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Coordination Communiste de Haute-Savoie

membre associé du PRCF

Pôle de Renaissance Communiste en France

 

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Directeur politique

Laurent NARDI

LUTTES

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Soutien aux salariés de l'automobile en lutte !

    Alors que les luttes et les grèves continuent chez Renault contre le Plan Ghosn de suppressions d'emplois et de fermetures de sites à venir, contre le chômage "technique" imposé aux ouvriers, après l'exemplaire grève des Renault-Sandouville qui ont refoulé Sarko-Medef venu parader dans leur usine, après aussi les luttes déterminées chez PSA, Ford, Toyota, Valeo, Faurecia, Michelin, Goodyear, Autoliv..., ce sont tous les salariés de la filière automobile (Métallurgie, Chimie, Verre, Céramique) qui, sous l'impulsion essentielle de leurs syndicats CGT, sont appelés à manifester le 10 octobre devant le salon de l'auto, "tous ensemble" contre la casse industrielle, les suppressions d'emplois les bas-salaires et la flexibilité.

    Le PRCF salue et soutient ces salariés en lutte. Au moment où les bénéfices de grands groupes capitalistes ne cessent d'augmenter et où l'argent public coule à flot pour sauver les profits des grandes banques, ils montrent à tous les travailleurs le seul chemin gagnant, celui de la lutte déterminée et du tous ensemble. Avec la crise ouverte du capitalisme, le chômage de masse, les licenciements massifs dans l'industrie, la casse des services publics et des acquis sociaux, l'heure est aux grands affrontements de classe avec le grand capital.

le 8 octobre 2008

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Les Renault-Sandouville montrent le chemin !

    Ainsi Sarkozy, chef d'un Etat qui possède 15 % du capital de Renault, a voulu venir parader à Sandouville où la direction fait subir aux ouvriers 15 jours de chômage par mois en attendant de supprimer 1000 emplois.

    Les salariés de Sandouville, avec le soutien de salariés des équipementiers et des sous-traitants des environs, ne l'ont pas laissé faire. En grève à l'appel de leur syndicat CGT, ils ont manifesté leur légitime colère alors que les gros actionnaires de Renault se gavent de bénéfices (+ 20 % sur les 6 premiers mois de 2008 !). Protégé par 200 CRS, Sarkozy a finalement dû rebrousser chemin et n'a pu poser pour la caméra devant les chaînes de montage ni refaire le coup du président ami des milliardaires et proche des ouvriers, appelant à l'« union nationale » des travailleurs et des patrons face à la crise.

    Il a pourtant promis que « l'usine de Sandouville ne fermera pas, on va y monter un véhicule utilitaire en 2012 ». Mais les travailleurs ne sont plus dupes : que va-t-il se passer d'ici là ? Quel avenir réel pour l'usine alors que le montage des véhicules utilitaires est généralement le préalable à la fermeture d'un site (ce fut par exemple le cas à Billancourt) ? Et quelle confiance accorder à la parole de Sarkozy, l'intime des grands patrons, qui avait déjà juré aux gaziers qu'on ne privatiserait pas GDF ou aux métallos d'Arcelor qu'on ne fermerait pas l'usine de Gandrange ? D'autant que Sarkozy soutient le pdg Carlos Ghosn dont le but affiché est de faire de Renault le groupe le plus rentable d'Europe. Ce qui signifie clairement, et la suppression annoncée de 6000 emplois dans le groupe en témoigne, la casse des sites de productions et de recherche dans notre pays, c'est-à-dire la désindustrialisation de régions entières et les délocalisations là où l'exploitation a encore moins de limites qu'en France.

    C'est ce grand ami du Capital que les salariés de Renault-sandouville ont justement accueilli en scandant « Sarkozy, t'es foutu, les Renault sont dans la rue » avant d'en appeler au « tous ensemble ». Oui, les salariés de Renault, mais aussi l'ensemble des travailleurs exploités du privé, des ouvriers licenciés ou « plansocialisés », comme des postiers, des enseignants, des hospitaliers, des assurés sociaux... sont « tous ensemble » victimes de la politique du Capital mise en musique par Sarkozy et l'UE qui cassent l'industrie et les emplois, compriment les salaires, démantèlent les services publics et les systèmes solidaires pour les « refiler » au privé. Et qui subventionnent avec l'argent public (à coups de centaines de milliards d'euros) les grands groupes privés quand éclate leur crise. Les « caisses sont vides » pour les travailleurs, mais pas pour les grands capitalistes !

    Mais les temps changent et la colère monte. Après les Goodyear ou les ouvriers du Livre CGT qui ne baissent pas pavillon, après les étudiants et la jeunesse en 2006, après les cheminots ou les traminots marseillais, après les grèves pour les salaires chez Carrefour... les luttes se développent en France et la nécessité du « tous ensemble en même temps » pour résister et gagner est chaque jour plus évidente.

    Celui qui ironisait il y a peu sur les « grèves invisibles » en France a dû battre en retraite face aux ouvriers de Sandouville ! Ceux-ci nous montrent le chemin : a vec la crise ouverte du capitalisme, le chômage de masse, les licenciements massifs dans l'industrie, la casse des services publics et des acquis sociaux, l'heure est aux grands affrontements de classe avec le grand capital.

Le 6 octobre 2008

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SARKO-MEDEF déclare la guerre

aux ouvriers CGT du Livre

    Plus fort pour attaquer les salariés et pour "casser du rouge" que pour répondre à la crise du capitalisme et mettre les spéculateurs à la raison, le chef de guerre euro-patronal qui siège à l'Elysée s'est fendu d'une déclaration de guerre contre le Livre CGT. Et bien entendu, il a été ovationné, non seulement par les directeurs de journaux nommés par les trusts capitalo-sarkozystes des Lagardère et autres Dassault mais par la presse de "gôche", les Nouvel Obs et autres L. Joffrin de Libé (ce dernier étant lui aussi propriété de Rothschild).

    En fait d'Etats généraux de la presse, la réunion convoquée par Sarkozy en l'absence des syndicats ouvriers, ne règlera aucun des problèmes structurels de la presse écrite française, en pleine déconfiture. Ce ne sont pas les acquis sociaux mérités du Livre, ni le fait que les ouvriers du livre font massivement confiance à la CGT, qui "plombe" les journaux français. Ce n'est pas non plus le système des Messageries hérité des réformes démocratiques de la Libération, et des ministres communistes issus de la Résistance, qui met la presse écrite en difficulté. La cause première du recul de la presse écrite est dans la médiocrité accablante d'une presse globalement alignée, de l'extrême-droite à la "gauche" caviar, sur l'anticommunisme, l'anti-syndicalisme, l'européisme béat, l'antisoviétisme, le suivisme envers les USA, l'anticastrisme obsessionnel, le libéralisme (dur ou "mou"), la détestation de tout ce qui tourne autour de l'indépendance nationale et de l'héritage républicain de la France, avec en prime, le désintérêt pour la connaissance véritable des difficultés des Français et pour les luttes des travailleurs, le rejet de l'argumentation approfondie, et le massacre de la langue française livrée au laisser-aller et aux anglicismes snobs et envahissants. Si la presse est malade, c'est avant tout parce qu'elle est aux mains du grand capital financier et des trusts de l'armement, tous liés au pouvoir, et qu'un nombre grandissant de citoyens se rend compte que la "libre presse" n'est plus que l'appellation officielle du bourrage de crâne et de la censure, comme on l'a vu quand la quasi-totalité des journaux a soutenu le Oui à la constitution européenne !

    C'est pourquoi les mesures annoncées par Sarkozy sont pires que le mal. Le but poursuivi par cet homme, dont les amis politiques ne cachent pas qu'il veut détruire tous les acquis du CNR, y compris dans le domaine de la presse, est d'aggraver la mainmise du capital sur les journaux, d'aliéner encore davantage les lecteurs, tout en infligeant une défaite aux courageux ouvriers du Livre qui ont jusqu'ici réussi à sauver l'essentiel de leurs acquis en tenant avec honneur leur part de "front" dans la lutte entre le capital et le travail. Sarko espère sans doute que les états-majors syndicaux, à commencer par celui de la CGT dirigée par Thibault, vont se dérober, négocier dans le dos des travailleurs en lutte comme ils l'ont fait aux dépens de la SNCM ou de la SNCF, bref, offrir à Sarkozy une nouvelle victoire sur un plateau.

    Mais d'une part, ils sous-estiment les ouvriers du Livre. D'autre part, ils sous-estiment le discrédit des patrons de presse et de leurs "grands journalistes", valets de plume de la finance. Enfin, ils sous- estiment le ras-le-bol général des travailleurs et de la jeunesse contre ce régime entièrement inféodé au MEDEF et à l'Europe supranationale. Un régime qui appelle à "l'union nationale" pour financer à milliards les spéculateurs, mais qui sabre les salariés du Livre, les personnels des services publics, et qui laisse Carlos Ghosn menacer l'emploi de milliers d'ouvriers de Renault, pendant que le pouvoir d'achat et les salaires réels des travailleurs sont en train de plonger dramatiquement et que le chômage remonte.

    C'est pourquoi le PRCF appelle les communistes, les syndicalistes de lutte qui sont en train de s'organiser dans toute la France, la jeunesse combative des lycées et des collèges, à ne PLUS LAISSER PASSER UNE CONTRE REFORME sarkozyste. A force de laisser ces "réformes" passer, la France ouvrière et républicaine que nous avons héritée des luttes des Sans-Culotte, du Front populaire, de la Résistance et de Mai 68, aura bientôt cessé d'exister ! Partout, contactons les ouvriers du Livre, organisons la solidarité avec eux, avec les Renault qui se rebellent contre le plan Ghosn, avec les enseignants et postiers en lutte. Tous ensemble, nous pouvons stopper Sarko-MEDEF comme il a dû récemment reculer (partiellement) sur l'affaire du fichier Edvige. Nous devons rappeler à tous les travailleurs tentés de désespérer et de baisser l'échine le mot de Brecht : "Si tu ne partages pas le combat, tu partageras la défaite" !

Le 3 octobre 2008

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Non à la casse de l'Education Nationale !

Pour un « tous ensemble »

contre la régression sociale généralisée !

Les fonctionnaires sont dans la ligne de mire du gouvernement avec le non-remplacement promis et annoncé d'un départ à la retraite sur deux (soit plus de 30000 suppressions de postes l'an prochain !). L'Education Nationale paie le plus lourd tribut puisqu'après les dizaines de milliers de postes d'enseignants supprimés ces dernières années, ce sont à nouveau 13500 postes qui vont disparaître en 2009.

Les conséquences sur l'Ecole de ces saignées à répétition sont terribles : fermetures de classes et le plus souvent augmentation du nombre d'élèves par classe, extinction des dispositifs d'enseignement adapté, diminution des heures de cours et des offres de formation. Et les différentes réformes engagées ( refonte des programmes et suppression de deux heures d'enseignement hebdomadaires dans le Primaire, « socle commun de compétences » au collège, réforme des lycées alignant le lycée français sur le mode de fonctionnement anglo-saxon, caractérisé par la faiblesse des contenus, l'inégalité devant la formation et l'exploitation sans limite des enseignants ) ne visent, par-delà les discours de la propagande officielle, qu'à accompagner cette réduction drastique du nombre d'enseignants.

Au final, c'est l'ensemble du service public d'éducation qui est mis en cause pendant que l'enseignement privé se développe rapidement grâce à de généreux financements étatiques et que la disparition de la carte scolaire associée à la mise en concurrence des établissements renforce les inégalités par la création de véritables « ghettos » scolaires, avec des riches d'un côté et des pauvres de l'autre. On se demande bien dans ces conditions pourquoi nombre de directions syndicales, au lieu de s'opposer frontalement à cette casse délibérée du système public d'éducation, se sont engagées dans la fiction de « négociations » et d'un pseudo-« dialogue social »  avec le gouvernement alors que tout est déjà décidé d'avance.

L'argument invoqué par le gouvernement (et gravé dans le marbre de l'Europe de Maastricht et de Lisbonne) se pare de la logique implacable de la « réduction des déficits publics » qui imposerait de tailler dans les dépenses sociales (éducation, santé, retraites, logements, allocations chômage...). La réalité est bien entendu tout autre :

- d'une part, il convient d'observer que l'invocation des déficits publics passe miraculeusement sous la table quand il s'agit de sauver, à coups de subventions publiques, la mise et les profits des grands groupes financiers « victimes » d'une crise dont ils sont les seuls responsables. Plus précisément, les centaines de milliards d'euros offerts aux banques ces derniers jours par la Banque Centrale Européenne servent même de justification pour réduire encore plus les dépenses sociales (ce que Fillon et Sarkozy appellent « accélérer les réformes »). Quelle indignité !

- d'autre part, outre que les déficits publics engraissent les monopoles bancaires par le biais de la dette publique dont les intérêts exorbitants leur sont payés rubis sur l'ongle, ils ont été construits à coups d'exonérations fiscales au profit des grandes entreprises et de leurs gros actionnaires par ceux-là même qui les déplorent aujourd'hui. Il y a 30 ans, sur l'ensemble de la richesse produite dans notre pays, 70 % revenaient au Travail et 30 au Capital. Aujourd'hui, après des décennies d'une politique unique euro-formatée au service du capital (exonérations multiples, bouclier fiscal et autres aides à la fuite des capitaux dans les paradis fiscaux comme le Luxembourg...), la proportion est de 60/40. Cela représente tout simplement 150 milliards d'euros supplémentaires par an qui vont dans les coffres des grands capitalistes. De quoi non seulement éponger tous les déficits mais aussi doter notre pays d'une politique sociale avancée.

Si bien que ce mécanisme de création/réduction des déficits n'est finalement qu'une gigantesque « pompe à fric » destinée à financer les profits des groupes capitalistes : indirectement par la baisse des « charges » et des impôts des riches et des grandes entreprises, directement par la mise à disposition de centaines de milliards d'euros quand leurs profits sont menacés. Ce racket géant sur les richesses produites par les travailleurs se traduit pour eux par la réduction des budgets sociaux, la casse des services publics et des systèmes solidaires, les privatisations, les augmentations et la multiplication des impôts indirects qui frappent d'abord la population laborieuse... Sans compter que c'est cette même recherche du profit à tout prix qui entraîne la compression des salaires, la casse de l'emploi et les délocalisations (Renault, Goodyear, Airbus...).

