employé et qui rebondissait) mais le forum approuvait dans son ensemble un intervenant qui déclarait que la pauvre Ingrid était l'otage d'une bande d'ignobles assassins trafiquants de drogue qui depuis des années l'instrumentalisaient. Le stéréotype a été ancré chez nous à coup de milliards déversés chez nous, l'argent de la drogue a du être employé, mais il ne provenait pas de ceux qu'on croyait. Celui qui est un narcotrafiquant pour l'Amérique latine, un fasciste lié au paramilitaires assassins, c'est Uribe. Voici un parmi d'autres qui tous vont dans le même sens Uribe est un narcotrafiquant et les États-Unis qui le portent à bout de bras le savent.
Colombie : Alvaro Uribe aurait été lié au Cartel de Medellin
par Benito Pérez
Un rapport secret étasunien mouille le président colombien dans le trafic de cocaïne. Embarrassé, Washington parle d' « information brute non évaluée » .
Pablo Escobar a-t-il été le parrain politique d'Alvaro Uribe ? Un document des services secrets militaires étasuniens publié lundi par Newsweek a relancé la polémique sur les liens douteux entretenus par le clan du président colombien. Dans ce rapport dressé en 1991, M.Uribe -alors sénateur- est présenté comme un « ami proche » et un « collaborateur » de feu Pablo Escobar, grand patron du Cartel de Medellin décédé en 1993. A en croire l'hebdo étasunien, le jeune Uribe aurait même fait ses premières armes en politique lors de la campagne électorale qui mena le mythique narcotrafiquant, alors au faîte de sa gloire, à la Chambre des représentants. Bogotá et Washington ont immédiatement réagi, en minimisant la portée du document. L'affaire n'en est pas moins gênante pour un Alvaro Uribe empêtré dans ses négociations avec les paramilitaires et déjà préoccupé par son éventuelle réélection en 2006. Le président se serait d'autant mieux passé de figurer dans ce véritable Who's who du narcotrafic qu'il est régulièrement accusé de collusion avec les milices d'extrême droite, elles aussi fortement impliquées dans la production de cocaïne. Surtout que, cette fois, le brûlot cité par Newsweek n'émane pas d'un quelconque groupuscule gauchiste, mais de la Defense Intelligence Agency (DIA), l'équivalent militaire de la CIA.
Contre les extraditions
Rédigé en 1991, mais tenu secret jusqu'en mai dernier, le rapport dresse la liste d'une centaine de personnes qui seraient liées au trafic de cocaïne. Le futur président colombien y figure en 82eplace en ces termes peu ambigus : « Politicien et sénateur spécialisé [dedicated] dans la collaboration avec le Cartel de Medellin dans les plus hauts niveaux gouvernementaux » ! Selon les limiers du DIA, cet « ami proche » de Pablo Escobar aurait non seulement « travaillé » pour son Cartel, mais aurait aussi été « lié » à une « entreprise impliquée dans le narcotrafic aux USA » . La note rappelle d'ailleurs que le jeune et prometteur sénateur était alors un farouche adversaire du traité d'extradition antidrogue que la Colombie s'apprêtait à signer avec Washington. Last but not least, le rapport disqualifie la tant vantée épopée familiale, selon laquelle Alfredo Uribe, père d'Alvaro et grand propriétaire terrien disparu en juin 1983, aurait été tué en résistant à une tentative d'enlèvement par la guérilla des FARC. Le document de la DIA soutient en effet qu'Alfredo Uribe a été « assassiné pour ses liens avec les narcotrafiquants » .
Maigre consolation, le président colombien figure en fort bonne compagnie sur la liste étasunienne, puisque, outre Pablo Escobar et ses hommes de main, on y trouve des politiciens, des avocats, des hommes d'affaires, le Cubain de Miami Leonel Martinez, deux membres de l'ETA, quelques guérilleros et « paras » colombiens, un insurgé péruvien, le chanteur Carlos Vives et l'ex-président panaméen Manuel Noriega !
Démentis
La présidence colombienne a immédiatement réagi à la publication du document par Newsweek , estimant que ces accusations étaient anciennes et que M.Uribe les avait déjà démenties lors de sa campagne électorale victorieuse de 2002. Bogotá indique en outre « étudier » l'opportunité d'une plainte contre l'hebdo étasunien.
Sur le fond, toutefois, la présidence s'est contentée de réitérer sa version de la mort d'Alfredo Uribe et de souligner que jamais la Colombie n'avait extradé autant de narcotrafiquants vers les USA que sous la présidence d'Alvaro Uribe. Celui-ci a d'ailleurs reçu le soutien sans réserve de Washington, qui souligne la « bonne coopération » antidrogue des autorités colombiennes. Et s'il a authentifié le document de la DIA, le Pentagone a averti que cette note contenait « de l'information brute non encore évaluée » . Une version accréditée par la presse colombienne, qui a relevé quelques inexactitudes manifestes dans le document.
« Exact à 95% »
Interrogé par Radio Caracol, Joseph Contreras, l'auteur de l'article, s'est dit « surpris » qu'Alvaro Uribe n'ait même pas voulu contester ses présumés liens avec le Cartel et surtout avec son parrain. S'il a admis que le document de la DIA contient effectivement des erreurs factuelles, le journaliste assure avoir « vérifié minutieusement » son contenu et affirme que « 95% ou 96% » de son contenu est avéré. Auteur d'un récent livre-enquête sur le président colombien, Joseph Contreras a aussi rappelé que l'amitié de Pablo Escobar pour le père d'Alvaro Uribe était de notoriété publique, le parrain de Medellin ayant affrété un hélicoptère et publié divers encarts dans la presse lors de l'enterrement du latifundiste.
En cas de reproduction de cet article, veuillez indiquer les informations ci-dessous:RISAL - Réseau d'information et de solidarité avec l'Amérique latine
URL: http://risal.collectifs.net/
Les opinions exprimées et les arguments avancés dans cet article demeurent l'entière responsabilité de l'auteur-e et ne reflètent pas nécessairement ceux du Réseau d'Information et de Solidarité avec l'Amérique Latine (RISAL).
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VENEZUELA
CHAVEZ
le 3/12/2007
[ A l'attention de celles et ceux qui ne sont pas ou peu au fait des affaires vénézuéliennes ]
M. Chavez veut rester président à vie (sous-entendu comme les dictateurs) au motif qu'il fait réviser l'article qui limite à deux le nombre de mandats que peut exercer un candidat à la fonction. Ce à quoi il est facile d'opposer que ni en France, ni en Espagne, ni en Angleterre, ni en Allemagne la constitution de ces pays ne restreint la possibilité d'occuper des fonctions de chef d'Etat ou de gouvernement un nombre de fois indéterminé. Est-ce pour cela que ces pays sont accusés à longueur de colonnes de ne pas être des démocraties ? Alors pourquoi pareil "soupçon" à l'encontre du président vénézuélien ? !
Mais il y a plus convaincant comme argument : le Vénézuéla est l'un des très rares pays où la Constitution prévoit la possibilité de faire convoquer un Référendum révocatoire, d'initiative populaire à mi-mandat à l'encontre de TOUT ELU (Toutes les charges et magistratures de l'élection populaire sont révocables). La condition : atteindre un quorum de signature (entre 10 et 20% du corps électoral selon les cas). Chavez a d'ailleurs eu à subir l'un de ces référendums en 2004 convoqué à l'initiative de l'opposition. Le peuple l'avait alors confirmé dans ses fonctions avec 58% des suffrages.
Par ailleurs, la possibilité d'organiser des référendums d'initiative populaire est prévue par la Constitution dans les domaines de la loi et de la souveraineté nationale (art 71 et 73) ( source : http://tinyurl.com/38bpgm ).
Que ne pourraient entreprendre les citoyens des 27 pays de l'Union européenne ces temps-ci avec de tels pouvoirs . D'autre part, il est prévu d'élever le "pouvoir populaire" au rang de
pouvoir constitutionnel - aux côtés de l'exécutif ou du législatif
Texte permanent à découvrir à l'adresse suivante :
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CUBA SOCIALISTE
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lundi 29 septembre 2008
URGENCE CUBA : APPEL A LA SOLIDARITE
Cuba a été victime de deux cyclones en ce mois de septembre 2008. Une semaine après le passage de Gustav qui a dévasté l¹ouest de Cuba, l¹ouragan Ike a causé de nombreux dégâts dans toutes les provinces orientales, centrales et à l¹ouest de l¹île. De toute l¹histoire de Cuba c¹est la première fois que deux ouragans soient aussi rapprochés.
Vous pouvez verser vos dons par la poste à :
Consulat de Cuba en France
16 Rue des Presles. 75015 Paris.
Cheque à l¹ordre de "Racines Cubaines Urgences Cuba."