L'immense majorité de la population est ainsi étranglée par les monopoles capitalistes qui organisent dans leur seul intérêt le saccage du modèle social français et la fuite en avant dans l'enfer de l'exploitation sans limite, sur le modèle anglo-saxon. Marx évoquait déjà « les eaux glacées du calcul égoïste ».

C'est pourquoi les travailleurs, et parmi eux, les personnels de l'Education nationale, ne peuvent résister efficacement et durablement sans mettre en cause le pouvoir des grands groupes capitalistes dont les représentants pullulent dans les ministères et les hautes administration nationales ou supranationales. Ils ne peuvent passer à l'offensive sans rejeter les illusions d'un capitalisme qui pourrait devenir moral ou social (certains parlent même d'Europe sociale !) alors qu'il est par essence anti-social. Sans rappeler que la solution réside dans un Etat des travailleurs salariés et de leurs alliés socialisant l'ensemble des monopoles capitalistes afin de planifier démocratiquement le développement économique au bénéfice de toute la société. De même, après la salve des « Non » opposés à l'Europe supranationale et néolibérale par les peuples français, hollandais et irlandais, et alors que le pouvoir impose une scandaleuse opération de propagande sous couvert d'une « Semaine de l'Europe » à l'école (!), le moment est venu de se poser la question de SORTIR la France de ce broyeur de libertés, d'acquis sociaux et de souverainetés populaires qu'est l'Union européenne de Maastricht/Lisbonne. Non pour isoler notre pays, mais pour lui permettre de recouvrer sa liberté de décision, de reprendre la voie du progrès social tout en tissant de nouveaux traités internationaux progressistes tels que celui qui lie désormais les peuples d'Amérique latine (ALBA) émancipés de la tutelle états-unienne.

Pour cela, il est vital de développer et de soutenir les résistances qui s'expriment secteurs par secteurs contre les attaques du Capital et de ses gouvernements. Mais dans le même temps, il faut tout faire pour tisser des liens entre ces luttes et construire les indispensables convergences d'action contre l'ennemi commun. Enseignants, étudiants, postiers, ouvriers, assurés sociaux, travailleurs du public comme du privé,... il n' y pas d'autre solution que de construire, à partir des luttes à la base, un « tous ensemble en même temps » seul capable de mettre un coup d'arrêt à la casse sociale généralisée appliquée par Sarko-Medef et l'UE du Capital.

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tract diffusé lors des manifestions du 7 octobre

Nous ne devons pas payer leur crise !

Tous ensemble, nous pouvons gagner

Ainsi, la crise est déclarée. En réalité, pour le peuple, elle ne finit jamais. Depuis plus de trois décennies, d'abord au nom de « la crise » des années 70, puis de la « guerre économique » ou de la « concurrence libre et non faussée », les acquis sociaux ont été attaqués par tous les gouvernements successifs. Depuis le début des années 90 et l'accélération de la construction européenne capitaliste (Maastricht), cette casse sociale généralisée a été amplifiée jusqu'à la « rupture » actuelle appliquée par un gouvernement Sarkozy qui exprime la gestion directe de notre pays par les grands actionnaires, les milliardaires et les institutions supranationales. Félicité par les idéologues du MEDEF comme Kessler de « démanteler le programme du Conseil national de la Résistance », le chef de clan Sarkozy : privatise la Poste et EDF, désosse l'Hôpital public et l'Education nationale, brise le statut de la Fonction publique et le code du travail, harcèle les chômeurs et démolit les remboursements Sécu tout en comprimant les salaires, en favorisant la désindustrialisatrion du pays et les placements dans les paradis fiscaux sans oublier bien sûr de restreindre le droit de grève et de pourchasser les immigrés et les syndicalistes combatifs...

Cette politique exprime le fonctionnement du capitalisme réel : tout pour le profit maximum des grandes entreprises, rien pour les travailleurs. L'actualité nous rappelle en outre que ce fonctionnement déchaîne régulièrement de gigantesques « crises ». Pour le comprendre, point besoin de dénoncer (pour la galerie) les spéculateurs comme le fait Sarkozy (alors qu'il vient de renflouer le flibustier Tapie sur les fonds publics ou qu'il gave les dirigeants du CAC 40 de cadeaux fiscaux et de subventions !). En fait, pour réaliser le profit maximum, moteur du capitalisme, le Capital doit à la fois vendre le plus possible de marchandises et diminuer les salaires directs et indirects. Le crédit permet de résoudre, temporairement, cette contradiction : les entreprises empruntent aux banques pour produire davantage, et les travailleurs sont incités à multiplier les crédits pour compenser la faiblesse de leurs revenus. Ainsi se développe une activité totalement artificielle basée sur le gonflement du crédit. Au bout d'un moment, le château de cartes s'effondre : les ménages ne peuvent plus faire face à leurs dettes, les faillites bancaires se multiplient et le cercle vicieux de la crise s'amorce : rupture de la chaîne du crédit, faillites, chômage, pauvreté croissante... C'est la crise généralisée qui affame le peuple (et permet aux entreprises les plus puissantes de racheter les autres à bon compte).

Alors que les classes populaires sont déjà frappées par des décennies de politique anti-sociale, la crise qui débute va avoir des conséquences terribles en France et dans le monde avec son cortège de chômage, de misère, de précarité, de fascisation et de guerres impérialistes. D'autant que les grands capitalistes s'empressent déjà de sauver leurs profits à coups de centaines de milliards d'euros donnés par les gouvernements et les banques centrales, alors que les « caisses sont vides » lorsqu'il s'agit d'augmenter les salaires ou de financer l'Education Nationale ! Bien sûr, leurs bons apôtres critiquent désormais l'ultra-libéralisme et jurent qu'on va « moraliser » le capitalisme, allant même jusqu'à défendre les nationalisations des compagnies en difficulté. Mais ils préviennent déjà : il faudra « accélérer les réformes » c'est-à-dire la casse des services publics, de la sécu... afin de payer la crise !

Au-delà des discours, la réalité s'impose : Sarkozy et sa clique ne sont ni « libéraux », ni « étatistes ». Ils gèrent au mieux les intérêts de leurs parrains les grands actionnaires, les Bouygues, Bolloré, Dassault, Lagardère, Rothschild, Tapie : privatisation de la Poste ou de la sécu, nationalisation des banques en faillite pour sauver les profits des actionnaires, réduction des dépenses publiques avant, pendant, et après la crise.... : tout est bon quand il s'agit de satisfaire le Capital. De son côté, le « socialiste » DSK directeur du FMI par la grâce de Sarkozy, annonce lui-aussi qu'il faudra à l'avenir serrer encore plus fort la vis des dépenses publiques (merci pour les profs, les postiers, etc.).

Au final, les eurocrates de l'UMPS réalisent déjà « l'union nationale » réclamée par Fillon : ils sont tous d'accord pour faire payer leur crise aux salariés, aux contribuables, aux assurés sociaux et aux retraités. Ils sont tous d'accord pour camoufler sous des discours « anti-libéraux », que c'est le système capitaliste, l'UE de Maastricht et la politique de « rupture » sarkozyste qui plongent la France dans la crise. Tous d'accord pour accélérer la politique unique du capital (casse des acquis sociaux, intégration européenne flanquée d'une politique xénophobe qui sape l'identité républicaine de la nation) qui étrangle déjà notre peuple.

Face à cet énorme gâchis, qui risque de semer encore davantage la misère et la ruine dans notre pays et dans le monde entier, le PRCF appelle à s'appuyer sur les luttes qui se développent à la base (Renault, Airbus, Goodyear, Poste, Education, Hôpitaux, ouvriers du Livre CGT...) pour :

- revendiquer ouvertement dans les luttes le refus de payer leur crise;

- exiger la nationalisation des banques, du crédit et des assurances sans indemnisation pour les grands actionnaires ; la taxation des revenus des grands actionnaires ; la nationalisation des secteurs clés de l'économie, avec un plan démocratique de ré-industrialisation du pays, de relance de l'Education nationale, de la Recherche et de l'Université  ; le relèvement massif des petits et moyens salaires en prenant sur les immenses profits des grandes entreprises, l' annulation des déremboursements de soins médicaux, l'annulation des contre-réformes euro-libérales de Sarko-MEDEF (privatisation de la poste et d'EDF, etc.)... ;

- mettre en accusation l'UE du grand capital, par essence anti-sociale ;

- mettre à l'index le système capitaliste dans son ensemble. Au-delà des « abus » de la finance, il faut en finir avec l'abus EN SOI que constitue un système fondé sur l'exploitation du travail par le grand capital ; seul le socialisme , avec la socialisation des moyens de production et d'échange, avec le pouvoir du peuple travailleur, permettra de mettre enfin l'économie et la recherche scientifique au service de tous ;

Pour cela, le PRCF invite les organisations et militants franchement communistes qui veulent réellement rendre à la France un vrai Parti communiste à intervenir ensemble à la porte des entreprises en appelant les travailleurs et la jeunesse au combat anticapitaliste. Les communistes véritables ont aussi un grand rôle à jouer dans la renaissance du syndicalisme de classe , nécessaire pour en finir avec les trahisons des directions syndicales d'accompagnement et pour, à partir des luttes sectorielles, mettre en route le « tous ensemble et en même temps », indispensable pour stopper Sarko-MEDEF et rouvrir la voie du progrès social, de l'indépendance nationale et de la démocratie.

Avec la crise ouverte du capitalisme, le chômage de masse, les licenciements massifs dans l'industrie, la casse des services publics et des acquis sociaux, l'heure est aux grands affrontements de classe avec le grand capital.

Si nous, les travailleurs, n'osons pas affronter ensemble le capitalisme, il nous piétinera et amènera de nouveau les pires catastrophes pour l'humanité.

Union sans exclusive de tous les vrais communistes !

Union de tous les syndicalistes de lutte !

Union de tous les vrais républicains pour sortir notre pays de cette UE de malheur

 

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.Pôle position - Le PRCF commente l'actualité sur son site internet.

Merci de diffuser largement autour de vous.

Action du 10 juin 2008

LA REVOLTE DES SYNDICALISTES COMBATIFS

Ça suffit ! Hier, dans les maigres cortèges de la nouvelle « journée » de lutte organisée ( ?) par plusieurs syndicats de la fonction publique, c'était la colère qui dominait.

Colère contre le gouvernement, qui dynamite le service public et le statut des fonctionnaires sous couvert de « mobilité », un pseudo qui cache mal la volonté de détruire la garantie de l'emploi mise en place en 1945 par Maurice Thorez, de mettre au pas la FP et l'Education nationale, de briser le droit de grève et surtout, de créer les conditions juridiques pour que les 30 000 suppressions de postes par an annoncée par le casseur Sarkozy s'accompagnent à l'avenir de milliers de LICENCIEMENTS pour insuffisance de « mobilité ».

Colère également contre ces directions syndicales qui organisent la défaite en feignant d'appeler à l' « action ». Il était clair qu'en réalité, la CGT et la CFDT n'avaient pas mobilisé hier, quitte à envoyer les troupes au casse-pipe alors que certains secteurs des impôts et de l'Education nationale sont déjà depuis longtemps dans l'action. Clair qu'on ne peut pas appeler à l'action résolue contre le pouvoir de brutes patronales tout en signant avec lui, comme la FSU, un texte sur le « dialogue social » (aujourd'hui même Darcos dépose un texte sur le service minimum qui ouvre la voie, à terme, pour l'interdiction de fait de la grève dans les services publics). Clair qu'on ne peut pas éternellement taper sur Sarkozy (qui le mérite mille fois plus) tout en clamant comme Thibault (France-Inter, 9 juin) qu'il est « légitime » et surtout, en ménageant honteusement l'Union européenne qui somme quotidiennement la République bananière de France de « réduire ses dépenses publiques » !

Clair enfin et surtout qu'on pourra de moins en moins compter sur les salariés pour faire grève sur des journées sans perspective, faites non pour gagner sur nos revendications et rejeter à 100% les projets gouvernementaux, mais pour alimenter des « négociations » bidon qui sont cadrées de A à Z par le MEDEF, l'Europe et Sarkozy. Alors que selon les sondages, une large majorité de salariés se déclarent « prêts à participer à un mouvement d'ensemble contre la politique du gouvernement », le jaune Chérèque « vend la mèche dans Le Monde en grondant le gouvernement qui « nous entraîne dans une mobilisation globalisante ce contre quoi j'ai toujours résisté, y compris dans la CFDT ». Mais au lieu de se distancier de ce personnage « fluide » (pour parler comme l'ex-patron de l'UIMM D. Gautier-Sauvagnac), Thibault et Aschiéri, les dirigeants des organisations issues du syndicalisme de classe font l'impossible pour éviter le « tous ensemble et en même temps » contre l'ENSEMBLE de la politique gouvernementale et européenne. Rien n'est fait non plus pour se rapprocher de la jeunesse des lycées et des facs, qui a été laissée seule dans la lutte par MM. Thibault et Cie. Rien pour unir les salariés actifs, retraités et les chômeurs, que le gouvernement veut forcer à accepter leur déclassement sous peine d'être laissés sans ressources ! Rien non plus pour que les salariés et les petits entrepreneurs en lutte (pêcheurs, routiers, petits agriculteurs) se retrouvent ensemble dans la lutte pour le pouvoir d'achat, laminé par les firmes pétrolières, par les déremboursements Sécu, par la décote des retraites, par la politique de rentabilisation des ex-services publics.

C'est pourquoi la « lettre ouverte de masse aux états-majors syndicaux » lancée par des militants syndicaux de terrain et de lutte remporte un vrai succès dans les manifs, y compris et surtout chez des syndiqués CGT et FSU, quand elle invite les salariés à demander des comptes, non seulement à Sarkozy, mais à ses « accompagnateurs agréés » des états-majors syndicaux.

C'est pourquoi le PRCF appelle les salariés les plus conscients à faire du 17 juin, malgré le caractère restrictif de la mobilisation envisagée par Chérèque et Thibault, une grande journée contre l'ENSEMBLE de la politique sarkozyste et pour une nouvelle politique progressiste.

C'est pourquoi il devient incontournable que tous les progressistes, à commencer par les vrais communistes, se concertent pour lancer ensemble une campagne pour

a) que l'on ne laisse pas de répit à Sarkozy, président de la Franceurope du capital, pour casser le pays pendant l'été ;

b) qu'une GREVE NATIONALE INTERPRO RECONDUCTIBLE soit lancée à la rentrée pour :

-le déblocage des salaires et du pouvoir d'achat ; le SMIC tout de suite à 1500 € nets,

-l'abrogation des contre-réformes Sarkozy déjà adoptées et l'annulation des contre-réformes en cours (sécu, ASSEDIC-ANPE, indemnités chômage, retraites, avec le retour à 37ans ½ pour tous, Fonction publique et Education nationale, privatisations.) ;

-la régularisation des travailleurs sans-papiers ;

-une plate-forme revendicative offensive permettant l'augmentation des salaires et des revenus du travail, la taxation du capital, l'interdiction des délocalisations et des licenciements économiques de masse, une nouvelle politique nationale industrielle, la reconquête et l'élargissement des grands acquis du Front populaire, du CNR et de mai 68 que le pouvoir est en train de dynamiter ;

-la défense des libertés démocratiques, y compris l'annulation du scandaleux et illégitime vote du parlement UMPS en faveur de la constitution européenne bis refusée par les Français le 29 mai 2005.

Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF ; Benoit Foucambert, responsable du secteur Luttes et syndicalisme

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Déclaration du Pôle de Renaissance Communiste en France- 15 mai 2008

 

Après les manifs enseignantes et lycéennes du 15 mai

 

et avant la manif enseignante nationale du 18 mai à Paris.

 

Face aux provocations de Sarkozy et à son dangereux plan anti-grève, il faut des directions syndicales de combat !

Les banderoles des grévistes de l'Education nationale et de la Fonction publique n'étaient pas encore pliées que le « président de tous les Français » prenait la parole solennellement. Non pour acter honnêtement la puissance de la grève et son caractère majoritaire , ni pour ouvrir un quelconque dialogue sur les suppressions de postes massives ou sur la casse du statut des fonctionnaires que son gouvernement veut perpétrer, mais pour annoncer qu'il ferait voter avant l'été (vive la séparation des pouvoirs !) un projet de loi sur le service minimum dont l'objet est de paralyser le droit de grève des enseignants . Il s'agirait de forcer les professeurs grévistes à se déclarer 48 h avant la grève (une démarche qui met les personnels sous la pression de leur administration locale : à quand les listes rouges et la chasse aux sorcières dans les bahuts ?) ; il s'agit aussi, sur les retenues de salaires infligées aux grévistes, de payer des fonctionnaires municipaux pour garder les élèves. Comme si le préavis de grève (5 jours francs) n'existait pas dans la Fonction publique. Comme si Darcos n'ignorait pas systématiquement ces préavis, préférant l'intransigeance à toute négociation réelle !

Il faut être clair : payer des gens sur les retenues de salaires infligées aux grévistes pour faire une partie du travail desdits grévistes (en attendant de forcer ces derniers à faire eux-mêmes de la garderie sans être payés !), cela s'appelle briser la grève. Les salariés qui, alors qu'un mot d'ordre fonction publique est lancé (y compris en leur direction, comme c'était le cas ce 15 mai) prendraient en charge les élèves en étant payés. par les grévistes, se comporteraient en briseurs de grève , qu'ils en soient conscients ou non. Ce n'est pas le « droit au travail » des parents d'élèves que veut protéger Sarkozy avec ses amis de la PEEP, c'est le « droit » au profit des patrons qui se fichent que les élèves reçoivent un enseignement de plus en plus dégradé du fait des restrictions budgétaires, pourvu que les parents des chers petits aillent produire de la plus-value pour les actionnaires capitaliste le jour de la grève !

De même que signifie supprimer 11 000 postes de profs et engager, sur les économies ainsi réalisées, 1500 assistants d'éducation payés au rabais dont beaucoup préfèreraient passer les concours publics, si les postes ne s'y réduisaient pas comme peau de chagrin ? Cela signifie clairement casser le métier de professeur et humilier ses professionnels !

Dans ces conditions, comment expliquer l'insouciance des états-majors syndicaux sur la question décisive du droit de grève qui ne figurait même pas dans la plate-forme revendicative du 15 mai ? Comment expliquer la mollesse de G. Aschiéri sur ce sujet (ne parlons pas du jaunissant Chérèque, qui torpille toutes les résistances depuis 10 ans, ni sur un autre plan de Thibault et de Mailly qui n'ont pas levé le petit doigt cet été contre le dispositif anti-grève à la SNCF) ? Interrogé sur ce sujet par France Info juste après l'intervention de Sarkozy, le chef de file de la FSU, -la fédération la plus représentée dans les grèves du 15-, n'a exprimé aucun refus catégorique et indigné ; il n'a pas dénoncé durement ce gouvernement de briseurs de grève , il a comme à son habitude fourni des réponses plates, ternes et « modérées » sur le fond et sur la forme, inadaptées aux sentiments de grévistes humiliés et provoqués par le commis du MEDEF qui siège à l'Elysée.

D'autant que le Canard enchaîné a rapporté dans son dernier numéro la tactique brutale de Sarkozy : tonnant contre Aschiéri, qu'il juge encore trop « dur » par rapport au compréhensif Thibault (quelle humiliation pour la CGT de recevoir de tels compliments !), Sarko somme Darcos d'avoir des « couilles », de « combattre et de battre la FSU » et les profs, jugés trop frondeurs (c'est tout à l'honneur de ces salariés qui depuis les luttes pour les retraites et contre le CPE ont beaucoup résisté) .

Car pour ancrer psychologiquement sa « rupture » ultra-patronale, Sarkozy veut écraser les profs et leurs syndicats majoritaires, notamment le SNES et la FSU (Allègre s'y était déjà essayé en vain) : son but est d'obtenir l'équivalent de la victoire antisyndicale « historique » que Thatcher remporta contre les mineurs anglais en 84.

Sarkozy ferait ainsi d'une pierre plusieurs coups, écrasant le secteur le plus syndiqué du salariat, disloquant l'Education nationale qui est depuis 68 le principal terrain de convergence entre jeunes et salariés, et frappant au coeur le « modèle » français républicain qui, de 1789 à 1945 en passant par 1905, s'est construit autour de la mise en place de l'école publique et laïque (on sait que depuis son élection, Sarko viole grossièrement la séparation de l'Eglise et de l'Etat en mettant « Dieu » à toutes les sauces).

L'attaque contre le droit de grève montre en outre le contenu fascisant de la « rupture » ; pour ancrer psychologiquement ladite « rupture », c'est-à-dire le plan d'ajustement structurel que l'Europe de Maastricht et le FMI veulent appliquer à la France en désossant la Fonction publique, les retraites, l'indemnisation du chômage et l'assurance maladie, Sarkozy est déterminé à limiter les libertés syndicales et civiques. Il est donc capital que les syndiqués exigent que leur syndicat dénoncent l'orientation fascisante du pouvoir et de sa tutelle européenne ; c'est incontournable pour que les travailleurs reprennent l'initiative dans l'affrontement de classes qui les oppose à l'UMP ( U nion M aastrichtienne P atronale).

D'ores et déjà, la défense du droit de grève contre Fachozy doit être au centre de la manif enseignante du 18 mai à Paris à laquelle le PRCF appelle tous les démocrates à aller en masse en mettant de côté les querelles de boutique. La construction du « tous ensemble et en même temps » doit être au coeur des luttes du printemps et de l'automne. Après il risque d'être trop tard car les travailleurs auront perdu beaucoup de leurs armes syndicales.

Les syndicats enseignants doivent interpeller les élus municipaux de gauche et démocrates ou se disant tels ; il faut les avertir que les syndicats prendront des mesures pour dénoncer le prétendu « service minimum » ainsi que tous les élus qui l'organiseraient en violant le droit constitutionnel de faire grève sans payer des briseurs de grève. Maires et conseillers municipaux PS, PCF, Verts, LO, LCR, MRC, élus du MODEM qui vous dites démocrates, vous êtes majoritaires dans ce pays depuis les dernières élections ; si vous refusez de briser les grèves de profs, de Lille à Paris en passant par Toulouse, Nanterre, Lens, Nantes, Strasbourg, Lyon , etc., le mini-Bonaparte Sarkozy sera ridiculisé, loi ou pas loi . Les élus PRCF interviendront dans ce sens partout où ils siègent.

A l'heure où le droit syndical et les libertés civiques sont plus menacées qu'ils ne furent jamais depuis 70 ans, la balle est dans le camp des dirigeants syndicaux enseignants et des élus municipaux qui se réclament de l'opposition. A nous tous, syndicalistes et élus municipaux de lutte, de monter en puissance sur ce sujet décisif pour bloquer à temps la dérive fascisante.

Pour finir, le PRCF renouvelle sa proposition à toutes les organisations progressistes, politiques ou syndicales : organisons partout ensemble des manifs unitaires (pourquoi par le 29 mai ?) contre l'ENSEMBLE de la politique de ce pouvoir DANGEREUX. Camarades du mouvement ouvrier et populaire, entendons à temps l'avertissement de Marx : « l'histoire ne repasse pas les plats ».

La Commission exécutive du P.R.C.F. et la Commission Luttes et Syndicalisme.

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Lettre ouverte de masse aux états-majors syndicaux

Face à la casse généralisée des acquis populaires,

seule la construction d'une action déterminée « tous ensemble et en même temps »

permettra de stopper la rupture sarkozyste

et de remettre la France sur la voie des libertés démocratiques et du progrès social !

Blocage de fait des salaires et pensions, démantèlement de la Fonction publique, de l'Education nationale, et des autres services publics (hôpital, SNCF, EDF-GDF, poste, F.T., impôts.) , casse et délocalisation de l'emploi industriel, démolition des conventions collectives, du droit du travail, des statuts publics, étranglement des retraites à répartition et de la Sécu, traque des chômeurs, harcèlement contre les ouvriers sans papiers tout juste bons à payer des impôts, destruction du CNRS, privatisation rampante de l'Université . la « rupture » sarkozyste s'attaque avec brutalité à l'ensemble des acquis sociaux, républicains, laïques et démocratiques du peuple français sous l'impulsion du MEDEF et de l'Union européenne, qui ne cesse de sommer la France de réduire dépenses publiques et sociales. En ce début d'été 2008, la France subit une contre-révolution euro-libérale de grande ampleur et une régression sociale sans précédent depuis 70 ans.

Face à cette offensive mortelle, les Français rejettent massivement la politique socio-économique du gouverne-ment. Une large majorité de salariés se dit prête à participer à un mouvement d'ensemble pour arrêter le rouleau compresseur de l'UMP et du MEDEF. Des luttes nombreuses et résolues ont lieu (salariés du public et du privé, chômeurs, lycéens, retraités et assurés sociaux, mais aussi travailleurs indépendants écrasés par une politique entièrement au service des grands actionnaires). N otre peuple, sa jeunesse et ses travailleurs, ne se résigne à devenir un peuple d'esclaves !

Pourtant la plupart des états-majors syndicaux continuent d'accompagner la « rupture ». Au lieu de dénoncer l'ensemble de la politique antipopulaire d'un gouvernement qui s'attaque au droit de grève et refuse tout compromis, ils entretiennent la fiction de « négociations » sujet par sujet et signent des accords régressifs, sous prétexte d'obtenir un « moindre mal »... qui débouche toujours sur le pire. Car signer avec Sarkozy, c'est lui donner de l'oxygène pour continuer à casser ensuite (le dernier épisode en date étant la signature du désastreux accord sur la « représentativité syndicale » par les directions CGT et CFDT, sur laquelle le gouvernement s'est immédiatement appuyé pour annoncer que le temps de travail serait désormais « discuté » par entreprise).

Parallèlement, les directions confédérales, pourtant censées coordonner les luttes et les revendications à l'échelle inter-pro, s'appliquent à multiplier les ripostes dispersées, chaque secteur étant appelé à son tour à de grandes journées d'actions isolées et sans perspective. S'agirait-il alors d'organiser des barouds d'honneur à la seule fin de donner des gages à une base combative ? En tout cas, le chef de la CFDT vendait récemment la mèche, en s'inquiétant dans le Monde de ce que le gouvernement « nous entraîne dans une mobilisation globalisante, ce contre quoi j'ai toujours résisté, y compris dans la CFDT » ...

Dans ces conditions, le choix est aujourd'hui plus que jamais pour chaque profession de perdre séparément en plongeant pour longtemps da ns l'enfer de l'exploitation sans limite, ou de construire démocratiquement et d'urgence une action « tous ensemble et en même temps » pour gagner et ré-ouvrir enfin des perspectives progressistes.

Les signataires de cette lettre s'engagent à tout faire pour faire monter cette exigence dans leur entreprise, leur quartier, leur syndicat. La balle est dans le camp des directions syndicales nationales qui doivent cesser d' « accompagner » la rupture afin de reprendre le seul chemin gagnant : faire le lien entre toutes les contre-réformes, travailler concrètement à préparer avec les salariés les conditions de l'affrontement de classe victorieux avec ce pouvoir destructeur, construire l'unité dans l'action des travailleurs et de la jeunesse.

Nom prénom.......entreprise.......syndicat.......signature.......adresse.......souscrit un euro ou plus

 

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« Dialogue social dans la FP » : la FSU à la croisée des chemins entre syndicalisme de lutte et syndicalisme d'accompagnement

Alors que le gouvernement Sarkozy mène au pas de charge une offensive anti-sociale sans précédent depuis 70 ans et qu'il vise la casse complète de la Fonction Publique et de l'Education Nationale, nombreux sont les militants de la FSU qui se questionnent avec angoisse sur l'attitude de leur direction nationale.

Outre la timidité malheureusement coutumière de cette direction concernant les luttes pourtant massives ou les scandaleuses annonces gouvernementales (le dernier exemple en date étant la réaction pour le moins frileuse de G. Aschiéri, en direct sur France-Info, à l'annonce par Sarkozy de la limitation du droit de grève dans l'EN au soir de la mobilisation du 15 mai), le forcing actuel de la direction de la FSU, G. Aschiéri en tête, en faveur du prétendu « dialogue social dans la FP » jette un sérieux trouble sur l'évolution de la direction FSU.