Voir aussi :
FRANCE-CUBA : http://www.francecuba.fr/
CUBA COOPERATION : http://cubacoop.org/
CUBA-SI France : http://www.lesamisdecuba.com/
SUISSE-CUBA : http://www.cuba-si.ch/index.php ?lang=fr
A TOUTES LES ORGANISATIONS ET GROUPES D¹AMITIE ET DE SOLIDARITE AVEC CUBA,
A TOUS LES AMIS DE CUBA,
Le Gouvernement des Etats-Unis vient une nouvelle fois de mettre en évidence sa double morale et la politique agressive et génocide qu'il mène contre Cuba.
Il s'agit cette fois de tirer un profit médiatique, en utilisant les dégâts provoqués par le passage des ouragans Gustav et Ike à travers notre pays et la prétendue « intolérance » de Cuba qui refuse les soi-disant gestes humanitaires de l'administration Bush.
Nos amis doivent savoir que :
Les dégâts occasionnés par ces ouragans dévastateurs sont immenses. Des estimations préliminaires calculent des pertes supérieures à 5 milliards de dollars, principalement dans les secteurs du logement, de l'électricité, des communications, de l'infrastructure économique et de l'agriculture.
Cuba, qui a une longue histoire solidaire avec de nombreux pays ayant souffert de catastrophes naturelles, a déjà commencé à recevoir l'aide matérielle, dont elle a besoin en urgence, de la part de nombreux gouvernements, ¹institutions internationales et ¹organisations amies. Nous en sommes très reconnaissants, de même que toute aide provenant d'amis et de personnes de bonne volonté aux Etats-Unis.
Cependant, la Note Verbale du Bureau des Intérêts de Cuba à Washington, remise au Département d'Etat des Etats-Unis, le 14 septembre dernier, précise que Cuba ne peut pas accepter un don venant d¹un gouvernement qui impose, depuis 50 ans, un blocus économique, commercial et financier implacable. Encore moins si ce don est conditionné par des inspections et des évaluations internes, tout aussi inutiles qu'inacceptables, de la part de cette puissance.
Cuba n'a pas besoin de cadeau. La Note Verbale précise que Cuba demande seulement de pouvoir acheter les matériaux indispensables, que les entreprises nord-américaines exportent normalement vers d'autres marchés, ainsi que d'obtenir les crédits utilisés dans toutes les opérations commerciales. Cela permettrait d'acquérir des matériaux et des aliments indispensables, non seulement pour assurer les reconstructions après les dégâts occasionnés par les ouragans, mais aussi d'assurer les réserves de ces ressources, sachant que la période cyclonique la plus dangereuse reste à venir.
L'attitude la plus humanitaire dont pourrait faire preuve le gouvernement des Etats-Unis serait de lever une fois pour toute le blocus contre Cuba, ainsi que l¹exige la quasi totalité de la communauté internationale depuis des décennies ainsi que d¹importants, et chaque fois plus nombreux, secteurs de la société nord-américaine elle-même. A défaut, que celui-ci assouplisse le blocus pendant les 6 mois sollicités par Cuba. Une autre réponse ne serait que pure propagande et double morale.
L'Institut cubain d¹amitié avec les peuples, ICAP, appelle tous les amis :
à exiger de Washington qu'il démontre clairement et concrètement sa prétendue vocation humanitaire,
à démasquer toute tentative de tirer profit dans les médias de la position digne et juste de Cuba.
à poursuivre et intensifier la lutte contre le blocus génocide, arbitraire et illégal imposé à Cuba.
Institut Cubain de l'Amitié avec les Peuples
Ciudad de La Habana, 17 septembre de 2008
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La Havane. 24 Septembre 2008
CONTRE L'HOSTILITÉ DE L'EMPIRE
Pour la défense de Cuba
PEDRO DE LA HOZ
L'HYPOCRISIE du discours impérial qui, après le passage dévastateur des ouragans Gustav et Ike, prétend dissimuler l'hostilité des autorités nord-américaines à l'encontre de Cuba, a été démasquée par le soutien de plus de 5 200 intellectuels de 73 pays, qui ont adhéré à l'Appel Avec Cuba aujourd'hui , lancé il y a une semaine par les intellectuels cubains.
La solidarité internationale avec le peuple cubain se renforce chaque jour, de même que les manifestations en faveur de la levée du blocus criminel qui lui est imposé. Ce qui contraste très nettement avec l'« aide » conditionnée que nous proposent les Etats-Unis. Les personnalités qui ont répondu présentes à l'appel, ces dernières heures, en témoignent : depuis Paris, le journaliste et écrivain Ignacio Ramonet ; depuis Rio de Janeiro, le cinéaste Walter Salles ; depuis Santiago du Chili, le juriste Juan Guzman Tapia, qui ordonna l'arrestation et la procédure de jugement de Pinochet ; depuis Athènes, Mikis Théodorakis, l'un des plus célèbres compositeurs contemporains.
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Images de Cuba après les ouragans
Au moment où des ouragans dévastateurs se succèdent sur Cuba, le criminel embargo US contre Cuba doit être levé
MAINTENANT, INCONDITIONNELLEMENT et DEFINITIVEMENT*
Lorsque le cyclone Kathrina a dévasté la Louisiane, Fidel Castro a immédiatement proposé aux autorités nord-américaines, qui faisaient preuve d'une indifférence cynique envers les populations afro-américaines sinistrées, d'envoyer gratuitement des centaines de médecins cubains à la Nouvelle-Orléans, -ce que le gouvernement Bush a refusé (c'est la Garde nationale que les dirigeants capitalistes des USA ont envoyé aux Lousianais pour protéger la sacro-sainte propriété privée contre les quartiers pauvres affamés).
Par bonheur, le récent cyclone Gustave a peu affecté cette fois-ci la Louisiane; mais il a dévasté les Caraïbes, notamment Haïti où il a fait 560 morts, et Cuba où il a provoqué d'amples dégâts matériels, même si l'organisation socialiste de la société a permis de préserver les vies.
De nouveau un ouragan s'approche de Cuba et une évacuation de grande ampleur a été organisée de manière responsable par le gouvernement communiste. Mais de nouveau l'île va être durement touchée avec de très graves effets pour la population. Or de manière criminelle, Cuba est soumise depuis près de 50 ans à un blocus impitoyable par les Etats-Unis en raison de ses choix révolutionnaires et socialistes. Washington sanctionne également les Etats européens qui commercent avec Cuba en leur infligeant toutes sortes de pénalités qui contreviennent au dogme libéral, par ailleurs défendu par les Etats capitalistes, de la "libre circulation" des marchandises. Ce blocus, renforcé par les lois Helms-Burton renchérit lourdement les produits d'importation, même si l'économie socialiste de Cuba a fait d'énormes progrès depuis la "période spéciale" du début des années 90 où Cuba a subi de plein fouet le changement de cap des pays de l'ex-camp socialiste.
Il n'en reste pas moins qu'il est proprement scandaleux que Cuba ne puisse importer des Etats-Unis voisins un médicament ou un sac de ciment au moment où le pays de Marti et du Che est frappé par des catastrophes naturelles à répétition. Il est encore plus indécent de subordonner l'aide aux Cubains à un changement politique sur l'île en violation grossière de la souveraineté du peuple cubain. Au demeurant, c'est justement parce que l'organisation sociale et politique de Cuba est fondée sur la solidarité et non sur le profit égoïste qu'il y a si peu de morts à Cuba quand un ouragan le frappe (la comparaison entre Cuba et Haïti, capitaliste, est à cet égard édifiante!).
C'est pourquoi le PRCF demande à tous les progressistes qui recevront ce message de le répercuter largement autour d'eux afin que les Français, trompés par des décennies de propagande anticommuniste et anticastriste contre Cuba, se dressent contre ce déni d'humanité que constitue l'embargo sur Cuba. Que chacun s'adresse à son député, à son maire, à son sénateur, ou qu'il interpelle directement le Quai d'Orsay en exigeant tout simplement: "levée immédiate, inconditionnelle et définitive de l'embargo contre Cuba".
Le PRCF relaie l'appel de « Cuba si France » à la solidarité avec Cuba lourdement sinistré par les cyclones
SOLIDARITE de CUBA SI France cubasifrance@wanadoo.fr
Avec un peu de chance, et, beaucoup de prévoyance les autorités cubaines ont évité toutes pertes humaines lors du passage de l'ouragan Gustav sur l'Ile de la Jeunesse et la pointe occidentale de Cuba.
Toutefois les dégâts occasionnés par la tempête sont très lourds et nôtre association entend organiser une collecte de solidarité envers ces provinces pour apporter une première aide aux réparations d'urgence, tant au niveau des infrastructures collectives que des habitations
Nous invitons les amis du peuple cubain ainsi que nos adhérents à adresser leurs dons par chèque à l'ordre de :
CSF Solidarité Gustav - 94, boulevard Auguste Blanqui 75013 PARIS
Nous vous remercions par avance pour votre générosité.