Au moment même où les mobilisations réussies se succèdent contre la casse de l'EN, auxquelles le gouvernement répond par le mépris et l'autoritarisme, la direction FSU a en effet mis tout son poids dans la balance pour obtenir du CDFN le droit de signer avec Sarkozy le « relevé de conclusions relatif à la rénovation du dialogue social dans la fonction publique » .

C'est d'abord la méthode utilisée lors du CDFN des 20 et 21 mai, qui est proprement inadmissible. La direction FSU n'ayant pas eu dans un premier temps la majorité statutaire, G. Aschiéri, au lieu de s'incliner devant le vote, a annoncé qu'il allait démissionner si les choses restaient en l'état. Après les tractations habituelles entre Unité et Action et Ecole Emancipée, la direction a imité les mours électorales de l'Europe de Maastricht en imposant un second vote sur le même sujet, hors de l'ordre du jour ; les grands « anticapitalistes » d'EE ont annoncé un refus de vote afin que le texte soit adopté !

C'est ensuite le contenu même de l'accord qui pose problème, un accord qualifié d' "historique" par Eric Woerth, le très réactionnaire ministre du Budget et de la Fonction publique. Le texte impose en effet aux syndicats, en échange de quelques avancées (abrogation du décret Perben, représentativité basée sur l'élection), le carcan de la RGPP, de la LOLF et de la casse des statuts qui vont entraîner la destruction de pans entiers du service public et sa privatisation ; il prévoit la « consécration du champ de la négociation » sur les « thèmes porteurs de modernisation en matière de GRH » (sic !), alors que les rapports Pochard et Silicani indiquent clairement à quelles attaques contre les statuts conduit cette pseudo-modernisation ; l'éclatement de la négociation à différents niveaux (y compris par établissement) est programmé, ainsi qu'un mécanisme triennal (et non plus annuel) pour les négociations salariales. Un second texte (disjoint et non signé par les organisations syndicales), portant sur le paritarisme, précise quant à lui que les mutations et affectations ne seront plus l'objet d'un contrôle paritaire dans les CAP.

Comment la direction de la FSU peut-elle s'associer à de tels reculs ? Quelle peut être la « lisibilité » d'une Fédération syndicale qui dénonce à juste titre la casse majeure de l'emploi et des statuts mais qui signe un texte dont l'objectif est précisément de les abattre ? De quel « dialogue social » parle-t-on au moment où Sarkozy étale sa volonté de « combattre et de battre » la FSU en général et. G. Aschiéri en particulier ? Cet accord va « dans le sens d'une plus grande légitimité syndicale » clame la direction FSU qui feint d'ignorer qu'il s'inscrit dans le cadre d'une régression globale que combattent les enseignants en lutte. Et le contexte de cet épisode constitue bien une circonstance aggravante : alors que le gouvernement ne fait aucun mystère de ses projets dévastateurs pour l'Education Nationale et la Fonction publique ni de sa volonté de passer en force, signer un accord avec Sarkozy, c'est lui donner une bouffée d'oxygène... pour continuer à casser ensuite. D'ailleurs, la FSU qui avait assorti sa signature d'« exigences » - parmi lesquelles le renoncement du gouvernement à limiter le droit de grève - a signé sans avoir obtenu de garantie sur ces exigences ; comble de l'humiliation, le gouvernement a annoncé quelques heures plus tard qu'il allait faire voter une loi sur le droit de grève...

Cette volonté de signer à tout prix traduit le choix de la direction FSU non pas de combattre efficacement le gouvernement mais bien d'intégrer les rouages officiels du « dialogue social » afin, au mieux, de négocier quelques miettes sur fond de régression sociale sans limite. Ce choix de syndicalisme d'accompagnement, déjà au cour de la volonté d'adhérer aux institutions du « syndicalisme » international officiel (CES et CSI), met bien évidemment les personnels et leurs luttes dans une impasse, eux qui font quotidiennement l'expérience que la régression sociale ne peut se négocier, sauf à déboucher sur des reculs sans fin.

Sous le nom de « rupture » , le pouvoir impose le plan d'ajustement structurel décidé pour la France par les maîtres du grand patronat, de l'Union européenne, du FMI et de l'OMC. Sous le nom de « dialogue social » , il cherche à neutraliser la nécessaire riposte. Dans cette situation, il n'y a pas de troisième voie entre résistance et conciliation. Reste à bien choisir son camp. « Unité et Action », avec la FSU, est à la croisée des chemins. Soit cette tendance, issue de la FEN-CGT et des traditions du syndicalisme de lutte, se rebelle contre l'orientation suicidaire de la direction FSU, soit elle fait montre de suivisme à l'égard de ses chefs et tôt ou tard, les militants syndicaux qui lui font confiance devront en tirer les conséquences pour se faire entendre dans la fédération.

Militants FSU « Unité et Action » initiateurs de ce texte : René Barthes, Maurice Cukierman, Jean-François Dejours, Giovanni Di Mino, Vincent Flament, Benoit Foucambert, Georges Gastaud, Marc-Olivier Gavois, Sylvie Guduk, Emmanuelle Kraemer, Alexis Lacroix, Annie Lacroix-Riz, Pascal Rolando, Karine Van Wynendaele

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Déclaration du Pôle de Renaissance Communiste en France- 15 mai 2008

 

Après les manifs enseignantes et lycéennes du 15 mai

et avant la manif enseignante nationale du 18 mai à Paris.

 

Face aux provocations de Sarkozy et à son dangereux plan anti-grève, il faut des directions syndicales de combat !

Les banderoles des grévistes de l'Education nationale et de la Fonction publique n'étaient pas encore pliées que le « président de tous les Français » prenait la parole solennellement. Non pour acter honnêtement la puissance de la grève et son caractère majoritaire , ni pour ouvrir un quelconque dialogue sur les suppressions de postes massives ou sur la casse du statut des fonctionnaires que son gouvernement veut perpétrer, mais pour annoncer qu'il ferait voter avant l'été (vive la séparation des pouvoirs !) un projet de loi sur le service minimum dont l'objet est de paralyser le droit de grève des enseignants . Il s'agirait de forcer les professeurs grévistes à se déclarer 48 h avant la grève (une démarche qui met les personnels sous la pression de leur administration locale : à quand les listes rouges et la chasse aux sorcières dans les bahuts ?) ; il s'agit aussi, sur les retenues de salaires infligées aux grévistes, de payer des fonctionnaires municipaux pour garder les élèves. Comme si le préavis de grève (5 jours francs) n'existait pas dans la Fonction publique. Comme si Darcos n'ignorait pas systématiquement ces préavis, préférant l'intransigeance à toute négociation réelle !

Il faut être clair : payer des gens sur les retenues de salaires infligées aux grévistes pour faire une partie du travail desdits grévistes (en attendant de forcer ces derniers à faire eux-mêmes de la garderie sans être payés !), cela s'appelle briser la grève. Les salariés qui, alors qu'un mot d'ordre fonction publique est lancé (y compris en leur direction, comme c'était le cas ce 15 mai) prendraient en charge les élèves en étant payés. par les grévistes, se comporteraient en briseurs de grève , qu'ils en soient conscients ou non. Ce n'est pas le « droit au travail » des parents d'élèves que veut protéger Sarkozy avec ses amis de la PEEP, c'est le « droit » au profit des patrons qui se fichent que les élèves reçoivent un enseignement de plus en plus dégradé du fait des restrictions budgétaires, pourvu que les parents des chers petits aillent produire de la plus-value pour les actionnaires capitaliste le jour de la grève !

De même que signifie supprimer 11 000 postes de profs et engager, sur les économies ainsi réalisées, 1500 assistants d'éducation payés au rabais dont beaucoup préfèreraient passer les concours publics, si les postes ne s'y réduisaient pas comme peau de chagrin ? Cela signifie clairement casser le métier de professeur et humilier ses professionnels !

Dans ces conditions, comment expliquer l'insouciance des états-majors syndicaux sur la question décisive du droit de grève qui ne figurait même pas dans la plate-forme revendicative du 15 mai ? Comment expliquer la mollesse de G. Aschiéri sur ce sujet (ne parlons pas du jaunissant Chérèque, qui torpille toutes les résistances depuis 10 ans, ni sur un autre plan de Thibault et de Mailly qui n'ont pas levé le petit doigt cet été contre le dispositif anti-grève à la SNCF) ? Interrogé sur ce sujet par France Info juste après l'intervention de Sarkozy, le chef de file de la FSU, -la fédération la plus représentée dans les grèves du 15-, n'a exprimé aucun refus catégorique et indigné ; il n'a pas dénoncé durement ce gouvernement de briseurs de grève , il a comme à son habitude fourni des réponses plates, ternes et « modérées » sur le fond et sur la forme, inadaptées aux sentiments de grévistes humiliés et provoqués par le commis du MEDEF qui siège à l'Elysée.

D'autant que le Canard enchaîné a rapporté dans son dernier numéro la tactique brutale de Sarkozy : tonnant contre Aschiéri, qu'il juge encore trop « dur » par rapport au compréhensif Thibault (quelle humiliation pour la CGT de recevoir de tels compliments !), Sarko somme Darcos d'avoir des « couilles », de « combattre et de battre la FSU » et les profs, jugés trop frondeurs (c'est tout à l'honneur de ces salariés qui depuis les luttes pour les retraites et contre le CPE ont beaucoup résisté) .

Car pour ancrer psychologiquement sa « rupture » ultra-patronale, Sarkozy veut écraser les profs et leurs syndicats majoritaires, notamment le SNES et la FSU (Allègre s'y était déjà essayé en vain) : son but est d'obtenir l'équivalent de la victoire antisyndicale « historique » que Thatcher remporta contre les mineurs anglais en 84.

Sarkozy ferait ainsi d'une pierre plusieurs coups, écrasant le secteur le plus syndiqué du salariat, disloquant l'Education nationale qui est depuis 68 le principal terrain de convergence entre jeunes et salariés, et frappant au coeur le « modèle » français républicain qui, de 1789 à 1945 en passant par 1905, s'est construit autour de la mise en place de l'école publique et laïque (on sait que depuis son élection, Sarko viole grossièrement la séparation de l'Eglise et de l'Etat en mettant « Dieu » à toutes les sauces).

L'attaque contre le droit de grève montre en outre le contenu fascisant de la « rupture » ; pour ancrer psychologiquement ladite « rupture », c'est-à-dire le plan d'ajustement structurel que l'Europe de Maastricht et le FMI veulent appliquer à la France en désossant la Fonction publique, les retraites, l'indemnisation du chômage et l'assurance maladie, Sarkozy est déterminé à limiter les libertés syndicales et civiques. Il est donc capital que les syndiqués exigent que leur syndicat dénoncent l'orientation fascisante du pouvoir et de sa tutelle européenne ; c'est incontournable pour que les travailleurs reprennent l'initiative dans l'affrontement de classes qui les oppose à l'UMP ( U nion M aastrichtienne P atronale).

D'ores et déjà, la défense du droit de grève contre Fachozy doit être au centre de la manif enseignante du 18 mai à Paris à laquelle le PRCF appelle tous les démocrates à aller en masse en mettant de côté les querelles de boutique. La construction du « tous ensemble et en même temps » doit être au coeur des luttes du printemps et de l'automne. Après il risque d'être trop tard car les travailleurs auront perdu beaucoup de leurs armes syndicales.

Les syndicats enseignants doivent interpeller les élus municipaux de gauche et démocrates ou se disant tels ; il faut les avertir que les syndicats prendront des mesures pour dénoncer le prétendu « service minimum » ainsi que tous les élus qui l'organiseraient en violant le droit constitutionnel de faire grève sans payer des briseurs de grève. Maires et conseillers municipaux PS, PCF, Verts, LO, LCR, MRC, élus du MODEM qui vous dites démocrates, vous êtes majoritaires dans ce pays depuis les dernières élections ; si vous refusez de briser les grèves de profs, de Lille à Paris en passant par Toulouse, Nanterre, Lens, Nantes, Strasbourg, Lyon , etc., le mini-Bonaparte Sarkozy sera ridiculisé, loi ou pas loi . Les élus PRCF interviendront dans ce sens partout où ils siègent.

A l'heure où le droit syndical et les libertés civiques sont plus menacées qu'ils ne furent jamais depuis 70 ans, la balle est dans le camp des dirigeants syndicaux enseignants et des élus municipaux qui se réclament de l'opposition. A nous tous, syndicalistes et élus municipaux de lutte, de monter en puissance sur ce sujet décisif pour bloquer à temps la dérive fascisante.

Pour finir, le PRCF renouvelle sa proposition à toutes les organisations progressistes, politiques ou syndicales : organisons partout ensemble des manifs unitaires (pourquoi par le 29 mai ?) contre l'ENSEMBLE de la politique de ce pouvoir DANGEREUX. Camarades du mouvement ouvrier et populaire, entendons à temps l'avertissement de Marx : « l'histoire ne repasse pas les plats ».

La Commission exécutive du P.R.C.F. et la Commission Luttes et Syndicalisme.

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Construire l'unité dans l'action des travailleurs et de la jeunesse

18 juin 2008- Communiqué de la commission luttes du Pôle de Renaissance Communiste en France -

De journées d'actions dispersées sans perspective en mobilisations sectorielles isolées en passant par une division syndicale renforcée par la proximité des élections prud'homales, les travailleurs subissent la stratégie des directions syndicales qui passent plus de temps à feindre de négocier les contre-réformes avec le gouvernement et le MEDEF qu'à favoriser la convergence des luttes contre une politique toute entière au service des grandes entreprises et des plus riches.

Pourtant, le mécontentement dans le pays est immense face à la baisse brutale du pouvoir d'achat, aux reculs du droit du travail ou à la casse des statuts, des conventions collectives, des retraites ou de la sécu tandis que la France d'en haut se gave de profits et ne passe pas une journée sans afficher son mépris du peuple et de ses aspirations.

Mais, menées dans l'impasse, les mobilisations massives s'essoufflent peu à peu et le pouvoir se sent des ailes pour imposer sa « rupture », sans se gêner d'ailleurs pour humilier au passage les organisations qui ont paraphé des accords de régression sociale.

Dans ces conditions, faire croire, comme c'est le cas aujourd'hui des directions CFDT et malheureusement CGT, qu'il faut désormais agir auprès des parlementaires UMP qui ont déjà annoncé leur volonté de déréglementer le temps de travail et qui cassent le droit de grève, violent les intérêts légitimes du peuple français ainsi que sa souveraineté (avec l'appui du PS dans le cas du traité de Lisbonne), c'est tout simplement, en entretenant le mirage d'un« dialogue » au sommet, empêcher le monde du travail de s'organiser pour construire une riposte puissante et coordonnée par la conscience de l'affrontement de classe en cours.

Le prochain rendez-vous « d'ores et déjà » annoncé est pour l'instant fixé au. 7 octobre avec la journée pour un « travail décent » (tout un programme, accrédité par le FMI et l'UE pour qui « travail décent » rime avec 60 heures de travail par semaine !) à l'appel d'une Confédération Syndicale Internationale qui, avec la CES, pilote l'intégration des directions syndicales aux institutions officielles du capitalisme et la casse des structures militantes de base.

Il faut reconnaître aussi que le mouvement populaire n'est guère porté par des partis « de gauche » qui attendent tranquillement 2012 et dont les dirigeants re-légitiment Sarkozy à chaque occasion, par exemple en l'accompagnant dans ses déplacements officiels à l'étranger. Ce sont bien désormais toutes les directions des organisations issues du mouvement ouvrier qui ont renié les enseignements de décennies de luttes de classe et qui désarment les travailleurs face à un pouvoir qui dispose de tous les leviers pour mener sa guerre de classe.

Cependant, les peuples ne se laissent pas toujours faire et parviennent à déjouer les manouvres des puissants, comme en témoigne le réjouissant NON irlandais à la constitution européenne bis. De la même manière, les discussions dans les boîtes, dans les AG ou dans les manifs révèlent une conscience vive que si les travailleurs et leurs organisations de base ne parviennent pas à trouver le chemin de l'unité dans l'action, les régressions vont s'accélérer jusqu'à mener notre pays au terme de l'horreur de l'exploitation sans limite sur le modèle anglo-saxon.

Aussi est-il vital aujourd'hui de développer les liens et les échanges entre tous les militants et travailleurs combatifs afin de favoriser les regroupements et les initiatives unitaires et d'imposer, à partir de la base, la perspective d'un mouvement « tous ensemble en en même temps » contre la casse sociale généralisée appliquée par l'UMP sous l'injonction du MEDEF et de l'UE. Avec, sans ou contre les directions syndicales et politiques censées défendre les intérêts populaires.

logo prcf
Contact : Benoit Foucambert
Benoit.foucambert@wanadoo.fr
http://www.prcf.info?5377a5dfd38c6e3c702e

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Solidarité du PRCF avec les pêcheurs en lutte

Des marins-pêcheurs aux enseignants en passant par les ouvriers flexibilisés et sous-payés ou les sans-papiers traqués, c'est toute la « France d'en bas » qui est victime du grand capital, de l'Union Européenne et des gouvernements à leur service.

Comme tant d'autres catégories de travailleurs de France, les marins-pêcheurs sont de nouveau en lutte contre la situation dont sont victimes en premier lieu les petits armements. Il y a d'abord la scandaleuse envolée des tarifs pétroliers et la volonté arrêtée du gouvernement Sarkozy de ne pas toucher aux énormes profits, entre autres, de Total (dont les "caisses sont pleines"!) ni aux énormes taxes prélevées par l'Etat sur le dos de tous les Français (et redistribués sous formes de cadeaux fiscaux aux milliardaires et aux grandes entreprises). Il y a ensuite et surtout le rôle scandaleux de l'Union européenne de Maastricht qui étrangle la pêche française comme elle étouffe les services publics à la française et les acquis sociaux, retraites, Sécurité sociale, indemnisation du chômage. Quotas pénalisant surtout les pêcheurs artisanaux, interdictions des aides nationales, ouverture imposée à la concurrence internationale... : les grands monopoles privés capitalistes qui dirigent de fait la France, sous le couvert de la fausse alternance UMPS, ont négocié la mort de la pêche artisanale française (en échange d'avantages pour les grandes sociétés bancaires et industrielles à base française) quand l'Espagne est entrée dans le Marché commun malgré la campagne des communistes. Et pendant que les pêcheurs doivent jeter le fruit de leur peine à la mer, les supermarchés, c'est-à-dire les grandes familles milliardaires qui parrainent le MEDEF et l'UMP, importent massivement du poisson payé une misère à des équipages eux-mêmes payés une misère.

Aujourd'hui, la hausse du prix du gazole apparaît finalement à certains comme une opportunité pour finir de casser la pêche artisanale. En dépit des grandes déclarations de Sarkozy, les « mesures d'urgence » sont comme d'habitude un panachage entre euthanasie et soins palliatifs : le « plan » gouvernemental (financé pour l'essentiel par une taxe payée par les... consommateurs et dont la mesure principale n'est pas validée par Bruxelles) est d'ores et déjà dépassé par l'urgence de la situation. En réalité la classe dominante, celle des grands actionnaires capitalistes "français" qui ne parlent plus qu'anglais entre eux à l'image de la ministre C. Lagarde, sacrifie totalement la France pour faire son propre "nid" dans la mondialisation capitaliste et l'Europe supranationale qui TUENT l'industrie, l'agriculture familiale, la pêche artisanale, l'Education nationale, la Recherche publique, la protection sociale, les garanties collectives, bref tout ce que nos anciens ont mis en place en 1945 sous l'impulsion des ministres communistes d'alors.

C'est pourquoi, tout en soutenant l'action déterminée des pêcheurs, le PRCF les appelle à soutenir les luttes des autres catégories de travailleurs en lutte eux-aussi contre Sarkozy et sa politique au service des profits maximums des grands groupes capitalistes . Pas de fausse division entre les « petits » tandis que les « gros » se gavent sur leur dos !

La France et la classe ouvrière ont besoin des artisans et des salariés pêcheurs, les pêcheurs ont besoin d'une France indépendante, laïque, sociale, redevenant maîtresse de sa politique alimentaire et industrielle en rompant avec cette Europe de malheur qui tourne le dos aux valeurs humanistes. Nous n'avons pas besoin de la concurrence sauvage et systématiquement faussée par les grands trusts qui caractérise l'Europe de Maastricht mais au contraire de nouveaux traités internationaux progressistes qui respectent la souveraineté et les acquis de chaque pays.

Nous avons tous besoin que soit mis un coup d'arrêt à la régression sociale sans limite. Le PRCF invite donc l'ensemble des travailleurs à multiplier les rencontres et à se fédérer partout pour que monte l'exigence d'une grande action  tous ensemble et en même temps contre la politique de Sarkozy-Fillon, du MEDEF et de l'Union européenne.

UNITÉ contre ce pouvoir entièrement aux mains du grand capital !

le 20 mai 2008

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Manifeste-pétition

Mai 68-Mai 2008  :

Plus que jamais le progrès social passe par le combat de classe

tous ensemble et en même temps

des salariés et de la jeunesse

Premiers signataires : Roger Silvain (métallo Renault retraité, secrétaire général adjoint de la CGT Renault en 1968), Jacques Leclercq (Sec. gal UD CGT Douai, 59), Jacques Le Meur (CGT, 22), Bernard Colovray (CGT, 69), Jacques Magnin (CGT, 74), Benoit Foucambert (FSU, 28), Pascal Rolando (FSU, 28), Giovanni Di Mino (FSU, 13), René Barthes (FSU, 13), Sigrid Girardin (FSU, 28), Bernard Parquet (CGT, 94), Jacques Lacaze (CGT, 62), Georges Gastaud (FSU, 62), Vincent Flament (FSU, 59), Jean-François Dejours (FSU, 62), Marc-Olivier Gavois (FSU, 13)

France, mai-juin 1968 : neuf millions de salariés, classe ouvrière en tête, font grève, manifestent et occupent leur entreprise. Non seulement en solidarité avec les étudiants réprimés par le pouvoir des monopoles capitalistes, mais pour combattre l'austérité salariale, défendre la Sécu attaquée par le gouvernement, améliorer les conditions de travail et de rémunération. Dans la tête des ouvriers en grève et de la majorité des étudiants en lutte l'aspiration à un changement profond qui s'exprimera dans la rue par les slogans « 10 ans ça suffit ! » et « gouvernement populaire ! ».

A l'arrivée de ce mai des étudiants et des prolétaires , de prodigieuses avancées salariales, la légalisation des sections syndicales d'entreprise, une impétueuse dynamique de progrès social qui se poursuivra pendant toute la décennie 70, l'amorce de la démocratisation de l'Université et des lycées, de grandes avancées sociétales pour la jeunesse, les femmes, le mouvement des idées et pour l'ensemble de la société. Et non seulement l'économie française ne s'est pas écroulée quand les revendications furent satisfaites, mais les années 70 ont été parmi les plus dynamiques sur le plan de la croissance !

Pourtant à prendre connaissance des articles et des émissions sur mai 68 paraissant dans la grande presse et dans les grands médias, le rôle central de la classe ouvrière et de son combat anticapitaliste est complètement occulté. Sont mis en vedette quelques individus passés du « col mao au Rotary » qui n'ont eu dans leur vie qu'une constante : l'anticommunisme et l'anti-cégétisme.

Il est pourtant clair que Mai 68 n'aurait pas pu être la plus grande grève ouvrière et étudiante de l'histoire sans l'influence de la grande CGT de lutte des classes alors conduite par Benoît Frachon et Georges Séguy et affiliée à la Fédération Syndicale Mondiale. Cela ne signifie pas que la CGT d'alors aurait régenté le mouvement, qui fut au contraire de bout en bout l'affaire des grévistes ; cela ne signifie pas non plus que la CGT n'aurait alors commis aucune erreur ; cela signifie surtout que le syndicalisme de classe et de masse alors porté par la CGT de la base au sommet permettait aux travailleurs comme aux étudiants, y compris à ceux qui étaient sensibles à l'anti-cégétisme « de gauche », de désigner clairement l'ennemi de classe, -le grand capital-, de développer la solidarité de classe anticapitaliste au-delà des différences de branche, de génération et d'origines, d'impulser les luttes pour le progrès, la paix et la démocratie à l'échelle de la nation comme à l'échelle internationale.

Aujourd'hui, alors que la France est livrée à la plus grave offensive antisociale, antinationale et anti-démocratique depuis soixante ans , alors que Sarkozy, le MEDEF et l'Union européenne de Maastricht veulent « faire la peau » de tous les acquis sociaux de 68, 45, 36, et même de certaines conquêtes démocratiques héritées de 1789, que manque-t-il aux travailleurs et aux jeunes, qui souvent avec la participation de militants CGT (mais pas seulement) mènent des luttes combatives (salaires, emploi, Education nationale, Recherche et Université, retraites, Sécu, etc.), pour stopper la « rupture » à la Thatcher de Sarko-MEDEF et faire renaître l'espoir de changer en profondeur la société ?

Pour nous comme pour des millions de travailleurs salariés, qui expriment dans un sondage récent l'idée qu'ils participeraient à un grand mouvement d'ensemble contre le pouvoir, il manque une véritable direction syndicale de lutte de classes qui travaille à fédérer les luttes, à désigner l'adversaire capitaliste, à coordonner les actions, à faire germer à partir de chaque action partielle le « tous ensemble et en même temps » ; une direction qui, sans prétendre qu'on décrète la grève générale, travaille concrètement à préparer avec les salariés les conditions de l'affrontement de classe victorieux avec ce pouvoir destructeur. Une direction syndicale qui fasse le lien entre toutes les contre-réformes, qui ose dénoncer la nocivité de l'Europe du capital et du système capitaliste, dont l'inhumanité et la rapacité sont bien plus grandes qu'en 68 maintenant que ce système a été re-mondialisé par l'histoire. Il manque aussi une véritable perspective pour les luttes, qui sont bien plus fortes quand elles ont pour horizon un profond changement de société, impossible sans la socialisation des grands moyens de production et le pouvoir des travailleurs , à l'encontre de ce que prétendent la CES et la CSI qui acceptent la propriété capitaliste des moyens de production, la mondialisation capitaliste, l'Europe supranationale et qui prônent la collaboration capital-travail et le syndicalisme d'accompagnement des contre-réformes.

C'est pourquoi, persuadés que la classe ouvrière et le monde du travail de France n'ont pas dit leur dernier mot face à la casse des acquis, nous appelons les syndicalistes de lutte, qu'ils représentent les salariés du public, du privé, les privés d'emploi, les retraités, les étudiants et lycéens, les travailleurs français et immigrés, à multiplier les rencontres et à se fédérer partout pour que monte rapidement l'exigence d'une grande action « tous ensemble et en même temps » contre l'ensemble de la politique de Sarkozy-Fillon, du MEDEF et de l'Europe du grand capital.

Tous ensemble osons dire que cette politique et ceux qui la mènent à l'abri d'une constitution européenne bis imposée en violation du référendum de mai 2005, sont illégitimes  ; en 68, les manifestants étudiants et salariés clamaient d ix ans ça suffit pour dire leur opposition au régime monarchique institué par la 5 ème République. En 2008, clamons clairement «  un an ça suffit  » à ceux qui dépècent notre pays et le meilleur de son héritage social, laïque et républicain.

Comme en 68, mieux qu'en 68, prenons conscience qu' aucun pouvoir capitaliste, si arrogant soit-il, ne peut résister aux travailleurs quand ils s'unissent à la jeunesse dans le combat anticapitaliste pour le progrès social !

Comme en 68, construisons un syndicalisme de classe gage d'unité et de succès pour le monde du travail !

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Ci-dessous le tract diffusé par le PRCF

lors des manifestations du 1er mai 2008

L'heure d'y aller

« tous ensemble et en même temps » !