Cuba Si France.
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Paroles d'un touriste cubain à Paris
Je m'appelle Francisco Valiero, j'ai 25 ans. Je suis né dans un pays dit révolutionnaire, que le président des Etats-Unis a classé dans "l'axe du mal" comme il dit. Je n'ai jamais compris pourquoi : Personne dans mon pays ne veut du mal à qui que ce soit, et personne ne comprend pourquoi nous sommes montrés du doigt de la sorte.
Je suis né à Cuba.
Un endroit « particulier » paraît-il. « Communiste » m'a-t-on reproché dernièrement, à Paris oui, communiste, voir même marxiste-léniniste en particulier, mais je voudrais vous rassurer, ce n'est en aucun cas une maladie. Au pire une discipline un peu rigide, au mieux, un sens moral aiguë et une solidarité naturelle que l'on m'a apprit dès mon plus jeune âge, et qui maintenant me vaut d'être invité et choyé dans nombre de soirée latino pour lesquelles je déborde de sollicitation. Si chez vous, beaucoup disent du mal de mon pays, les sud-américains ne s'y trompent pas. J'étais comme une sorte de « star » dans le Paris-latino.
J'ai l'impression que les cubains sont à la mode chez vous. J'ai eu l'impression d'être à la mode. Je suis au regret de vous dire que ce n'est pas réciproque, car lorsque vous venez chez nous, beaucoup d'entre vous se comportent mal et manquent de respect.
Je dis « à Paris » car je suis actuellement en France, mais par ce texte, je vous dis merci et au revoir.
Il y a bientôt 7 mois, ma soeur qui est établie tout prés de la capitale de la France, m'a proposé de venir lui rendre visite parce que je lui manquais. Elle aussi me manquait car notre famille est plus importante que tout. Elle fit tout les papiers nécessaires, l'administration cubaine ne fit pas de problème, juste un peu lourde sur la procédure en regard des déplacements induits par ses demandes, mais le plus incroyable restant les papiers sollicités par l'ambassade de France à La Havane.
Nous sommes originaires d'un petit village de pêcheurs à l'ouest de Santa Clara, et j'ai du me déplacer à d'innombrables reprises pour amener d'innombrables papiers, tantôt censés, tantôt incompréhensibles. Mais surtout, j'ai du affronter le regard des fonctionnaires consulaires Français qui me jaugeaient tel un pirate le couteau entre les dents. Je ne demandais rien à personne au final, seulement une autorisation administrative française me permettant de rendre visite à ma soeur, aide soignante dans un grand hôpital parisien.
Je n'arrivais pas en France dans l'esprit d'émigrer, même si cela m'a effleuré. Enfin, c'est surtout ma soeur qui a collectionné le plus de problèmes. Il aura fallu qu'elle me déclare comme un animal vacciné, pris en charge économiquement, pour qu'on lui donne l'autorisation de me recevoir chez elle. J'aimerais savoir si telle chose est arrivé à un seul français qui s'est rendu à Cuba.
J'arrivai enfin en France, chez ma soeur et mon beau-frère, un français originaire de la Bretagne.
La France. Je ne connais personne qui n'en rêve pas chez moi. Le pays d'une Révolution, celui de l'art de vivre et des Droits De l'Homme, celui d'un peuple rebelle et fier, celui du siècle des lumières, de ses intellectuels, de ses grands Hommes et de ses artistes. L'Histoire de France que l'on apprend dans nos écoles cubaines dès le plus jeune âge. Il y a même une Tour Eiffel dans mon village car il y eu un carnaval avec comme thème Paris.
Le soir de mon arrivée, ma soeur et mon beau-frère travaillant le lendemain, me donnèrent quelques consignes pour mes prochaines journées. Et un peu d'argent aussi, une fortune en réalité, pas moins de 50 Euros ! C'est ainsi que le lendemain je me suis levé très tôt, avide de découvrir ce que nombre de publicités, légendes ou rumeurs m'avaient assoiffées de découvertes. Et c'est la que je fis la constatation de ma première surprise : A quelques mètres de la porte d'entrée de l'immeuble, un homme visiblement dans un mauvais état, était allongé par terre, dans la rue. Personne ne semblait l'avoir vu, alors j'ai tenté d'alerter les passants, dans ma langue. Un véhicule de Police arriva, puis un autre véhicule rouge, apparemment les secours. Ils le prirent en charge, et comme personne ne me comprenait, j'ai continué mon chemin. 50 mètres plus loin, ils étaient 6 à être étalés par terre avec des chiens et probablement des bouteilles d'alcool. Personne ne les voyait, comme des meubles usés. Je restais interdit par ces constatations, interloqué et surpris. Peut-être que certains français aimaient vivre comme cela. Je n'avais pas de repère, cela n'existait pas chez moi.
C'est ainsi que je me suis promené toute la journée jusqu'au soir, ne me privant pas de dépenser les 50 Euros, notamment dans un Mac Donald ou, somme toute, j'ai trouvé une nourriture abondante et consistante mais sans saveur appréciable, plutôt bourrative. Et surtout, malgré l'incroyable beauté de Paris, je vis partout des gens qui mendiaient, l'air mourant dans les rue de France, tandis que l'ensemble passait son temps collé au téléphone portable. Et quand je demande maladroitement mon chemin, c'est à peine si l'on me répond. Quelle curieuse organisation sociale.
Je me suis longuement promené dans un grand magasin qui vendait de tout, au point qu'un homme noir très costaud m'a suivi dans les allées. J'ai été profondément choqué par une chose : J'ai observé une très longue travée garnie de nourriture pour les animaux, et aussi de tas de choses pour leur confort, même des jouets !
Dès que j'ai revue ma soeur, je lui fis part de ces observations pour le moins incroyable, incongrue et hors d'imagination pour un simple citoyen Cubain comme moi. Elle tenta de m'expliquer, mais tout cela me dépassait et j'avais la migraine, une forte migraine due à ce décalage, à l'air respiré et à ce tourbillon « d'hallucinations ».
Le lendemain, je repartai en m'étant promis de ne plus faire attention aux « dormeurs des rues », seulement voilà, je fus confronté à une autre particularité : Partout dans l'avenue, sur le trottoir, des gens paraissaient déménager : Des meubles, de l'électroménager, des jouets, des vêtement étaient entassés sur les trottoirs. Des tas d'objets se trouvaient la, à même la rue. Puis je vis des gens se servir, shooter dedans, des chien pissaient sur ces tas d'objets. Ce jour la, plutôt que de me rendre ridicule comme la veille, je me suis assis sur un banc puis me mis à observer : En fait, ces objets partaient pour les ordures. Des articles de maison qui paraissaient neufs étaient jetés là comme s'ils étaient hors d'usage. Chez nous, cela n'existe pas, nous réparons les choses en panne ou usées. Je n'ai toujours pas assimilé une telle opulence permettant cela. Les trois quarts de ces objets auraient été un luxe inouï dans n'importe quelle famille cubaine.
Les jours suivants, je suis resté enfermé à vider le réfrigérateur de toutes ses saveurs colorées, mélangeant des fromages et des glaces aux goûts inconnus. Mangeant le jambon à pleines mains et faisant bouillir quelques morceaux de viande enroulés de gras que j'arrosais abondamment de citron après cuisson. Je ne compris rien au fonctionnement de l'ordinateur, mais j'appris vite à manier la télécommande de la télévision. La langue française est compliquée à comprendre mais pas hors de portée pour un hispanique, et j'ai voulu vite savoir ce que l'on racontait ici. De toutes façons, malgré la profusion de chaînes internationales, je n'avais pas trouvé de « telenovelas » (NDT : feuilleton typique sud-américain) même sur les chaînes espagnoles.
Je suis arrivé chez vous en pleine période d'élection présidentielle. Vous étiez tous affairés à élire un président pour la France. Comme je ne comprenais rien, j'ai décrété que la femme était bien plus jolie que le petit homme. En plus, j'ai compris qu'elle était socialiste. Mais elle à perdu, cependant, la France s'est exprimé et le peuple semblait satisfait de l'arrivée du petit homme nerveux, plein de tics. Je me demandais s'il allait être ami avec nous les cubains.
Par la suite, ma soeur m'a présenté ses amis sud-américains, vu que je m'emmerdais chez elle, et que je passais mon temps à vider le réfrigérateur. Alors je suis parti avec ses amis dans des boites de nuits de Paris. J'ai rencontré beaucoup de gens, d'ici et de partout. Gêné parce que comprenant qu'on me présentaient comme un cubain de Cuba. Comme si un cubain pouvait venir d'un autre pays. Parfois ses amis latinos m'exhibaient comme un authentique produit de « la-bas », parfois comme un « pauvre » qui découvrait la vraie vie, tout le temps comme un faire-valoir faisant l'objet d'attentions. Ce n'est pas facile à vivre.