C'est à Londres devant la Chambre des Pairs que Sarkozy a annoncé la couleur : malgré la déroute municipale de l'UMP, malgré son discrédit personnel dans l'opinion, malgré l'essor des luttes (lycéens, sans papiers, ouvriers portuaires, ouvriers du Livre, actions pour la défense des hôpitaux de proximité, grèves salariales chez Coca-cola, dans la vente par correspondance, chez CSF, débrayages à Airbus, actions des enseignants, lycéens et fonctionnaires les 15 et 18 mai, proximité du 1 er mai.) , l'exécutant présidentiel de Bruxelles et du MEDEF passe aux travaux pratiques de la « rupture » en prenant l' offensive tous azimuts contre les travailleurs de France. Pour frapper au cour les acquis sociaux issus de 36, de 45 et de 68, pour mettre aux normes européennes le pays de 89 et de la Commune, Sarko-Fillon annoncent pour le printemps une série de contre-réformes ouvertement destinées à « démanteler le programme du CNR, comme le réclame Denis Kessler, l'idéologue du MEDEF.

-c'est la contre-réforme Fillon bis des retraites qui, après la contre-réforme Balladur de 94, vise à liquider les retraites par répartition créées par le ministre communiste A. Croizat à la Libération : en effet, le passage aux 41 annuités de cotisations, de nouveau assorti de fortes décotes pour ceux qui partiraient à 60 ans sans la totalité des annuités, réduirait les salariés modestes à travailler jusqu'à 65, voire 67 ans, ou à accepter des pensions de misère, les cadres seraient invités à capitaliser avec les aléas boursiers que cela comporte ; grâce au gouvernement, il n'y aura bientôt plus de « problème » de l'allongement de la vie humaine pour les ouvriers, employés et agents publics de ce pays ! Tel est le beau résultat des accords de Barcelone signés en 2002 par Chirac et Jospin, dans le silence complice des ministres « communistes » d'alors Gayssot, Demessine et Buffet (ces accords européens prévoyaient de porter à 67 ans en moyenne le départ en retraite des salariés de l'UE) ;

-c'est la prétendue loi de modernisation sociale qui bénéficie à la grande distribution capitaliste qui revendique depuis longtemps la destruction des garde-fous légaux qui protégent les fournisseurs agricoles et les petits commerces ; sous couvert de faire baisser les prix sans augmenter les salaires (le suprême « tabou » de ce gouvernement), il s'agit d'accélérer la concentration capitaliste dans le domaine commercial ;

-c'est la contre-réforme des « politiques publiques » qui casserait le statut de la fonction publique créé par M. Thorez en 46, un statut qui organise le recrutement des fonctionnaires par concours anonyme et leur offrait la sécurité d'emploi pour prix de leur indépendance laïque par rapport aux partis, aux Eglises et au patronat ; cette contre-réforrme introduirait la « mise en disponibilité sans traitement » pour les fonctionnaires jugés en surnombre ; c'est un immense « plan social » (sic) qui se prépare contre les professeurs et les autres fonctionnaires dont bon nombre ne seraient plus « redéployés » mais jetés à la rue au terme d'un simulacre de reclassement ;

-c'est la contre-réforme Darcos de l'Ecole qui veut contraindre les profs à travailler plus en étant payés moins, à dépendre étroitement des proviseurs-chefs d'entreprise, pendant que la mise en tutelle des programmes par la droite bat son plein (menaces contre les S.E.S., contre la philosophie et l'histoire) ; pendant que les suppressions de postes (11 000 cette année, près de 20 000 l'année prochaine !) sont programmées par les écorcheurs UMP de l'Education nationale et que les bacs professionnels sont lourdement dévalorisés ;

-c'est la poursuite du démantèlement de la Sécu (franchises....) et la nouvelle contre-réforme hospitalière qui détruit les hôpitaux et les maternités de proximité de Clamecy à Carhaix, et qui aligne les hôpitaux publics sur le fonctionnement du privé ;

-c'est la traque des chômeurs , par une ANPE directement soumise aux ASSEDIC, c'est-à-dire au patronat et aux syndicats collabos, qui devront accepter la délocalisation et la déqualification salariale sous peine d'être privés de ressources ;

-c'est le blocage de fait des salaires que le MEDEF cadenasse pendant que l'UE somme de nouveau la France de baisser ses dépenses publiques (salaires des fonctionnaires, Sécu, retraites, budget services publics.) ; en même temps, les prix de l'essence, des loyers, des prestations des services publics « libéralisés » (poste, SNCF, Gaz, électricité) grimpent en flèche  ; le dé-remboursement des médicaments (et maintenant des maigres sommes financées par la Sécu en lunetterie), les franchises médicales, vont dans le même sens.

Le RSA va dans le même sens  : il s'agit d'un cadeau empoisonné fait pour dynamiter le SMIC puis d'en finir avec le RMI lui-même.

Pendant ce temps les « gros » se gavent , à commencer par Sarkozy (+204% d'augmentation), Douillet et B. Chirac (les permanents grassement « indemnisés » des « pièces jaunes), par les patrons du CAC 40 qui sont les mieux payés d'Europe alors que les entreprises françaises reculent dans le commerce mondial. Où est pour ces messieurs « l'obligation de résultats » qu'ils exigent des salariés ?

Enfin Sarkozy achève de se ridiculiser dans l'affaire de l'aciérie de Grandange  : le milliardaire anglo-indien Mittal dicte sa loi et achève d'enterrer la sidérurgie française (démolie par Fabius et Chérèque-Père dans les années 80.).

En réalité, le « président du pouvoir d'achat » Sarkozy travaille à la réduction du pouvoir d'achat populaire et son objectif est la « baisse du coût du travail », le travailler plus pour gagner moins ; en forçant les retraités à travailler, en augmentant les maxima de service des fonctionnaires, en contraignant les chômeurs à accepter n'importe quoi, Sarkozy accroît la concurrence des salariés entre eux sur le marché du travail pour faire baisser le prix de la force de travail ; c'est aussi le but de l'immigration choisie » réclamée par le patronat pour pomper la main-d'ouvre qualifiée du tiers-monde sans augmenter les salaires ici.

Le tableau serait incomplet si l'on ne rappelait la démolition des principes héritées de la Révolution française, souveraineté nationale, laïcité, république indivisible, présomption d'innocence.  : c'est l'adoption parlementaire de la constitution européenne bis en violation du Non populaire de 2005, ce sont les attaques incessantes contre la loi laïque de 1905, c'est l'accumulation des lois répressives et mise en place de l' Etat policier assorti d'une armée de guerre civile entraînée à la contre-guérilla urbaine, ce sont les rafles lancées contre les ouvriers sans-papiers, c'est le quadrillage militaire des quartiers populaires, c'est la destruction de la défense nationale remplacée par une dispositif militaire d'agression subordonné à l'OTAN . C'est le meilleur de l'identité nationale, l'héritage humaniste, social et républicain, qui est détruit au profit d'une identité RACISTE, brandie par Hortefeu pour faire oublier la désintégration de la République par l'Europe du profit et le choix de plus en plus assumé du « tout-anglais » par nos élites, pressées d'en finir avec la langue française (cf notre article ci-dessous).

Face à cela la balle est dans le camp progressiste qui peut gagner s'il cesse de réagir en ordre dispersé.

Se mettre à la remorque du PS, qui pleurniche sur la méthode Sarko mais partage ses objectifs au nom de la « solidarité européenne », c'est courir à la défaite. Au moment où le capitalisme re-mondialisé multiplie les crises financières et génère des émeutes de la faim dans 40 pays du monde, il faut rompre avec la direction du PS qui vient d'annoncer son ralliement officiel au capitalisme (déclaration Bergougnoux) et dont les principaux dirigeants, Lamy et DSK, pilotent les institutions de la mondialisation capitaliste, FMI et OMC.

De même, s'aligner sur les directions nationales jaunes de la CFDT et de FO (qui viennent d'approuver le nouveau « contrat de divorce amiable » entre employeurs et employés qui permet aux patrons de licencier sans entraves) ce serait renouveler l'erreur de 2003, quand Chérèque a poignardé la lutte en plein affrontement de classes. Front d'action des syndicats de lutte !

Lourde est également la responsabilité des organisations communistes qui viennent d'opposer une fin de non-recevoir à la proposition de G. Hage, du PRCF et de la Confédération d'Action Communiste. G. Hage proposait qu'indépendamment du PCF (qui n'a rien fait contre la constitution bis ni contre la réintégration de l'OTAN par SArkozy) , les vrais communistes mènent ensemble campagne pour célébrer dignement le 40 ème anniversaire de 68 en appelant les syndicats de lutte et les organisations ayant voté Non en 2005 à co-organiser une manif nationale contre l'ensemble de la politique sarkozyste. Pinailler sur l'opportunité d'une intervention commune des vrais communistes en direction des travailleurs, c'est célébrer la lutte des classes en paroles mais la refuser en fait.

Dans ces conditions le PRCF invite les communistes, les progressistes, les syndicalistes de lutte, les chômeurs, les sans-papiers à se retrouver partout ensemble dans la rue le 1 er mai mais aussi le 15 mai (journée fonction publique) et le 18 mai (manif profs) sur des mots d'ordre clairs :

-augmentation générale des salaires, du SMIC et des revenus indirects du travail ( remboursements Sécu, pensions, indemnités chômage), blocage des prix des denrées alimentaires en prenant sur les profits de la grande distribution, baisse des taxes sur l'essence et forte taxation des profits pétroliers.) ;

-retrait total des contre-réformes sarkozystes, on ne négocie pas les régressions !

-37 ans ½ de cotisation pour tous, retraite intégrale à 60 ans avec 75% du salaire le plus élevé en augmentant les cotisations patronales de manière modulée (selon la taille de l'entreprise et sans pénaliser les entreprises de main d'oeuvre) ;

-m.. ! aux sommations de Bruxelles et de la Banque de Francfort , faisons respecter le choix populaire du 29 mai 2005 ;

-pas un sou pour l'envoi de soldats français en Afghanistan ;

-N'en déplaise à la fausse gauche et au faux PC qui proclament la « légitimité » de Sarkozy, ce personnage n'a reçu aucun mandat populaire pour casser 200 ans de conquêtes démocratiques, laïques et sociales  ; s'il faut choisir entre la France républicaine et Sarko, notre choix est ; nous sommes le peuple !

Partout rencontrons-nous le 1 er mai, lycéens, enseignants, ouvriers, cheminots, électriciens, assurés sociaux, chômeurs, sans-papiers. Ce pouvoir est surtout fort des trahisons de la fausse gauche et du manque d'unité des vrais républicains et des vrais communistes. Si nous y allons tous ensemble et en même temps nous pouvons rouvrir les portes de l'espoir !

Mai 68/Mai 2008, communistes, progressistes, républicains, syndicalistes combatifs de France, unissons-nous !

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Après le succès de la grève dans l'Education Nationale

La journée d'action des enseignants des lycées et collèges, à l'appel des syndicats concernés de la FSU, de la CGT, de Sud et de FO, a été un franc succès : plus de 55 % de grévistes dans le pays avec des établissements en grève à plus de 90 % dont certains étaient déjà en lutte avant même le 18 mars. Partout, les grévistes ont dénoncé les suppressions de postes annoncées (11 000 cette année, 80 000 d'ici 2012 !), la baisse des salaires réels et plus largement la casse de l'école de la République. A ce titre, les conclusions de la commission Pochard, visant à formater l'Education nationale sur le modèle managérial anglo-saxon et à réduire à la
portion congrue l'accès à l'éducation des classes populaires, suscitent à juste titre une vive opposition parmi les enseignants.

Le succès du 18 mars confirme la réalité d'une mobilisation populaire qui, depuis des semaines, s'exprime notamment à travers de nombreuses grèves dans le privé pour l'augmentation des salaires ou contre la casse de l'emploi (Carrefour, Arcelor, Michelin, L'Oréal, Valéo, Snecma, Seafrance, Rhodia, Miko, Smoby, Ford, Kleber.), qui s'exprime aussi à travers les résultats électoraux ou les enquêtes d'opinion qui montrent non seulement l'impopularité du gouvernement et de sa politique mais en outre le soutien croissant de la population aux mouvements sociaux (67% à présent - source BVA).

Or, le gouvernement, arc-bouté sur ses parrains des monopoles capitalistes avides de profits maximums et de l'Europe par nature anti-sociale, est bien décidé à « maintenir le cap des réformes » et s'apprête à démonter les acquis sociaux et démocratiques issus de 1936, 1945 et 1968. La fonction publique est directement dans la ligne de mire. Le projet de loi « relatif à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction publique » ouvre ainsi la porte au licenciement des fonctionnaires, au recours à l'intérim, et à la liquidation définitive du statut de la fonction publique et du service public, préparée par une commission au sein de laquelle la présence de Franco Bassani, ministre de la Fonction publique du gouvernement Berlusconi, n'est pas fortuite. Mais sont aussi menacés à très brève échéance les retraites par répartition, la sécurité sociale, le droit du travail et les conventions collectives. le tout alors que se multiplient les attaques contre l'emploi, les salaires, la laïcité, le droit de grève, les travailleurs dits « sans papiers » ou la souveraineté populaire, piétinée entre autres par l'adoption parlementaire de la constitution européenne avec l'appui du parti socialiste.

Le problème stratégique qui se pose donc au monde du travail et à ses organisations est, aujourd'hui plus que jamais, de parvenir à renforcer les mobilisations par des perspectives victorieuses, alors que depuis des années le pouvoir parvient à vaincre les secteurs en lutte les uns après les autres, avec la complicité de directions syndicales promptes à vendre les intérêts des travailleurs, à l'instar de la jaunissante CFDT. Face à un pouvoir qui veut appliquer coûte que coûte sa monstrueuse « feuille de route » antisociale, on ne battra pas Sarko-Fillon-Parisot en ripostant seulement au coup par coup et branche par branche, sans travailler activement à la convergence des luttes. Il ne peut pas être question non plus « d'attendre 2012 », comme l'affirment en choeur les dirigeants du PS,
car à cette date, et à défaut de riposte globale, il ne restera rien de l'héritage social et républicain, ni de la capacité de décision du peuple français.

C'est pourquoi, dans le but d'aider tous ceux qui refusent les régressions à entrer en résistance de manière concertée et convergente, le PRCF propose aux organisations ayant déjà agi à ses côtés dans le passé sur tel ou tel point de s'adresser ensemble à l'ensemble des forces républicaines et progressistes ayant voté Non en 2005 mais aussi aux syndicats de lutte afin de construire une manifestation nationale unitaire susceptible de remettre les forces populaires et démocratiques en position offensive contre l'ensemble de la politique euro-libérale de Sarkozy-Fillon et de leurs commanditaires : MEDEF, commission européenne, FMI, OMC.