J'ai rencontré des gens bizarres dans votre capitale. Bonjour le soir, je t'ignore le lendemain. Et puis aussi « je te prends pour pauvre et con », comme celui qui m'a fait travailler une semaine dans son restaurant cubain, dans le quartier du Marais. Qui au final me payait avec mes pourboires, mais qui par contre vendait les cigares de mon pays à 15 euros pièces, d'un mauvais tabac très sec que nous ne voudrions même pas pour nos bêtes.
Autres rencontres, comme celles qui m'ont conseillé de me déclarer comme « réfugié politique » avec tous les avantages sociaux à la clé. Les mêmes à qui j'ai expliqué que ma soeur avait dû payer une fortune lorsque je fus victime d'une rage de dent, alors que chez moi, il faudrait vraiment un accident pour en arriver là. Et pourquoi réfugié, et pourquoi politique ? Ni réfugié, ni politique, je n'étais qu'un simple touriste cubain. Une femme m'a même proposé un mariage pour que je reste en France, mais je lui ai répondu que j'étais déja marié et que je ne voulais pas rester en France. Je crois que je l'ai vexé
J'ai vu des compatriotes flamboyants le soir, tantôt danseurs, tantôt amants de femmes hors d'âge, rentrer dans leurs chambres minuscules et sans toilettes, mais qui pourtant revendiquaient l'oeil triste, l'art de vivre d'une grande capitale européenne : Paris.
J'en ai rencontré d'autres qui m'ont expliqué le « paradis », et qui n'avaient qu'une chose dans leurs yeux : Cuba. Ceux la, je ne les voyait pas dans les endroits « à la mode », ils travaillaient dans un seul but, rentrer chez nous.
On m'a également fait rencontrer beaucoup de français se disant solidaires avec Cuba, mais cette solidarité ne s'exprimait qu'après beaucoup de Mojito, et n'avait que peu de consistance passée la soirée. C'est ainsi que je découvris en France une curieuse conception du communisme accompagné de drapeaux à l'effigie du Che.
Durant toute ces semaines, j'ai regardé la télévision tous les jours, la télévision française. Et tous les jours je voyais votre petit président qui, selon ce que j'ai compris, a passé ses premières vacances avec le président Bush. Autant nous n'avons pas autant canaux de télévision que vous, autant Fidel ne se permettrait pas d'apparaître aussi souvent et pour ce que j'en ai compris, pour n'importe quoi et à n'importe quelle occasion.
Il y aurait tant à dire sur votre société, et tant sur la mienne, mais je suis au regret de vous faire remarquer que vous avez abdiqué face à la justice. Chez vous, des milliers de gens mendient sur vos trottoirs, alors que j'ai vu des cortèges de voitures à 1 millions de dollars.
Chers amis français, vous m'avez accueilli avec beaucoup de bienveillance, parfois mitigée ou compatissante, mais il vous faut comprendre qu'un cubain qui vient visiter votre incroyable pays n'est pas qu'un pauvre bougre en manque. Et lorsque vous venez chez nous, rappelez vous une seule chose : Pour nous, tout est gratuit : La santé, l'éducation, le sport, la culture, et il y a moins d'analphabètes dans notre pays que dans le votre, nous ne sommes pas riches comme vous, mais dans mon pays, les êtres humains ne décorent pas les trottoirs des villes. Je suis fier d'être né à Cuba, et jamais je n'échangerais ma « misère » comme on me l'a souvent souligné, contre votre « opulence » de façade. Le jour où vous vous battrez pour l'essentiel pour tous, alors vous serez cubain, et sachez que notre main sera toujours tendue.
Je ne sais pas si je raconterai tout ça à mes amis dans mon village, je pense qu'ils ne me croiront pas. Je reviendrai vous voir.
Francisco Valiero - De passage à Paris.
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EUROPE DE L'EST
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HONGRIE: Selon un sondage...
« Dans l'Etat de droit, c'est l'argent qui sert d'arme ». (le poète hongrois Attila Jozsef aux les années 1930)
Selon un sondage en Hongrie justement si 14 % des gens confirment leur vie plus agréable, 86% se considèrent perdants par la suite du changement de régime économique et politique. Il y a une forte méfiance sociale contre la privatisation (« c'est l'intérêt des puissants étrangers »), *contre l'Union européenne* (« notre adhésion a été acceptée pour saisir le marché »), contre le pluralisme* (« bagarre permanente parmi les partis politiques »).
« Avant nous étions en sécurité »,* « le niveau de vie et le pouvoir d'achat sont plus importants que les droits de liberté démocratiques ». Et les gens disent maintenant que l'ancien régime était meilleur, plus juste et plus humain, il y avait du travail avec réputation, les contrastes sociaux n'étaient pas significatifs et les pauvres avaient plus de possibilité de s'en sortir.
Au moment des changements politiques on ne pensait pas au capitalisme dans sa réalité, seulement à un « Etat social » à la suédoise ; on ne parlait pas du chômage mais de « la fermeture des usines non rentables » ; la présente pauvreté grandissante, les problèmes sociaux ne donnaient pas à réfléchir . parce qu' « en Europe tout ira mieux ! ».
Cette Europe à nos regards était fort sociale et solidaire, avec beaucoup de droits ouvriers, syndicaux. Où sont-ils maintenant? Les nouveaux conservateurs et les socialistes (surtout avec l'organisation des anciens « apparatchiks ») ont tout privatisé, fermé, liquidé. Ce qui s'est passé : fini la grande industrie, la métallurgie, les mines. Pour les millions il n'y a subitement plus de travail, plus de place dans la société. Parmi les chômeurs il se trouve le peuple des Tziganes dont plus de 80 % vivent dans la misère absolue, pratiquement sans revenu en bas de l'échelle sociale. Les coopératives agricoles ont été démolies « à coup de marteau », les exploitations les plus petites occupent des parcelles de faibles surfaces, qui leur ne permettent qu'à peine survivre par autoconsommation. Avec la restriction de services publics, les écoles rurales, les lignes de voie ferrée, les cabinets médicaux sont en voie de disparition, les municipalités tombent en faillite. L'Acte unique et Maastricht, c'est l'augmentation galopante de la pauvreté, du chômage, des emplois précaires, les fermetures d'entreprises et des ventes des biens de l'Etat.
A l'époque de la crise sociale comme maintenant en Hongrie il apparaît toujours l'extrême droite. Les critères du traité de Maastricht, sa convergence, sa libre circulation du capital ont ajouté leur part à la pression des salaires, au chômage, au travail en noir, ceux qui sont le milieu nutritif du néo-fascisme. Les groupes paramilitaires aux idées noires sont devenus légaux par la suite de libéralisme sans frêne, ils peuvent faire les démonstrations en uniforme, menacer, prononcer publiquement les slogans chauvinistes, antisémites et antitziganes. Cette couche de la petite bourgeoisie est bien encouragée par les conservateurs, le clergé, soutenus financièrement aussi par le capital.
La classe ouvrière de l'Europe de l'Est est asservie beaucoup plus que celles des pays riches. La classe ouvrière est morcelée, sporadique, déchiquetée et politiquement apathique. Elle est fragmentée et la liquidation de la grande industrie l'atomisée ou la divisée en groupes divers (les salariés en concurrence à cause de la délocalisation, travailleurs ordinateurisés, travailleurs à temps partiel, à domicile, télé-travailleurs, chômeurs, immigrés, underclass, travailleurs séparés au réseau de l'entreprise multinationale, etc.) qui sont facilement excitables les uns contre les autres. Les syndicats perdaient leurs poids déjà aux moments du changements politique et sont toujours endormis, intimidés. Les patrons ne veulent même pas entendre du syndicat, parfois il doit se construire dans la clandestinité. Le code du travail est transformé mille fois, il est sans respect, il ne sert plus comme garantie...
Tous les acquis arrachés vont disparaître en vitesse. Lorsque la délégation des militants européens était reçue chez la Commission le 12 septembre, son représentant a essayé de jouer sur le différend Est-Ouest. Comme si ces jugements étaient l'intérêt des ouvriers de l'Est! Comme si ces ouvriers n'étaient pas dans une situation honteuse ayant accepté - par le besoin - la moitié du salaire minimal d'un ouvrier allemand ! Et comme si toute la libre circulation de ci et de ça étaient inventée carrément pour la classe laborieuse et pas pour le capital.
Divida et impera ! Cette occasion-ci ce représentant de la Commission a déclaré également que la Commission ne peut rien faire, la Cour décide indépendamment en interprétant les traités votés par le Conseil. Donc c'est lui-même qu'il nous a donné la solution : retournons aux traités, si les traités sont contre nous, nous devrons nous débarrasser d'eux ! Il est nécessaire de mener le dialogue, de combattre le désastre vers lequel on nous amène et de défendre ce qui peut l'être en toute l'Europe. Il est nécessaire de préciser les causes et les origines de ce désastre pour toute la classe laborieuse du monde. Ensemble, parce que notre chemin est fort parallèle.