En cet anniversaire de mai 1968, il n'est guère d'autre voie pour le mouvement populaire que de le commémorer de la meilleure manière qui soit, c'est-à-dire en construisant l'action unie des travailleurs contre la régression sociale généralisée.

Le 19 mars 2008

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Le syndicalisme auquel j'aspire,

par Jacques Tourtaux, cheminot retraité CGT

Extraits des statuts adoptés par le Congrès d'Unité de 1936 :

"Fidèle à ses origines, à la charte d'Amiens de 1906, héritière des valeurs humanistes et internationalistes qui ont présidé à sa constitution. la Confédération Générale du Travail défend les intérêts de tous les salariés sans exclusive, en tous temps et en tous lieux.

Par son analyse, ses propositions et son action, elle agit pour que prévalent dans la société les idéaux de libertés, d'égalité, de justice, de laïcité, de fraternité et de solidarité.

Elle agit pour une société démocratique, libérée de l'exploitation capitaliste et des autres formes d'exploitation et de domination, contre les discriminations de toutes sortes, le rascisme, la xénophobie et toutes les exclusions.

Soumise à la logique du profit, la société actuelle est traversée par la lutte des classes et à de multiples contradictions.

Ouvert à toutes les diversités, riche des différences d'opinion, le syndicalisme dont l'ambition est d'être solidaire, uni et rassembleur, constitue pour les salariés un moyen essentiel pour relever les défis contemporains.

Les principes d'égalité, de solidarité, d'écoute, de tolérance et d'épanouissement des diversités pour lesquelles elle oeuvre, animent la vie démocratique en son sein.

PREAMBULE DE 1936

Le mouvement syndical, à tous ses échelons, s'administre et décide de son action dans l'indépendance absolue à l'égard du patronat, des gouvernements, des partis politiques.

. estimant que sa neutralité à l'égard des partis politiques ne saurait impliquer son indifférence à l'égard des dangers qui menaceraient les libertés publiques comme les réformes en vigueur ou à conquérir."

Telle est ma conception du syndicalisme CGT, fidèle aux idéaux du Programme du CNR (Conseil National de la Résistance) adopté le 15 mars 1944. Le Résistant Louis Saillant sera le représentant de la CGT au CNR dont il prend la présidence le 11 septembre 1944. Tout un passage du Programme est consacré au rétablissement des libertés démocratiques telles :
- L'établissement de la démocratie la plus large en rendant la parole au peuple français par le rétablissement du suffrage universel ;
- La liberté de pensée, de conscience et d'expression ;
- La liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l'égard de l'Etat, des puissances d'argent et des influences étrangères ;
- La liberté d'association, de réunion et de manifestation ;
- L'inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance ;
- Le respect de la personne humaine ;
- L'égalité absolue de tous les citoyens devant la loi.

Suivent toute une série de réformes économiques et de réformes sociales parmi lesquelles : " l'éviction des grandes féodalités économiques et financières", " le retour à la nation de tous les grands moyens de production monopolisés, fruits du travail commun, des sources d'énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d'assurances et des grandes banques"," le droit au travail et le droit au repos", " un plan complet de sécurité sociale", "un niveau de salaire et de traitement qui assure à chaque travailleur et à sa famille la sécurité, la dignité et la possibilité d'une vie pleinement humaine", " la sécurité de l'emploi", " une retraite permettant aux vieux travailleurs de finir dignement leurs jours", " la possibilité effective pour les enfants français de bénéficier de l'instruction et d'accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la fortune de leurs parents".

Voilà pourquoi les patriotes de France ont combattu. Nombre de camarades de la CGT ont sacrifié leur vie pour la liberté. Il est impossible de citer tous nos martyrs tant ils sont nombreux. Qulques noms :

Suzanne MASSON, de la Fédération de la métallurgie, décapitée à la hache le 1er novembre 1943.

Georges WOODLI, dirigeant cheminot d'Alsace-Lorraine, pendu au Struthof, le 2 mai 1943.

Jean-Pierre TIMBAUD, responsable du syndicat des métaux, fusillé avec 26 autres patriotes dont le jeune Guy Môquet à Châteaubriant, le 22 octobre 1941.

Jean Catelas, secrétaire du syndicat des cheminots d'Amiens, guillotiné le 24 septembre 1941.

Lucien Sampaix, ouvrier métallurgique, fusillé le 15 décembre 1941.

Auguste Delaune, ouvrier soudeur, éminent dirigeant de la FSGT (Fédération Sportive et Gymnique du Travail), mort sous la torture le 12 septembre 1943.

Pierre Sémard, secrétaire général de la Fédération des cheminots, fusillé le 7 mars 1942.

En octobre 1945, est créée la FSM (Fédération Syndicale Mondiale). Notre camarade Louis Saillant en deviendra le secrétaire général. En 1975, la CGT quitte la direction de la FSM et se désaffilie en 1995.

Dès 1931, Benoît Frachon devient le porte parole convaincu de la lutte pour l'unité syndicale, sous la bannière de la CGTU.

Dirigeant de premier plan de la CGT après la réunification syndicale de 1935, Frachon participe à la rencontre CGT/Patronat du 6 juin 1936 à l'hôtel Matignon. Le rapport de force est tel que les négociations ne s'éternisent pas.

Lors de la seconde Guerre mondiale, Benoît Frachon sera un Résistant de tout premier plan. Après la guerre, il sera élu secrétaire général de la CGT le 5 septembre 1945.

A la Libération, des militants de la CGT deviendront ministres du gouvernement de Gaulle.

Marcel Paul, enfant de l'Assistance Publique, Résistant de la première heure est arrêté le 13 novembre 1941, déporté à Buchenwald. Il jouera un rôle important dans l'insurrection du camp en avril 1945. Marcel Paul sera ministre de la production industrielle dans le Gouvernement provisoire de la République française. Il fera voter la loi de nationalisation de l'électricité et du gaz le 8 avril 1946 créant Electricité et Gaz de France.

Ambroise Croizat, secrétaire général de la Fédération des travailleurs de la métallurgie sera à la Libération ministre du Travail et de la Sécurité sociale.

Surnommé le " ministre des travailleurs ", son nom reste attaché aux grandes lois relatives à la Sécurité sociale. En 28 mois, il accomplit une oeuvre considérable.

La classe ouvrière a eu de très grands militants parmi nos aînés.

En raison de ses activités révolutionnaires, notre camarade cheminot Gaston Monmousseau connaîtra la prison. Ecroué à la Santé en 1920, libéré en 1921. Il y retournera en 1923, 1927, 1929 et 1931. Clandestin dès 1939, il participe à la reconstitution du mouvement syndical dans les batailles contre l'occupant nazi.

A la Libération, le 29 mars 1945, il est réelu secrétaire de la CGT réunifiée. Gaston Monmousseau était apprécié pour son humour parfois féroce.

Le titi parisien André Tollet, apprenti tapissier-ébéniste adhère à la CGTU à l'âge de 15 ans. En 1936, il organise les grèves et devient l'un des secrétaires de l'Union Régionale des syndicats parisiens. Pendant la seconde Guerre mondiale, en contact avec Benoît Frachon, André Tollet organise des Groupes de sabotage et destruction recrutés par le biais syndical.

Au niveau de la Résistance parisienne, dans le droit fil de l'unification, au sein du CNR de toutes les forces luttant contre l'occupant allemand, André Tollet est porté à la présidence du Comité parisien de libération (CPL).

Georges Séguy, ouvrier imprimeur et militant syndical est un responsable des Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF) pendant la seconde Guerre mondiale. Il est arrêté en 1944 et déporté au camp de Mauthausen.

Après la Libération, il est membre du syndicat des cheminots de Toulouse. Secrétaire général de la Fédération des cheminots de 1961 à 1065, il devient secrétaire général de la CGT de 1967 à 1982.

Successeur de Georges Séguy à la tête de la Confédération, le Résistant et ancien déporté Henri Krasucki fut incontestablement une des grandes figures de l'histoire de la CGT avec Georges Séguy et Benoît Frachon.

Ma conception du syndicalisme de lutte des classes n'a rien à voir avec le" syndicalisme" d'accompagnement des actuels dirigeants de la CGT concernant les néfastes réformes décidées par Sarkozy. Pas une seule journée sans que l'Arrogant ne nous assène de mauvais coups. Après le rachat des jours de congés, le travail le dimanche, la réforme du logement, les contrôles techniques automobiles qui vont encore davantage paupériser les personnes les plus vulnérables financièrement, voilà qu'il veut achever, le mot n'est pas trop fort, les personnes en longue maladie parce qu'elles sont coupables d'être handicapées, de coûter trop cher à la Sécurité sociale.

Parce qu'ils refusent la casse de leur régime de retraite, les salariés de la RATP et les cheminots ont fait 10 jours de grève. Les directions syndicales ont accepté d'aller discuter de cette réforme et d'en récolter des miettes qu'elles brandissent déjà comme un trophée. Sarkozy s'en accomode et en profite pour enfoncer le clou. Les grèves sont morcelées, isolées, les coups de matraques tombent sur notre jeunesse étudiante et lycéenne esseulée dans son combat parce qu'elle aussi est trahie comme l'ont été les traminots et les cheminots par des dirigeants carpettes qui, au train que mène Sarkozy vont avoir des comptes à rendre car en refusant la lutte contre la dictature en marche de Sarkozy, les Chérèque, les Thibaut et leurs semblables vont être responsables des drames humains inévitables que vont engendrer les dangereuses réformes de Sarkozy. Je ne vois pas comment la population laborieuse va pouvoir faire face à cette avalanche de mauvais coups.

Nos "grands stratèges" ont réussi l'"exploit" de faire traîner les négociations jusqu'en février 2008, et après.

Les travailleurs savent maintenant à quoi s'en tenir. Passer outre les directions syndicales comme viennent de le faire les salariés des sections CGT de 7 dépôts de bus de la RATP dans une lettre ouverte à leurs directions syndicales CGT-BUS, à l'Union CGT RATP, à la Fédération des Transports et à la Confédération CGT.

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60 ans après une grève massive, d'anciens mineurs saisissent la justice

Plusieurs dizaines d'années après l'une des grèves les plus dures qu'ait connu la France dans les mines de charbons, d'anciennes "gueules noires" ont saisi la justice pour obtenir des dommages et intérêts pour licenciement discriminatoire.

L'affaire remonte à l'automne 1948. Une grève massive contre le démantèlement du statut des mineurs avait été durement réprimée dans le Nord, avec des interventions de l'armée et des CRS dans les houillères. "Plusieurs centaines de personnes furent emprisonnées et 3.000 furent licenciées. Pour les mineurs, être licenciés signifiait qu'ils perdaient leurs indemnités de chauffage et de logement", raconte l'un des avocats des 17 plaignants, Me Tiennot Grumbach.

Les mineurs et leurs familles ont attendu 1981 pour qu'une loi d'amnistie couvre les faits, puis la loi de finances 2005 a prévu une indemnisation couvrant les prestations de chauffage et de logement supprimées, mais pas les salaires non versés suite aux licenciements. La plainte des dix-sept requérants, dont huit, décédés, sont représentés par leurs ayants droit, vise à faire reconnaître comme "discriminatoires ou tout au moins abusifs" les licenciements des mineurs. Ils réclament 60.000 euros chacun de dommages et intérêts à la société publique Charbonnages de France, à laquelle s'est substituée depuis le 1er janvier 2008 l'Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM).

Selon les avocats, la durée de prescription pour une affaire de discrimination est en théorie de 30 ans, mais la loi d'amnistie de 1981 et d'autres textes "font renaître le droit à agir pour demander réparation".

La première audience de conciliation se tient aujourd'hui au Tribunal des prud'hommes de Nanterre.

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Communiqué du Prcf à l'occasion du 60ème anniversaire de la répression sanglante des grèves minières de 1948

Hiver 1948 : le gouvernement de « troisième force » remet brutalement en cause certains acquis sociaux accordé aux mineurs à la Libération, au moment où le mineur communiste Maurice Thorez, alors ministre d'Etat du général De Gaulle, mettait en place le statut des mineurs, et où il appelait ses camarades mineurs à gagner la bataille du charbon pour relancer la production industrielle française détruite par la guerre et l'Occupation.

Aussitôt la classe ouvrière minière, soutenue par le PCF, entre en grève massivement à l'appel de la CGT.

La réaction du gouvernement est brutale et sanglante : le ministre « socialiste » Jules Moch envoie les CRS, les mobiles et les tanks (!) occuper militairement le bassin minier et les corons, rappelant aux mineurs la terrible répression qu'ils avaient subie en 1941 à la suite de leur héroïque grève patriotique contre l'Occupant. La chasse aux « rouges » s'organise. La grève est brisée, onze militants sont tués ; des milliers de mineurs communistes, cégétistes ou supposés tels sont révoqués, puis inscrits sur liste rouge. Jamais plus ils ne retrouveront de travail dans le bassin minier, le patronat local s'étant donné le mot avec la complicité du parti « socialiste ». Une intense campagne anticommuniste est menée contre le PCF, accusé de fomenter une insurrection sur l'ordre d'une « puissance étrangère ». Les anticommunistes, qui n'ont que le mot « droit de l'homme à la bouche » quand il s'agit de porter des coups à ceux qui combattent le capitalisme, sont très discrets au sujet de leur « exploit » militaire de 1948 contre des ouvriers désarmés.Aujourd'hui une poignée de mineurs survivants réclame à l'Etat réparation du préjudice moral et matériel subi par des milliers d'entre eux ; ils mettent en avant la discrimination politique et syndicale dont ils ont alors été l'objet avec l'accord de tous les bien-pensants de l'époque. C'est pourquoi le PRCF 59 et 62 s'associe à cette revendication élémentaire de justice.

Faudra-t-il à nouveau 60 ans pour rétablir dans leurs droits les syndicalistes de classe réprimés aujourd'hui par le patronat et le gouvernement, comme notre camarade métallo Serge Pieplat (Hawker) ou nos camarades de la CGTE/Dalkia ? Nombreux sont en effet aujourd'hui les syndicalistes véritables qui risquent leur emploi et leur santé pour défendre leurs camarades de travail contre les Jules Moch modernes, sans que les docteurs ès droits de l'homme de la société capitaliste leur accorde la moindre attention. Bien évidemment les propagandistes médiatiques du capitalisme préfèrent célébrer la « modernité » de MM. Mailly et Chérèque, qui viennent de trahir la lutte contre le CPE en signant le nouveau contrat hyper-précaire promu par Mme Parisot et par M. Sarkozy.