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HISTOIRE DE L'URSS
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2 février 1943/2 février 2008
Gratitude éternelle aux combattants de Stalingrad !
Refusons l'amalgame odieux entre le IIIème Reich nazi et les Soviétiques qui lui portèrent le coup fatal !
Rassemblons-nous pour que vivent l'esprit de la Résistance antifasciste et les conquêtes de 1945 !
2 FEVRIER 1943 : à l'issue de combats acharnés menés au prix de sacrifices insurpassables, l'Armée rouge portait un coup mortel à la Wehrmacht en contraignant Von Paulus à la capitulation. L'élite de l'« invincible » Wehrmacht était anéantie : commençait alors la contre-offensive soviétique qui devait s'achever à Berlin par la prise du Reichstag. Le sort de la guerre basculait, et cela bien avant que Washington n'acceptât d'ouvrir un « second front » à l'Ouest. Dans le monde entier, l'espoir changeait de camp et la résistance populaire au nazisme prenait un élan nouveau. Par sa portée historique, cette bataille, la plus meurtrière et la plus décisive de la Seconde Guerre mondiale, ne peut se comparer qu'à la bataille de Marathon, où les Cités grecques défirent le despotisme perse, ou à Valmy, où l'armée de la Révolution balaya l'armée des rois. Le régime nazi expression politique impérialiste, exterminatrice, raciste et antisémite, du complexe militaro-industriel allemand, fut frappé à mort à Stalingrad.
La victoire des nations alliées sur Hitler et ses alliés italien et japonais, allait permettre aux peuples de faire des pas de géant dans la voie de l'indépendance nationale, du progrès social, de la décolonisation, de l'égalité entre les sexes. En France, le Conseil National de la Résistance adopta un programme avancé qui permit après 1945 de restaurer la souveraineté nationale, de nationaliser de grands groupes industriels, bancaires et énergétiques, de démocratiser la presse, d'instituer la Sécurité sociale, les statuts publics, les conventions collectives, un droit du travail progressiste, les retraites par répartition, tout cela sous l'égide du gouvernement à participation communiste, socialiste et démo-chrétienne présidé par C. De Gaulle. Celui-ci déclarait d'ailleurs en 66, lors d'un voyage à Moscou : « les Français savent que la Russie soviétique a payé le prix principal pour leur libération », une idée qu'exprimaient alors toutes les enquêtes d'opinion.
Or aujourd'hui la majorité de notre peuple ignore que c'est à Stalingrad que Hitler a subi sa défaite majeure. Certains Français croient même aujourd'hui que Moscou et Berlin étaient alliés pendant la guerre ! Rien d'étonnant à cela puisque, des grands médias aux principaux manuels scolaires, tout est fait pour amalgamer l'URSS au IIIème Reich en dissimulant que dans l'affrontement mondial entre fascisme et antifascisme, l'URSS a payé le tribut le plus lourd (entre 20 et 30 millions de morts soviétiques !).
Ce négationnisme historique sert de couverture à une offensive sans précédent contre les acquis sociaux, les libertés civiques et l'indépendance des peuples. ; en France, un idéologue du MEDEF félicite ouvertement le chef de l'Etat de « démonter systématiquement le programme du CNR, fruit du compromis communo-gaulliste ». C'est dans le même esprit que, violant le Non souverain des Français à la constitution européenne, l'Elysée veut obtenir du parlement qu'il ratifie une euro-constitution bis dont le contenu supranational, antidémocratique et antisocial est la négation totale du programme du CNR. et de ses principes d'émancipation nationale et sociale.
Mais il n'y a pas lieu de désespérer : à Stalingrad, devenue Volgograd, les habitants ont élu un jeune Maire qui assume fièrement l'héritage de sa Ville-Héros ; en France, les travailleurs et la jeunesse résistent à la casse du progrès social, des libertés et de la souveraineté populaire ; malgré le tapage médiatique qui les présente comme « ringards », l'idéal d'émancipation populaire renaît dans maint pays, notamment en Amérique latine, où s'amplifie la résistance aux formes actuelles de prédation impérialiste.
Ce n'est donc pas seulement un devoir de mémoire, c'est une exigence d'avenir que de célébrer le 65° anniversaire du tournant décisif que fut la victoire de Stalingrad dans l'union des forces, patriotiques, républicaines et antifascistes.
C'est pourquoi nous appelons les républicains, les travailleurs et les jeunes à se rassembler à Paris, au métro Stalingrad, le samedi 2 février 2008 à 15 h. Aujourd'hui comme hier, l'impérialisme, le fascisme et la réaction seront vaincus. L'histoire donnera le dernier mot aux peuples, aux défenseurs de l'indépendance et du progrès !
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« Les Français savent ce qu'a fait pour eux la Russie soviétique et ils savent que c'est elle qui a joué le rôle principal dans leur libération »
CHARLES DE GAULLE
1917-2007 : 90ème anniversaire de la Révolution d'Octobre - prolétaires de tous les pays, peuples opprimés du monde, unissez-vous!
Déclaration du CC du PC de Grèce (KKE) pour le 90 e anniversaire de la grande révolution socialiste d'Octobre (extraits)
La Révolution d'Octobre fut un événement de dimension historique, sans nul doute le plus important du 20e siècle, et il allait marquer de son sceau le cours tout entier de l'humanité. Le « spectre du communisme » qui avait hanté l'Europe quelques décennies plus tôt revêtit une signification concrète sous la forme d'un pouvoir prolétarien. Octobre fut l'étincelle qui déclencha le développement progressif du Mouvement Communiste International. Sa flamme accéléra la formation de bon nombre de partis communistes. Elle aboutit à la création de la troisième internationale communiste (1919-43), dont la nécessité s'était d'autant plus fait sentir que la IIème avait trahi les intérêts des travailleurs.
L'espoir d'une Libération mondiale
Dès 1917, le capitalisme international fut obligé de prendre en considération l'existence d'une force agissant en contrepoids et qui allait être l'élément le plus déterminant dans le choix de sa ligne de conduite. Grâce à la Révolution socialiste d'Octobre, apparurent les conditions pour établir des droits, ce que le monde du travail n'avait encore jamais connu. L'ébranlement provoqué par Octobre dans les fondements du Vieux Monde eut une répercussion positive immédiate sur les mouvements d'opposition au colonialisme. C'est depuis lors, en fait, que ce régime inhumain commença véritablement à se désagréger. Le pouvoir libérateur d'Octobre s'exprima également dans la culture mondiale, surtout dans les arts et les lettres. Des artistes de premier plan du monde entier rallièrent le mouvement ouvrier révolutionnaire.
Les renversements contre-révolutionnaires des années 1989-1991 ne contredisent pas que la caractéristique de notre époque est celle d'une tran sition du capitalisme vers le socialisme. Les paroles de Marx se sont révélées justes, à savoir que la lutte, avec sa violence révolutionnaire inhérente, est la « sage-femme de l'histoire » et que l'histoire, jusqu'à ce jour, est l'histoire de la lutte des classes. Octobre marchait sur les traces de la grande révolte des esclaves derrière Spartacus, des révoltes paysannes du Moyen Âge et des glorieuses révolutions bourgeoises avec, en tête, la Révolution française.
La victoire d'Octobre constitua l'expression la plus retentissante de la supériorité de la théorie du socialisme scientifique, du marxisme-léninisme sur toutes les variantes philosophiques idéalistes et antidialectiques sans exception sur lesquelles repose l'idéologie bourgeoise. La théorie de la révolution socialiste a été forgée durant la lutte incessante contre l'idéologie bourgeoise et contre les diverses théories réformistes et opportunistes. Elle a établi scientifiquement pourquoi la condition de la classe ouvrière ne peut changer radicalement via une lutte pour des réformes.
Alors que la guerre s'éternisait, les bolcheviks ne permirent pas aux masses révolutionnaires de se laisser influencer par les forces bourgeoises qui se hissèrent au pouvoir lors de la Révolution de février et du renversement du gouvernement tsariste Le slogan « Tout le pouvoir aux soviets ! » conquit la majorité de la classe ouvrière et attira bien vite des millions de paysans ; on l'entendit également dans les rangs de l'armée bourgeoise. Le nouvel État, celui de la dictature du prolétariat qui reposait sur les Soviets, remplaça l'ancien.
Ce n'est pas un hasard si Octobre est traité avec autant de rage par la bourgeoisie et les opportunistes. Aujourd'hui encore, le drapeau de la croisade « anti-stalinienne » est agité pour discréditer la lutte communiste et ses perspectives dans leur ensemble. Le rôle de l'URSS dans la victoire des peuples contre le fascisme, lors de la II ème Guerre mondiale, fut décisif. L'URSS décima la machine militaire de l'Allemagne et de ses alliés qui avaient envahi son territoire. Elle libéra nombre de pays européens des forces d'occupation. C'est pour cette patrie socialiste que plus de 20 millions de citoyens soviétiques donnèrent leur vie et que 10 autres environ furent blessés.
Eisenstein, Octobre
Les victoires de l'Armée rouge donnèrent une poussée considérable au développement des mouvements de libération nationale et des mouvements antifascistes, au sein desquels les partis communistes occupaient les premiers rangs. Les progrès réalisés par les peuples de l'Union soviétique et les autres pays socialistes prouvent la supériorité du mode de production socialiste par rapport au capitalisme.
La construction du socialisme commença en Russie sur les ruines qu'y avaient laissées la I ere Guerre mondiale, la guerre civile et l'intervention militaire de 16 pays impérialistes. Après la II me Guerre mondiale, la reconstruction de l'URSS, sans la moindre aide étrangère et en quatre ans à peine (1945-49), constitua un autre fait d'éclat du pouvoir socialiste soviétique. Au contraire, la reconstruction de l'Europe capitaliste s'appuya pour une part importante sur le plan Marshall des États-Unis.
La création de l'URSS consista en une unification populaire progressiste, au contraire des « Etats-Unis d'Europe sous régime capitaliste », qui est « soit irréalisable, soit réactionnaire », comme le prédisait Lénine. Aujourd'hui, les unions impérialistes sont totalement imprégnées de contradictions insurmontables. Leur concurrence pour la domination est engendrée par la propriété privée des moyens de production. Les relations de l'UE avec les autres États et celles de ses membres entre eux sont régies par l'inégalité et la domination.
La contre-révolution : un désastre pour les peuples
L'impérialisme, en collaboration avec les " forces contre-révolutionnaires internes, tira parti des distorsions et erreurs et ranima les sentiments nationalistes pour détruire le système socialiste et aggraver les tendances sécessionnistes. Le renversement du système socialiste constitue une contre-révolution parce qu'il a amené une régression sociale.
La domination absolue du capitalisme a accumulé de grandes souffrances pour des millions ! de personnes, aussi bien à l'intérieur qu'en dehors des ex-pays socialistes. L'exploitation de l'homme par l'homme, la prostitution et la drogue, le chômage et le pillage capitaliste des énormes richesses de l'Union soviétique sont aujourd'hui typiques de la situation qui a suivi la contre-révolution et l'effondrement de l'URSS. La propagande contre-révolutionnaire s'est efforcée, à l'échelle mondiale, de présenter les désastres de la contre-révolution comme étant un problème inhérent à la construction du socialisme.
Les peuples ont été temporairement privés de leur grand soutien, de leur allié sincère. Ils sont des milliers à avoir perdu la vie, victimes de l'agression impérialiste, ou à être désormais infirmes, ou à avoir dû se réfugier ailleurs. Les Balkans, l'Irak et l'Afghanistan, les peuples du Rwanda, de Haïti, de la Somalie sont les victimes les plus caractéristiques du nouveau rapport mondial des forces après 1989-1991.
Aux mains des impérialistes, le nationalisme, le racisme social, les différences religieuses et culturelles, l'antisocialisme et l'anticommunisme deviennent des armes servant à organiser la discorde entre les peuples et à morceler des États. Dans les États qui ont émergé de la restauration du capitalisme et de l'éclatement de l'Union soviétique, dans les pays baltes, en Pologne, en République tchèque et ailleurs, on honore désormais les criminels et les collaborateurs des nazis, alors que les héros de la lutte antifasciste sont persécutés et que les symboles de la victoire des peuples contre le fascisme sont déboulonnés.
Nous rejetons le terme « effondrement » du système socialiste parce qu 'il suggère en quelque sorte une nécessité du processus contre-révolutionnaire, il dissimule la lutte sociale et les conditions requises pour son évolution dans une lutte des classes ouverte. Nous estimons qu'il est fondamental de mentionner que, dans ces pays, la construction socialiste était en progrès, avec ses faiblesses, ses erreurs et ses déviations. Le fait que, dans les anciens pays socialistes, le renversement fut dirigé par le parti et les directions de l'État montre ce que confirme l'histoire tout entière du mouvement ouvrier l'opportunisme dans son développement, et particulièrement dans des conditions d'intensification de la lutte des classes, se mue progressivement en une force contre-révolutionnaire.
Quelques héros anonymes de Stalingrad |
Après la Seconde Guerre mondiale, il y eut un manque évident de liens organisationnels entre les partis communistes en vue d'élaborer une stratégie unie indépendante contre la stratégie unie de l'impérialisme international. Le Bureau d'information des partis communistes, qui fut instauré en 1947 et décida lui-même sa propre dissolution en 1956, de même que les conférences internationales des partis communistes qui furent mises sur pied à partir d'alors, ne parvinrent pas à contribuer à l'unité idéologique et à l'établissement d'une stratégie révolutionnaire.
D'autre part, juste après la fin de la guerre, sous la direction des États-Unis, l'impérialisme lança la « guerre froide ». En même temps, le système impérialiste mit sur pied des coalitions militaires, civiles et économiques, comme l'Otan, la Communauté européenne, le FMI, la Banque mondiale et des accords commerciaux transnationaux qui assuraient la coordination entre les États capitalistes. Les deux sections du mouvement communiste, celle au pouvoir et l'autre qui ne l'était pas, furent incapables d'évaluer correctement le rapport mondial des forces, tout en sous-estimant le potentiel de la réorganisation d'après-guerre du capitalisme.
Novembre 1917, Lénine au congrès des Soviets
Soutien résolu sans idéalisation
Dans un même temps, la crise empira au sein du mouvement communiste international (relations entre le PCUS et ceux de Chine et d'Albanie). Les difficultés s'accrurent avec la formation d'un opportunisme droitier au sein du mouvement communiste de l'Europe occidentale pour aboutir à l'actuel « eurocommunisme », qui a convergé ouvertement vers la social-démocratie.
Remarquons que la différence fondamentale entre le capitalisme et le socialisme, c'est que les rapports capitalistes de production sont nés dans la matrice du féodalisme, alors que ceux du socialisme ne peuvent être nés dans la matrice du capitalisme, parce qu'ils sont en conflit avec toutes les formes d'exploitation. La lutte pour établir et développer la nouvelle société doit être dirigée par le pouvoir des travailleurs révolutionnaires dont le noyau est le parti communiste, lequel agit consciemment, sur base des lois du mouvement de la société socialiste.
Par conséquent, la nature scientifique et basée sur un point de vue de classe, de la politique du parti communiste, le développement de la théorie du socialisme scientifique par le parti communiste par-dessus tout, est un préalable absolu de la construction socialiste. Les partis au pouvoir n'ont pas mené cette tâche à bien. Et, dans la mesure où la politique du pouvoir socialiste ne parvint pas à résoudre ces contradictions au profit de la construction socialiste, ces mêmes contradictions évoluèrent pour entrer réellement en concurrence.
A partir du 20 e Congrès du PCUS, en 1956, des approches théoriques erronées furent progressivement adoptées pour résoudre les problèmes et des mesures opportunistes furent appliquées dans l'économie avant de s'étendre au pouvoir socialiste et aux relations internationales. En même temps, sous prétexte de vouloir combattre le « culte de la personnalité », une campagne effrénée fut lancée contre la politique de l'État soviétique sous Staline et cela ouvrit la voie au grand glissement opportuniste de droite du mouvement communiste international. Le contrôle du parti par les forces ouvrières s'affaiblit progressivement et finit par disparaître. Le principe de l'égalité entre communistes fut violé. Les conditions furent créées pour le développement du carriérisme parmi les cadres.
La classe ouvrière et les masses populaires en général ne rejetèrent pas le socialisme. Il est typique que les slogans utilisés par la perestroïka furent « la révolution dans la révolution » et « davantage de socialisme ». L'un des principaux devoirs du front idéologique communiste est de restaurer aux yeux des travailleurs la vérité concernant le socialisme au 20 e siècle, sans verser dans les idéalisations, mais objectivement et indépendamment des calomnies bourgeoises. La défense des lois du développement du socialisme et, en même temps, la défense de la contribution du socialisme au 20 e siècle fournissent une réponse aux théories opportunistes concernant des « modèles » de socialisme adaptés aux particularismes « nationaux », mais aussi à la critique défaitiste des erreurs. La défense de cette contribution est, aux yeux du KKE, un critère dans les relations avec d'autres partis communistes et partis des travailleurs, en vue de la création du pôle communiste au sein du mouvement international.
Les calomnies et les croisades anticommunistes ne peuvent cacher la vérité bien longtemps. L'anticommunisme dont l'un des éléments est la récriture de l'histoire, est une preuve de la crainte éprouvée par la classe bourgeoise. La classe ouvrière et les couches pauvres des masses populaires ne resteront pas collées au passé.