Honneur à ceux qui luttent, ils ont été l'honneur de la France en 1941, en 1948, leurs descendants communistes le sont encore aujourd'hui !

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Pour les directions syndicales, un seul choix : collaborer ou résister.

Pour les travailleurs, pas d'autre solution que de s'organiser depuis la base

Des luttes importantes se développent depuis le mois d'octobre contre les innombrables mauvais coups que le grand patronat, son gouvernement et son« Europe anti-sociale » cherchent à imposer aux travailleurs (casse des retraites et des régimes spéciaux ; fusion ANPE-UNEDIC ; casse de l'emploi, des salaires et des statuts de la Fonction publique ; autonomie-privatisation des universités ; démantèlement de la justice de proximité ; compression du pouvoir d'achat.). Leur ampleur (18 octobre, 20 novembre.) témoigne d'un haut niveau de combativité populaire. Il faut en particulier saluer les cheminots et les agents RATP pour leur déterminationà lutter contre la casse de leurs régimes de retraite et du service public de transport.

Mais dans ce contexte de forte mobilisation contre la destruction des acquis sociaux et démocratiques, les questionnements se multiplient sur les moyens et les outils dont disposent les travailleurs afin d'imposer leurs revendications légitimes. Pour le dire tout net, beaucoup de travailleurs s'interrogent sur l'attitude des directions syndicales.

Concernant certaines, l'affaire est entendue. Chérèque appuyant la casse des régimes spéciaux puis appelant à la fin de la grève des cheminots à peine celle-ci commencée ou Julliard de l'UNEF faisant son possible pour sauver la loi LRU apparaissent de plus en plus clairement pour ce qu'ils sont : des dirigeants jaunes, complices du gouvernement et du MEDEF, qui ne se lancent dans une lutte que dans le but de la trahir et de la diviser à la première occasion.

Cependant, après les fâcheux précédents du traité constitutionnel européen ou du manque de soutien à la SNCM et aux traminots marseillais en 2005, les questionnements concernent désormais aussi la Confédération CGT, alors que les syndicats et militants de base CGT, attachés à l'héritage de la grande CGT, sont souvent au cour de la résistance populaire.

Beaucoup de cheminots et agents RATP n'ont ainsi pas compris que Bernard Thibault contourne leurs revendications (1) et affaiblisse leur mouvement en appelant, au début même de leur grève reconductible, à des négociations par entreprise sur la base d'un projet gouvernemental pourtant unanimement rejeté par la base !

Plus généralement, comment s'expliquer l'attitude de Thibault se précipitant il y a quelques mois chez un Sarkozy fraîchement élu (ne faisant aucun mystère de ses liens avec le MEDEF et de sa volonté de suivre l'exemple de Thatcher) et sortant de l'Elysée en se déclarant "rassuré », désireux de "ne pas faire de procès d'intention" car il faudra « juger sur pièces » ?

C'est d'ailleurs bien cette ligne de conduite attentiste que la direction CGT a scrupuleusement suivie depuis. Elle s'est bien gardée d'expliquer que Sarkozy étant l'homme du Medef, on ne pouvait en attendre que la régression sociale tous azimuts et que cela s'appelle la lutte des classes. Elle s'est bien gardée d'écouter sa base et de marteler que face à ce pouvoir déterminé à « défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance », il serait très difficile de gagner autrement que « tous ensemble ». Elle s'est bien gardée de mettre en oeuvre ce que toute l'histoire de la CGT et de ses grandes victoires enseigne : le rôle de la confédération est de préparer la résistance, de travailler à la convergence des luttes, de coordonner les différents secteurs du monde du travail afin de créer un rapport de force favorable contre le pouvoir du capital. Il n'est que de comparer les textes et pratiques des secrétaires généraux de la CGT tels Frachon ou Séguy à ceux des Thibault et Le Duigou actuels pour se convaincre non seulement de la médiocrité de ces derniers mais aussi de leurs reniements et de leur changement de camp.

En réalité, les principales directions syndicales refusent désormais toute idée de changement de société. Acceptant le pouvoir et la légitimité du Capital, elles ne peuvent que l'accompagner (en le suppliant bien sûr d'être« social ») dans sa course au profit maximum et aux contre-réformes. Incapables d'obtenir une quelconque avancée pour les travailleurs, elles en sont réduites à négocier les régressions sociales, quand elles ne les favorisent pas ouvertement. Ce syndicalisme d'accompagnement, qui contourne les revendications réelles, refuse les convergences, multiplie les journées d'action isolées et les mots d'ordre sectoriels acceptables par le patronat, soumet les travailleurs aux intérêts du MEDEF. Les directions qui le portent, regroupées au sein d'internationales jaunes (CES financée par l'UE, CSI) sont de moins en moins indépendantes du Patronat et des institutions ; jouant de plus en plus ouvertement le rôle « d'agent de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier », elles constituent un danger mortel pour les travailleurs.

C'est ainsi que doivent s'entendre les remerciements de Sarkozy aux« organisations syndicales qui ont fait preuve d'une grande responsabilité » et spécialement à « celle dont [il] est théoriquement le plus éloigné ». Décidé à « ne pas les laisser exsangues » pour la suite des contre-réformes, il annonce « une conférence sur l'agenda social de 2008 » afin de préparer les "grandes réformes" sociales de 2008, en premier lieu la casse du CDI et puis celle des retraites. Comme le dit Sarkozy, « les négociations et la fermeté, ça n'a pas si mal marché avec les régimes spéciaux, la loi sur l'autonomie des universités et la fusion ANPE-UNEDIC. Et bien on va continuer ». Les directions syndicales vont-elles accepter de participer à cette mascarade de négociation alors que le gouvernement affirme qu'il ne transigera « ni sur les objectifs ni sur les principes » ? Il serait grave (mais malheureusement guère surprenant) qu'elles cautionnent ce jeu de dupes au lieu de chercher à isoler un Sarkozy et un Medef qui s'attaquent à l'immense majorité de la population.

On ne peut mieux dire l'urgence, pour les travailleurs et les syndicats de base, de combattre la collaboration et les capitulations du syndicalisme d'accompagnement qui affaiblit terriblement le mouvement populaire face à un pouvoir déterminé à imposer une régression sociale sans précédent. Il faut en particulier soutenir les initiatives et regroupements des militants de classe à l'intérieur de leurs syndicats. A partir des luttes qui se développent sur le pouvoir d'achat et les salaires, travaillons à l'élargissement et à l'unification des revendications (2), renouons avec les principes gagnants du syndicalisme de classe et de masse de la grande CGT de Sémard, Timbaud, Frachon et Séguy, en partant des syndicats et collectifs de lutte, depuis la base jusqu'au niveau national, pour mettre sur la défensive le pouvoir du grand capital, son gouvernement et son UE supranationale.

Commission Luttes du PRCF
le 6 décembre 2007

(1) Non à la casse des régimes spéciaux, oui à la construction d'une convergence des luttes.

(2) Augmentation des salaires, non au vol du salaire différé : défense de la sécu et des retraites, non à la casse des services publics, aux privatisations et aux augmentations de tarifs, pour la nationalisation des monopoles privés qui étranglent le peuple (Total, compagnies bancaires.)

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Quelle est la signification historique du mot GRENELLE ?

Une banalisation dépourvue de substance

Par Georges Séguy, président d'honneur de l'Institut CGT d'histoire sociale.

Le novice en histoire sociale désireux de connaître l'origine de l'un des mots les plus usités depuis l'élection présidentielle « Grenelle », a la possibilité d'ouvrir son dictionnaire où il lira : « ancienne commune de la Seine annexée à Paris en 1860 ». Si cette information ne lui suffit pas, il pourra poursuivre plus loin ses investigations et il apprendra qu'en 1739 il y fut élevé une ouvre de Bouchardon dite Fontaine des quatre saisons, que pendant la Révolution un important camp militaire y fut installé où éclata une insurrection anarchiste en 1796, et que c'est aujourd'hui le nom d'un quai, d'un boulevard, d'un pont et d'une rue du 7e arrondissement de Paris où se trouve le ministère du Travail, au numéro 127. Mais ce complément d'érudition ne lui permettra pas de comprendre pourquoi, de nos jours, dès que surgit un problème complexe on convoque « un Grenelle » comme naguère on créait une commission pour se débarrasser d'une affaire délicate.

En vérité la notoriété du mot « Grenelle » ne provient pas de sa propre histoire mais du plus puissant mouvement social du XXe siècle, « mai 1968 ». Voici pourquoi : en janvier 1966 la CGT et la CFDT sensibles à un fort mécontentement des salariés dû à l'aggravation des conditions de vie et de travail, et notamment à des ordonnances restrictives de la Sécurité sociale, décidèrent de conjuguer leurs efforts pour faire échec à cette politique antisociale et obliger la coalition du patronat et du gouvernement de droite à ouvrir des négociations avec les syndicats. Durant les années 1966 et 1967 d'innombrables actions revendicatives unitaires eurent lieu, des journées de luttes d'ampleur nationale, significatives d'une combativité croissante des travailleurs, furent organisées.

Parallèlement, des étudiants organisés au sein de l'UNEF étaient engagés dans une importante bataille pour la démocratisation de l'université de sorte que leur lutte et celle des travailleurs exprimaient une forte solidarité évidemment redoutable pour nos adversaires communs. Le recours à la répression policière destinée à intimider les étudiants provoqua une profonde indignation générale qui se traduisit, le 13 mai 1968, à Paris et dans toute la France, par l'arrêt du travail et de puissantes manifestations.

Dans ce climat de résistance à une politique de régression sociale et universitaire le mécontentement évolua rapidement de la colère à la révolte, tant et si bien qu'en quelques jours la France entière se trouva paralysée par une grève générale. Sous une telle pression, l'ancrage du pouvoir et du patronat à une stratégie autoritaire dite de « passage en force » pour imposer leurs mauvais coups ne résista pas longtemps aux dix millions de travailleurs occupants leurs lieux de travail, et le 25 mai, c'est le premier ministre, Georges Pompidou, en accord avec le président du CNPF (l'ancêtre du MEDEF) qui nous invita à la table des négociations du ministère du Travail, 127, rue de Grenelle. En moins de vingt-cinq heures de discussion, d'importantes concessions sociales y furent décidées en divers domaines (par exemple l'augmentation de 35 % du SMIG).

Un procès-verbal sous forme de protocole d'accord fut présenté aux syndicats que les représentants CGT refusèrent de signer pour deux raisons essentielles :

1) certaines de nos propositions n'avaient pas été retenues,

2) la négociation devant se poursuivre par branche professionnelle, il était de l'intérêt des travailleurs que la pression de la grève ne décline pas. C'est ainsi qu'il n'y eut pas « d'accord de Grenelle » mais publication d'un constat mentionnant les décisions prises à ce stade des négociations interprofessionnelles.

Ce bref rappel de notre histoire sociale démontre que la banalisation du mot « Grenelle » pour qualifier, de nos jours, diverses rencontres sur des sujets réputés complexes, où chacun peut s'exprimer librement ne serait pas condamnable, si au terme des débats - comme ce fut le cas le 26 mai 1968 -d'importantes décisions immédiatement applicables, et donc clairement financées, étaient prises. Or, la réalité démontre que ce genre de « Grenelle » sert surtout à palabrer sur de vagues promesses et à médiatiser des discours vedettes. Il est évident que l'utilisation de telles pratiques tend à vider le mot « Grenelle » de sa signification historique.

La CGT ne manquera pas de tirer les principaux enseignements de ce mémorable printemps à l'occasion du 40e anniversaire de mai 1968.

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Sortons l'UNEF et les Jaunes

le 2/12/2007

Témoignage d'un syndicaliste du SNESUP-FSU.

« Je n'avais jamais vu dans ma vie de militant un tel cynisme, un tel culot, de tels mensonges.pour briser une lutte.

Cet après-midi une dirigeante du Bureau National de l'UNEF a débarqué à PAU pour faire la leçon à plus de 2000 étudiants si Béarnais qu'ils n'auraient rien compris à la loi Pécresse et qu'ils seraient seuls à lutter !! "Nous avons obtenu 15 milliards" a-t-elle proclamé !!! "Pas question d'y cracher dessus!! "C'est énorme" (en réalité peut-être cinq sur cinq ans) etc etc etc, gonflant les mesures en trompe l'oil promises par la ministre à l'UNEF (Au fait l'UNEF, combien d'adhérents? Le SNESup en a 6000).

Je me disais en l'écoutant mentir: "elle a de l'avenir au parti socialiste". Pour la ministre comme pour les médias, les enseignants et les personnels n'existent pas. Pas de place pour eux autour de la table. On fait mumuche avec la si complaisante CPU, devenue une courroie de transmission du ministère, et la ségoléniste UNEF. On nous refait le coup de la CFDT nous poignardant en pleine lutte sur les retraites. Dans le mouvement ouvrier de mon village (Labastide-Rouairoux), jadis, on parlait de "jaunes", de "briseurs de grèves". Aujourd'hui, dans l'air néolibéral du temps, ils sonr devenus "la gauche moderne", "réaliste", "pragmatique".

Après vingt jours d'un mouvement exemplaire, responsable, pacifique, démocratique, l'AG n'a pas suivi l'apparatchik parisienne de la jeunesse socialiste. Elle a revoté le blocage, plus que jamais soutenue par le SNESup. Ces centaines de jeunes luttent pour nous, et avec peu d'entre nous, même si nous savons que la communauté rejette majoritairement cette loi managériale , de soumission des universitaires, de la recherche etc etc A ce jour, aucun recul gouvernemental sur la dite loi Pécresse. De la provocation, de la répression, des tentatives de division, du mépris.Alors, raison de plus pour ne pas lâcher!!!

Nous le répétons: les présidents nous ont trahi ; ils sont devenus les commis voyageurs de la loi, la courroie de transmission du ministère. Ils ne nous représentent pas.

Ne comptons que sur nos forces: nous sommes la majorité, nous sommes l'avenir du service public.

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