Le 21 e siècle sera le siècle où les forces révolutionnaires se regrouperont, où l'offensive du capital sera repoussée et où la contre-offensive décisive sera mise sur pied. Le 21 e siècle sera le siècle d'une nouvelle croissance au sein du mouvement révolutionnaire mondial et d'une nouvelle série de révolutions sociales.
Mikhail Matiouchine, Mouvement dans l 'espace (1917)
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John Reed (1887-1920) était un journaliste révolutionnaire étatsunien qui le premier consacra un livre aux premières journées de la Révolution d'Octobre qu'il avait directement vécue. De ce livre, Lénine écrivait :
« Après avoir lu avec un immense intérêt le livre de John Reed, Dix jours qui ébranlèrent le monde, je recommande du fond du coeur cette oeuvre aux ouvriers de tous les pays. Je voudrais que ce livre soit répandu à des millions d'exemplaires et traduit dans toutes les langues, car il donne un tableau exact et extraordinairement vivant d'événements qui ont une si grande importance pour comprendre ce qu 'est la révolution prolétarienne, ce qu'est la dictature du prolétariat. ».
John Reed est pour toujours lié à la Révolution d'Octobre. Il mourut en 1920, à Moscou et le pouvoir des Soviets décida de l'inhumer avec les héros de la Révolution au pied de la muraille du Kremlin, sa tombe un simple bloc de granit porte cette inscription : JOHN REED DELEGUE A LA 3 ème INTERNATIONALE 1920 .
Extrait de la préface de John Reed à «Dix jours qui ébranlèrent le monde »
(...) Ce livre est une tranche d'histoire, telle que je l'ai vue. Il ne prétend qu'à être un récit détaillé de la Révolution d'Octobre, c'est-à-dire de ces journées où les bolcheviks, à la tête des ouvriers et soldats de Russie, s'emparèrent du pouvoir d'Etat et le remirent aux mains des Soviets.
(...) Les mencheviks et les socialistes-révolutionnaires professaient que la Russie n'étaient pas mûre pour la révolution sociale et que seule une révolution politique était possible...Par la suite quand les socialistes « modérés » se trouvèrent obligés par les circonstances de prendre le pouvoir, ils n'osèrent pas en faire usage. Les ministres socialistes furent contraints à céder peu à peu sur la totalité de leur programme à mesure que les classes possédantes se faisaient plus pressantes. Et finalement, quand les bolcheviks eurent jeté bas tout ce creux édifice de compromis, mencheviks et Socialiste-Révolutionnaires se trouvèrent dans la lutte aux côtés des classes possédantes... les bolcheviks étaient en Russie le seul parti possédant un programme constructif et capable d'imposer ce programme au pays...
(...) Quoi qu'on pense du bolchevisme, il est indéniable que la Révolution Russe est un des grands événements de l'humanité...De même que les historiens s'attachent à reconstituer dans ses moindres détails l'histoire de la Commune de Paris, de même ils désireront connaître ce qui s'est passé à Petrograd en novembre 1917.
Election du bureau du Congrès Panrusse des Soviets (nuit du 7 novembre 1917-ndlr)
(...) L'élection du bureau se fit dans l'agitation et le va et vient. Avanessov annonça qu'à la suite d'une entente entre les bolcheviks, les Socialiste-Révolutionnaires de gauche et les mencheviks internationalistes, le bureau serait constitué selon le principe de la proportionnalité. Plusieurs mencheviks bondirent pour protester...
Le vote donna 14 bolcheviks, 7 Socialiste-Révolutionnaires, 3 mencheviks et un internationaliste. Hendelmann déclara alors que les Socialiste-Révolutionnaires de droite et du centre refusaient de faire partie du bureau ; Khintchouk fit une déclaration analogue au nom des mencheviks. Les internationalistes firent savoir qu'eux non plus ne pouvaient entrer au bureau. Puis l'ancien bureau quitta la tribune et on vit y monter Kamenev, Kolontai, Lénine, Lounartchaski, Trotski. La salle se dressa dans un tonnerre d'applaudissements. Quel chemin ils avaient fait ces bolcheviks, secte méprisée et pourchassée moins de quatre mois auparavant, parvenus maintenant au poste suprême au gouvernail de la grande Russie en pleine insurrection !
(...) Les battements sourds du canon continuaient à ébranler les fenêtres avec régularité et les députés à échanger leurs idées pour l'avenir. C'est ainsi, dans le fracas de l'artillerie, au milieu de la peur et de l'audace la plus téméraire que naquit la nouvelle Russie.
(nuit du 7 novembre 1917-ndlr) CITOYENS DE RUSSIE !
Le gouvernement provisoire est déposé. Le pouvoir est passé aux mains du Comité militaire révolutionnaire, l'organe du Soviet des Députés ouvriers et soldats de Petrograd qui se trouve à la tête du prolétariat et de la garnison de Petrograd. La cause pour laquelle le peuple est entré en lutte- proposition immédiate d'une paix démocratique, abolition de la grande propriété foncière, contrôle de la production par les travailleurs, création d'un gouvernement soviétique- a définitivement triomphé.
VIVE LA REVOLUTION DES OUVRIERS, DES SOLDATS ET DES PAYSANS ! Le Comité Militaire Révolutionnaire du Soviet des Députés ouvriers et soldats de Pétrograd.
(aube du 8 novembre 1917- ndlr) Sous nos pieds le trottoir était jonché de débris de stuc de la corniche du Palais, qui avait reçu deux obus du croiseur Aurore. C'étaient les seuls dégâts causés par le bombardement. Il était trois heures du matin. Sur la Nevski tous les becs de gaz étaient de nouveau allumés et seuls les gardes rouges et les soldats accroupis autour des feux rappelaient encore la guerre. La ville était calme, calme comme elle ne l'avait peut être jamais été au cours de son histoire : en cette nuit pas un crime, pas un vol ne furent commis.
Meeting du parti bolchevik. Lénine est à droite sur la photo.
Nuit du 29 novembre 1917
A une heure avancée de la nuit la résolution suivante fut votée à l'unanimité du Congrès des Soviets : Le Comité central exécutif panrusse des Soviets des ouvriers et des soldats, le Soviet de Pétrograd et le Congrès extraordinaire panrusse des paysans ratifient les Décrets sur la terre et sur la paix, adoptés par le deuxième Congrès des Soviets, ainsi que le décret sur le contrôle ouvrier adopté par le Comité central exécutif des Soviets. Les assemblées réunies expriment leur ferme conviction que l'union des ouvriers, des soldats et des paysans, cette union fraternelle de tous les travailleurs et de tous les exploités consolidera le pouvoir qu'elle a conquis et prendra toutes les mesures révolutionnaires propres à hâter le passage du pouvoir aux mains des travailleurs dans les autres pays assurant ainsi une victoire durable à la cause de la paix juste et du socialisme.
Jean-Pierre HEMMEN
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EUROPE DU GRAND CAPITAL
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EUROPE OCCIDENTALE
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Après le triomphe de la droite dure en Italie et en Grande-Bretagne :
SI LE SEL PERD SA SAVEUR.
Après l'Italie, où les fascistes fêtent leur conquête de Rome en tendant le bras, voilà l'Angleterre qui bascule à droite avec un score important pour les conservateurs ; Livingstone, le maire travailliste de Londres, est en passe d'être battu par un conservateur célèbre pour son « humour » raciste. Elle a décidément belle figure, cette Europe de Maastricht et de la constitution européenne bis que le PS, FO, l'UNSA, la direction CGT, le PCF, la LCR, LO, etc., nous appellent sans rire à « réorienter dans un sens progressiste » !
La triste réalité, c'est que face à la crise patente du système capitaliste, -qui n'apporte plus aux peuples que des contre-réformes et des émeutes de la faim-, face au mécontentement croissant des peuples d'Europe qu'ont exprimé les référendums de 2005, face au renouveau du combat de classe que signe la victoire des ouvriers roumains de Dacia, l'Europe se fascise de plus en plus brutalement.
Il n'est que de voir pour s'en convaincre les projets de chasse aux sorcières et de réécriture anticommuniste de l'histoire qui ressortent des cartons de l'Europe, sans parler des actes liberticides d'interdiction des PC (Roumanie, Tchéquie, Pays baltes.) et des forces de gauche qui frappent ces Etats de l'UE qui délivrent des leçons de démocratie au monde entier. Et ce n'est pas les mesures Sarkozy contre le droit de grève, le viol délibéré du Non français du 29 mai 2005 par Sarko et son parlement UMPS docile, la traque de type néo-vichyste aux sans-papiers, qui permettraient de nuancer ce sinistre tableau par un contre-exemple français !
Si l'on veut comprendre ce glissement à droite généralisé du continent (excepté pour l'instant l'Espagne), il faut remonter historiquement à la destruction et à l'autodestruction des PC qui a précédé (eurocommunisme des années 70), accompagné et suivi la liquidation de l'URSS et du camp socialiste. Depuis 30 ans au moins, sous couvert de se « moderniser », nombre de PC d'Europe, PC italien de Berlinguer en tête, mais aussi PCF et PC d'Espagne, ont mis de plus en plus d'eau tiède social-démocrate dans leur vin léniniste.
Sous couvert de se « déstaliniser », ils se sont copieusement dé-salinisés, édulcorés, assouplis. La « mutation génétique » du PC italien a abouti à son auto-liquidation. La création de Rifondazione comunista, le PRC dirigé par Bertinotti, s'est faite sur des bases idéologiques extrêmement confuses, laissant une grande place au trotskisme et au « mouvementisme » et mettant sous haute surveillance les militants restés fidèles au léninisme.
Pour finir, sous l'impulsion de Bertinotti, le président du Parti de la Gauche Européenne (une véritable machine européenne à liquider les PC !), le PRC a appuyé le gouvernement euro-réactionnaire de Prodi et s'est discrédité aux yeux des travailleurs. Le « Parti démocratique », issu de l'ex-PCI et dirigé par le renégat Veltroni (ex-chef de file des Jeunesses communistes !), ne fait désormais même plus référence à la gauche : son modèle officiel est. Kennedy, un président historiquement lié à la mafia !
Le résultat c'est que ces communistes décaféinés et cette gauche complexée n'ont pas pesé lourd face au « caïman » Berlusconi avec son programme libéral-fasciste (libéralisme pour l'économie, fascisation pour les institutions !) : plus un député communiste au parlement, et le fasciste Allemanno (tout un programme) à la tête de la Ville éternelle !
En Angleterre, le PCGB fut longtemps privé de représentation électorale par le mode de scrutin très antidémocratique de ce pays (scrutin uninominal à un tour) ; mais les communistes étaient nombreux et actifs au sein des syndicats et du Labour Party dont le TUC était alors officiellement partie prenante. Et cela s'est longtemps traduit par l'obligation pour les dirigeants du Labour et des syndicats de se gauchir, avec à la clé d'importants acquis pour le peuple anglais.
Avec le glissement réformiste de plusieurs dirigeants du PCGB puis sa liquidation, les dirigeants travaillistes qui comme Blair voulaient rompre avec le concept même de socialisme (la fameuse « troisième voie ») ont eu leur triste besogne facilitée : en Angleterre la « rupture » se concrétisa quand les TUC laissèrent Thatcher briser l'héroïque grève des mineurs conduite par le marxisant Arthur Scargill. On voit aujourd'hui où a conduit la « troisième voie » travailliste, si admirée par les S. Royal, Rebsammen, Valls et autres « rénovateurs » du PS : le Labour est écrasé par les conservateurs dans ses bastions du Pays de Galles et du Nord, il passe même en 3ème position derrière le Parti libéral-démocrate, une sorte de parti démocrate à l'américaine. Et être 3ème en Grande-Bretagne, c'est risquer l'élimination de la cour des grands !
Bref, l'auto-liquidation sous influence de nombreux partis communistes, qui ont capitulé face aux campagnes anticommunistes et antisoviétiques, n'a pas du tout permis l'émergence d'une « gauche de la gauche » moderne ; elle a au contraire permis aux dirigeants sociaux-démocrates de droitiser leur parti, de le décaler vers le centre-droit (Royal, Delanoë, Brown, Veltroni n'ont plus rien à voir avec le mouvement ouvrier !). et à la droite de virer à l'extrême droite comme on le voit en France avec Sarkozy, qui n'eût jamais obtenu les 53% fatidiques sans reprendre à son compte les idées de Le Pen.
Bref, nous affirmons que le glissement continu à droite et à l'extrême droite de l'Europe, avec à la clé la répression anticommuniste et la liquidation de la gauche (y compris si les choses continuent, de la gauche réformiste !) et une américanisation du système politique (alternance entre deux partis de droite) est l'effet différé de l'opportunisme et du révisionnisme idéologique au sein du mouvement communiste et ouvrier.
Mais en Europe, cette américanisation superficielle passe par la fascisation politique : car la gauche et les communistes restent très forts virtuellement sur notre continent, l'affrontement de classes est puissant (voir les récentes grèves en Allemagne, en Grèce, au Portugal ou la lutte anti-CPE en France), et le glissement à droite est fragile et superficiel, essentiellement obtenu par la trahison des élites de la gauche, de plus en plus méprisées par le mouvement ouvrier réel.
En réalité, le spectre du combat de classe, d'octobre 17 et de Mai 68 continue de hanter l'Europe contre-révolutionnaire de Maastricht comme le spectre du 1793 français hantait l'Europe de Metternich et de la Sainte-Alliance à la veille de 1848 !
C'est pourquoi il est irresponsable que la direction du PCF mette au centre de son prochain congrès la discussion l'appellation même du PCF lors de son congrès de 2008 à la demande de dirigeants qui ont discrédité leur parti en soutenant le gouvernement maastrichtien de Jospin. Ces palinodies ouvrent la voie non seulement à la liquidation du PCF, non seulement à la répression anticommuniste en France et en Europe, mais à de nouvelles régressions idéologiques au sein du PS, lequel vient de s'agenouiller devant le capitalisme « social » sur la proposition de Hollande et de son scribe d'appareil, le morne Bergougnioux.
Si le sel perd sa saveur, dit l'Evangile, qui le salera ?
Si les communistes se dé-communisent, les socialistes se dé-socialisent et la droite a toute liberté pour se fasciser. On commence par abandonner la dictature du prolétariat pour se rendre « présentable », et en bout de course on accompagne de gauche une dictature patronale qui prend la forme écoeurante du lifting de Berlusconi et le bling-bling de Sarkozy.
Et face à la droite dure, les travailleurs, la paix et la démocratie n'ont plus pour les « défendre » qu'une social-eurocratie sarkolaboratrice et des communistes « repentants ». euro-complexés, social-rosissants et..Communistes, militants de la vraie gauche, syndicalistes de combat, républicains authentiques, tout dépend d'abord de nous.
Agissons ensemble contre l'euro-criminalisation du communisme, de la Révolution, de Robespierre, de Lénine, contre toute cette autophobie révolutionnaire (Losurdo) qui est le « ventre » même d'où renaît la Bête immonde.
Communistes véritables de chaque pays, regroupons-nous !
Communistes véritables de tous pays, unissons-nous et cessons d'intérioriser l'anticommunisme !
Il y va de l'espoir d'un monde meilleur mais aussi, tout simplement, de la survie des libertés démocratiques en France et en Europe.
Georges Gastaud , philosophe
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ESPAGNE
Halte au franquisme rampant
du gouvernement Zapatero !
Cédant de plus en plus à la pression des néo-franquistes d'Aznar, le gouvernement du PSOE vient d'incarcérer nombre de dirigeants de ce mouvement de la gauche indépendantiste basque. Les motifs invoqués sont juridiquement inconsistants et remettent en cause le droit de manifester librement sur le territoire du Royaume d'Espagne. Quoi qu'on pense des buts et des méthodes de certains indépendantistes basques, l'acharnement de l'Etat espagnol contre un parti qui a obtenu le soutien électoral de nombreux électeurs basques, parti qui se prononce pour le socialisme et dont les prédécesseurs historiques ont valeureusement combattu la monstrueuse dictature franquiste, est un mauvais coup contre les droits démocratiques et contre la liberté de tous les citoyens d'Espagne et d'Europe.
Le gouvernement du PSOE, dont l'ex-dirigeant F. Gonzalès s'est illustré dans le soutien au terrorisme d'Etat des GAL, n'a pas de leçon de paix et de démocratie à donner aux dirigeants de Batasuna, bien au contraire. Il n'y aura pas de solution pour le problème basque en Espagne sans la démocratie la plus large et sans une vraie rupture avec les méthodes et l'appareil d'Etat répressif hérité du franquisme.
Car y a-t-il rupture avec le franquisme ? Le Bourbon mis sur le trône d'Espagne par Franco lui-même vient encore d'illustrer cet état de fait. Ce complice de Franco, lors du récent sommet ibéro-américain à Santiago du Chili a eu l'audace de tutoyer Chavez, un président...élu ! « Toi, l'interrompt-il, pourquoi tu ne la fermes pas ! » ( La presse internationale a amoindri la vulgarité du propos, mais la traduction exacte est bien celle-ci et non « Pourquoi ne te tais-tu pas » !) pensant certainement que le Président de la République bolivarienne allait obtempérer à son ordre.
Qu'est-ce que ce franquiste couronné, soutenu par Zapatero, ne veut pas que nous entendions ? Simplement qu'Aznar fut le complice de Bush dans le soutien qu'il a apporté aux généraux félons lors du putsch avorté de 2002 !
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